Bureau de projets de la rivière des Outaouais Est (embouchure et lac des Deux Montagnes)

Le territoire d’intervention du bureau de projets de la rivière des Outaouais Est (embouchure et lac des Deux Montagnes) comprend principalement la région administrative des Laurentides, ainsi qu’une partie de Lanaudière, de l’Outaouais, de la Montérégie et de Montréal. Il s’étend de la réserve faunique Rouge-Matawin jusqu’aux municipalités riveraines du lac des Deux Montagnes et de la municipalité de Grenville‑sur‑la‑Rouge jusqu’au barrage Grand-Moulin. Il touche, en totalité ou en partie, 9 municipalités régionales de comté (MRC), une ville-MRC, 5 agglomérations, 85 municipalités locales, ainsi qu’une partie du territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

Liste des organismes municipaux^{Lire le contenu de la note numéro 1}

D’une superficie totale de 146 334 km², le bassin versant de la rivière des Outaouais se trouve à la fois au Québec (65 %) et en Ontario (35 %). Longeant la frontière naturelle entre les deux provinces, la rivière des Outaouais s’écoule sur une distance d’environ 1 130 km avant de rejoindre le fleuve Saint-Laurent. Dans son ensemble, le bassin versant de la rivière des Outaouais comprend 19 sous-bassins d’une superficie supérieure à 2 000 km², plus de 90 000 plans d’eau et une soixantaine de réservoirs, dont une trentaine ont une capacité de plus de 14 milliards de m³. Les plus importants réservoirs sont situés en tête du bassin versant et permettent de régulariser, en partie, les débits de la rivière des Outaouais.

Au Québec, deux bureaux de projets se partagent le bassin versant de la rivière des Outaouais :

• Territoire de la rivière des Outaouais Ouest (88 616 km²)
• Territoire de la rivière des Outaouais Est (embouchure de la rivière des Outaouais et lac des Deux Montagnes) (8 819 km²)

Sur le territoire du Bureau de projets de la rivière des Outaouais Est, on retrouve plusieurs rivières principales, comme les rivières du Nord, Rigaud, Rouge ou encore le ruisseau Périer.

Bien que fortement forestier, le territoire comprend une population d’environ 523 780 habitants. Les milieux urbanisés sont situés principalement le long des cours d’eau principaux, de leurs affluents et autour de plusieurs lacs. Ainsi, les inondations représentent un risque considérable pour la sécurité des personnes et la protection des biens et de l’environnement.

Coup d’œil sur le territoire du bureau de projets

• Rivière des Outaouais Est (PDF 607 Ko)

Des inondations à l’embouchure de la rivière des Outaouais et du lac des Deux Montagnes se produisent lors des crues printanières. De nombreux réservoirs et barrages permettent de gérer le volume d’eau provenant de la fonte des neiges et des précipitations sur 40 % du bassin versant, principalement dans sa partie nord. Cette régularisation a permis de réduire l’intensité et la fréquence des inondations sur la partie sud du bassin versant. Depuis les années 70, plusieurs municipalités riveraines du lac des Deux Montagnes se sont dotées d’ouvrages de protection contre les inondations.

Les inondations dans les bassins versants des rivières Rouge et du Nord sont causées par les crues printanières et les épisodes de pluie. Les secteurs montagneux sont particulièrement réactifs lors de fortes pluies. Plusieurs municipalités subissent des embâcles de glace lors de redoux hivernaux et de la débâcle printanière. Certains affluents présentent également des événements récurrents d’inondations. C’est par exemple le cas des rivières du Diable, Maskinongé, Nominingue et Saguay, qui se jettent dans la rivière Rouge, ainsi que les rivières de l’Ouest, à Simon et du ruisseau Bonniebrook, qui se jettent dans la rivière du Nord.

