Municipalités et élevage de poules en ville

Être propriétaire de poules ou de poulets en milieu urbain peut se révéler une expérience enrichissante et une grande source de fierté pour les citoyens.

Cependant, introduire des animaux d’élevage dans les centres urbains doit être fait en tenant compte de plusieurs facteurs. Ces facteurs ont des incidences importantes sur la vie en société. Ils concernent la santé publique, la santé et le bien-être des animaux et la protection de l’environnement. Souvent, les municipalités en tiennent compte dans les règlements municipaux.

Les municipalités qui autorisent la présence des volailles dans un contexte urbain devraient toutefois envisager d’en restreindre le nombre. Il faut savoir que, pour élever plus de 99 poules pondeuses ou 300 poulets, il est nécessaire d’obtenir un quota ou droit de production. Une demande doit être faite auprès de la fédération en cause.

Maladies et santé publique

Certaines maladies, comme l’influenza aviaire, sont contagieuses. Elles peuvent être transmises aux oiseaux d’élevage et potentiellement aux êtres humains.

Ce sont des maladies à déclaration obligatoire qui font l'objet d'une surveillance étroite de la part des gouvernements. Si une telle maladie était dépistée chez des poules ou des poulets en ville, des mesures seraient appliquées pour éviter qu’elle se propage.

C’est pourquoi les propriétaires de poules et de poulets doivent être connus des autorités municipales. L’enregistrement obligatoire est utile pour communiquer l’information aux propriétaires et facilite l’application des mesures appropriées.

Les propriétaires doivent également être à même de reconnaître les symptômes de ces maladies. Ils peuvent ainsi détecter rapidement les cas, aviser les autorités concernées et éviter les risques d’épidémie.

Risques au contact des volailles

Les propriétaires doivent être informés des risques liés aux contacts quotidiens avec leurs poules et poulets.

Par exemple, les œufs qui sont contaminés par des bactéries comme Salmonella et qui sont consommés insuffisamment cuits peuvent causer des intoxications alimentaires. De même, le risque de contamination croisée avec d’autres aliments est augmenté.

Transmission aux êtres humains

Parfois, les oiseaux sont porteurs de maladies pouvant être transmises aux êtres humains, notamment aux enfants. Il est important d’adopter des mesures d’hygiène rigoureuses. Il faut aussi apprendre comment prendre soin des poules sans s’exposer accidentellement à une maladie animale comme la salmonellose ou la campylobactériose.

Pour plus d’information, consultez la page Maladies animales transmissibles à l'humain Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Santé et bien-être des poules et des poulets

En tout temps, les propriétaires d’animaux doivent respecter la réglementation sur la santé, la sécurité et le bien-être des animaux.

Aménagements requis

Lorsqu'il fait chaud, l’élevage de poules et de poulets nécessite un aménagement propre et ombragé. Cet aménagement doit aussi fournir une source de chaleur par temps froid.

Au Québec, les hivers rigoureux rendent nécessaires des installations particulières. Les citoyens propriétaires de ces oiseaux devront construire des bâtiments sur leur terrain.

Confinement des oiseaux

Pour prévenir la dispersion de l’influenza aviaire, les propriétaires doivent garder les poules et les poulets dans un bâtiment ou dans un espace clôturé, en tout temps. Pour plus de détails sur la réglementation en vigueur, consultez la page Confinement des oiseaux captifs.

Poules pondeuses

La production d’œufs est très exigeante pour les poules pondeuses. Elles peuvent pondre des œufs au détriment de leur propre santé.

Les poules pondeuses ont besoin d’un grain d’une teneur élevée en protéines et en calcium. On doit se le procurer chez un fournisseur spécialisé. Il faut également s’assurer d’offrir aux volatiles de l’eau fraîche tous les jours, en été comme en hiver.

Problèmes de santé

Les poules et les poulets peuvent souffrir de différents problèmes de santé. Des vaccins et des soins prodigués par un médecin vétérinaire spécialisé sont nécessaires.

Actuellement, accéder à des services vétérinaires appropriés à l’élevage urbain peut se révéler difficile.

Lieu de recueil pour les oiseaux

Des citoyens choisiront de se défaire de leurs poules ou de leurs poulets tout au long de l’année, souvent à l’arrivée de la saison froide. Les municipalités devront le prévoir et s’assurer d’avoir les installations appropriées pour recueillir les oiseaux maltraités ou non désirés. Il faudra procéder à l’euthanasie lorsque ce sera nécessaire.

En raison des normes de biosécurité et de certains aspects techniques, les fermes avicoles et les abattoirs ne sont pas une solution à envisager pour se départir de ces oiseaux.

Pour en savoir plus sur les règlements à observer et les pratiques d’élevage recommandées, consultez la page Élever ses volailles chez soi Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. du site de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles.

Environnement et bon voisinage

Une poule et un poulet peuvent produire près d’un kilogramme d’excréments par semaine. Il faut donc prévoir se débarrasser du fumier de façon sécuritaire.

Il n’est pas approprié de composter le fumier de volaille à cause de sa forte teneur en minéraux, comme le phosphore. Mettre le fumier dans un composteur maison peut entraver le processus de compostage. Il faut donc que les villes prévoient des modalités d’élimination du fumier.

De même, l'élimination des animaux morts devra se faire selon les règlements municipaux en vigueur.

Protection des oiseaux

Les oiseaux et leur nourriture peuvent attirer des animaux comme les mouffettes, les rats, les ratons laveurs et les animaux domestiques du voisinage.

Il faut s’assurer que les installations protègent correctement les oiseaux et leur nourriture. Elles doivent aussi demeurer propres pour éviter d’attirer les animaux importuns.

Gestion et suivi des plaintes

Des plaintes peuvent découler de l’élevage en ville des poules et des poulets en ce qui concerne les odeurs, les prédateurs, les bruits, les mouches. Les municipalités qui prévoient autoriser cette activité devraient effectuer la gestion et le suivi de ces plaintes.

Avis général

Ces renseignements ont été préparés avec la collaboration des Éleveurs de volailles du Québec, de la Fédération des producteurs d’œufs de consommation du Québec, de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, de la Faculté de médecine vétérinaire, de l’Association des vétérinaires en industrie animale du Québec et de l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec.

Dernière mise à jour : 8 janvier 2024

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