Valorisation des rejets thermiques
Projets de valorisation des rejets thermiques en cours
Plusieurs projets de valorisation des rejets thermiques ont été réalisés ou sont en cours de réalisation au Québec. Apprenez-en davantage sur leur réalisation.
Dans cette page :
Centre hospitalier chauffé et climatisé par l’incinérateur de la Ville de Québec
À Québec, un réseau de conduites reliera l’incinérateur de la Ville à l’hôpital de l’Enfant-Jésus. Les rejets de vapeur haute pression provenant de l’incinérateur seront utilisés pour alimenter la nouvelle centrale de trigénération, capable de fournir à l’hôpital de l’eau de chauffage, de l’eau de refroidissement et de l’électricité.
À terme, le projet permettra de répondre à 98 % des besoins de chauffage et de climatisation de l’établissement de santé, qui pourrait ainsi devenir le premier hôpital carboneutre au Québec.
Grâce à la valorisation des rejets thermiques de l’incinérateur, le centre hospitalier devrait économiser annuellement 5,7 millions de mètres cubes de gaz naturel et 14,7 millions de kilowattheures d’électricité. Ce projet permettra une réduction des émissions de GES du centre hospitalier de plus de 10 000 tonnes de CO2 par année.
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Projet de développement immobilier Zibi à Gatineau
En Amérique du Nord, Zibi est le premier projet de quartier résidentiel et commercial reposant sur la valorisation de rejets thermiques industriels.
Les rejets thermiques de l’usine de papiers mouchoirs de Kruger à Gatineau ne seront plus gaspillés : ils seront désormais captés et acheminés, à moins de 2 kilomètres de là, jusqu’au nouveau quartier carboneutre Zibi, situé à cheval entre le Québec et l’Ontario le long de la rivière des Outaouais.
La centrale de production d’énergie, installée dans l’un des bâtiments du nouveau quartier, utilisera la chaleur des eaux usées de l’usine de Kruger en hiver pour répondre aux besoins de chauffage des bâtiments du quartier. Le système de conduites relie déjà six immeubles résidentiels et commerciaux, soit une superficie totale de 615 000 pieds carrés.
À la fin des travaux, la centrale de production d’énergie permettra de réaliser une réduction de 4 420 tonnes de GES chaque année. La capacité de pointe pour la chaleur sera de 18 mégawatts.
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Projets serricoles
Plusieurs installations serricoles se sont déjà tournées vers de grands émetteurs de rejets thermiques situés à proximité pour répondre à leurs besoins de chauffe.
Serres Toundra de Saint-Félicien
Les installations des serres Toundra de Saint-Félicien produisent des concombres à l’année en tirant profit de l’eau chaude à basse température rejetée par la centrale de cogénération à la biomasse forestière résiduelle appartenant à Produits forestiers Résolu. Ceci permet de couvrir 25 % des besoins en chauffage des serres, ce qui diminue d’autant la consommation de gaz naturel de l’entreprise et ses émissions de GES.
La Ville de Saint-Félicien a soutenu financièrement la réalisation de ce réseau de chaleur. Elle souhaite poursuivre le développement de cette infrastructure pour en faire un incitatif à l’implantation d’entreprises dans sa zone industrielle.
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Serres Demers à Drummondville
Les serres Demers à Drummondville produisent des tomates en serre grâce à la valorisation de rejets thermiques provenant de la centrale électrique alimentée au biogaz du site d’enfouissement de Waste Management.
Serres Sagami à Saguenay
Les serres Sagami à Saguenay utilisent les eaux chaudes de l'usine Elkem Métal, située à proximité, pour chauffer leurs installations et assurer la production de tomates à l’année.
Exemple de projet d’un centre de traitement de données
Les centres de traitement de données dégagent de grandes quantités de chaleur qui peuvent être valorisées pour alimenter des complexes serricoles voisins de leurs installations ou pour répondre aux besoins thermiques de grands bâtiments à proximité.
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Études de cas
Les exemples de projets suivants sont des études de cas présentées dans l’étude sur l’Évaluation du potentiel de valorisation des rejets thermiques au Québec (PDF 6.06 Mo) (section 5.5), publiée en 2021.
Ces études de cas théoriques illustrent des projets de valorisation des rejets thermiques à fort potentiel, qui pourraient être réalisés avec la participation des émetteurs industriels concernés.
Projet potentiel de complexe serricole à Cabano
L’usine Cascades Emballage carton-caisse, située à Cabano, produit du papier cannelure à partir de fibres vierges et recyclées. Les calculs provenant de l’étude de cas indiquent que la valorisation des rejets thermiques de l’air chaud des hottes pourrait alimenter un complexe serricole de 4,5 hectares. La consommation de 1,16 million de litres de mazout par an pourrait ainsi être évitée, ce qui équivaut à des émissions de GES évitées de 4 243 tonnes d’équivalent CO2 (t éq. CO2) par année.
Projet potentiel de complexe serricole à Sorel-Tracy
L’étude de cas réalisée par Polytechnique indique que les eaux de refroidissement des installations industrielles de Rio Tinto Fer et Titane à Sorel-Tracy contiennent beaucoup d’énergie sous forme de chaleur.
En supposant qu’un complexe serricole de 10 hectares soit relié à l’usine par un réseau de chaleur, un tel projet permettrait des économies annuelles de 2,8 millions de mètres cubes de gaz naturel pour le complexe serricole, ce qui équivaut à des émissions de GES évitées de 5 604 t éq. CO2 par année.
Avec un tel projet, seulement 5 % du gisement de chaleur (80 700 gigajoules/an) en provenance des eaux de refroidissement serait valorisé.
Projet potentiel de développement d’un parc industriel
Dans la MRC de Mékinac, la valorisation des rejets thermiques des gaz de procédé de pyrolyse de l’entreprise Xylo-Carbone permettrait d’alimenter un réseau thermique à une température de 95 °C.
À une telle température, plusieurs installations industrielles pourraient utiliser cette énergie thermique pour leur procédé de fabrication : par exemple, c’est une température suffisante pour un procédé de séchage du grain ou même pour la stérilisation du lait. La valorisation des rejets thermiques permettrait des économies estimées de 257 000 litres de mazout par année, ce qui représente 214 t éq. CO2.
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Dernière mise à jour : 24 mars 2023