Historiquement, plusieurs inondations ont eu lieu sur le territoire^{Lire le contenu de la note numéro 2} :

Embouchure de la rivière des Outaouais et lac des Deux Montagnes

• 2019 : Rupture de la digue à Sainte-Marthe-sur-le-Lac; environ 6000 évacués et 2500 bâtiments inondés
• 2019 et 2017 : Plus de vingt municipalités inondées en avril et en mai des deux années, avec des débits et niveaux d’eau historiques atteints
• 2008 : Plus de dix municipalités touchées par les inondations printanières
• 1998 : Une quinzaine de municipalités touchées par les inondations printanières
• 1997 : Inondations printanières à plusieurs endroits
• 1974-1976 : Inondations printanières à plusieurs endroits menant à la mise en place du barrage Grand-Moulin en 1985
• 1970 : Construction de la digue à Sainte-Marthe-sur-le-Lac
• 1962 : Construction de la centrale de Carillon
• 1924-1926 : Inondations printanières à plusieurs endroits

Rivières Rouge et du Nord

• 2020 : Plus de dix municipalités touchées par les inondations printanières
• 2019 : Une trentaine de municipalités inondées en avril et en mai avec des débits et niveaux d’eau historiques atteints
• 2018 : Embâcles de glace à plusieurs endroits. Plus de dix municipalités touchées par les inondations printanières
• 2017 : Une vingtaine de municipalités inondées en avril et en mai avec des débits et niveaux d’eau historiques atteints
• 2012 : Embâcles de glace à plusieurs endroits (Bassin versant de la rivière Rouge)
• 2011 : Une dizaine de municipalités touchées par les inondations printanières
• 2009 : Embâcles de glace à plusieurs endroits. Plus de quinze municipalités touchées par les inondations printanières
• 2008 : Embâcles de glace à plusieurs endroits. Une dizaine de municipalités touchées par les inondations printanières
• 2005 : Inondations printanières à plusieurs endroits (Bassin versant de la rivière du Nord)
• 2004 : Inondations printanières à plusieurs endroits (Bassin versant de la rivière du Nord)
• 2002 : Inondations historiques dans plusieurs municipalités
• 1998 : Embâcles de glace à plusieurs endroits
• 1997 : Une dizaine de municipalités touchées par les inondations printanières
• 1995 : Embâcles de glace à plusieurs endroits (Bassin versant de la rivière Rouge)

Il existe une cartographie des zones inondables ou des cotes de crues le long de certains cours d’eau ainsi qu’en bordure du fleuve Saint-Laurent. À titre indicatif, la carte interactive Géo-inondations  offre un aperçu des secteurs dans lesquels des informations relatives aux zones inondables sont actuellement disponibles. Pour de l’information complémentaire concernant les dispositions applicables en zones inondables, veuillez consulter la page Web Régime transitoire de gestion des zones inondables, des rives et du littoral et votre municipalité.

Un important chantier de mise à jour de la cartographie des zones inondables, répondant aux besoins de la future réglementation sur les zones inondables, est en cours au gouvernement. Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, à titre de responsable de la cartographie des zones inondables, y contribue dans le cadre du projet INFO-Crue. Les MRC Vaudreuil-Soulanges, Argenteuil et Deux-Montagnes, ainsi que la CMM réalisent une mise à jour de la cartographie des zones inondables sur leurs territoires dans le cadre d’une convention d’aide financière conclue avec le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.

Pour plus d’information

• INFO-Crue 
• CMM 
• Régime transitoire de gestion des zones inondables, des rives et du littoral 

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Note de bas de page numéro 1

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Les communautés autochtones touchées par des enjeux liés aux inondations seront sollicitées par l’équipe des bureaux de projets pour convenir d’une démarche de collaboration à établir. Le territoire d’application du bureau de projets de la rivière des Outaouais comprend la communauté autochtone de Kanesatake ainsi que le territoire de la réserve de Doncaster.

Note de bas de page numéro 2

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Les événements marquants qui figurent sur cette liste ont été compilés à partir des informations partagées par les partenaires ministériels, municipaux, scientifiques et du milieu.