QUÉBEC, le 25 août 2020 /CNW Telbec/ - Considérant que la situation pandémique est stable, aucune application ne sera déployée par le gouvernement du Québec dans l'immédiat. Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire, en ont fait l'annonce aujourd'hui. Cette annonce fait suite à la consultation publique menée auprès des Québécoises et des Québécois, qui confirme que la population serait favorable à l'utilisation de cette solution, et aux consultations particulières de la Commission des institutions, durant lesquelles des représentants de la société civile ont soulevé divers enjeux.

À la suite de cette délibération publique, le gouvernement a pris la décision de ne pas aller de l'avant avec l'utilisation immédiate de cette technologie. Toutefois, il sera prêt à déployer une telle application, au besoin.

En effet, le gouvernement travaille à préparer les infrastructures et la logistique nécessaires à un déploiement rapide, sécuritaire et efficace de l'application, advenant une deuxième vague.

Les ministres ont précisé que l'application est un outil supplémentaire pour lutter contre le coronavirus, mais que les règles d'hygiène demeurent la meilleure solution pour en éviter la propagation. La population doit continuer d'être vigilante et de se protéger.

Citations :

« Depuis le mois de mars, les Québécoises et les Québécois ont grandement contribué à limiter la propagation du coronavirus, et ce, en adoptant des mesures de prévention. Même si nous nous tenons prêts à déployer une arme supplémentaire contre la COVID-19, avec une application de notification de contacts, nous ne devons pas baisser la garde et devons maintenir nos bonnes habitudes. Je souligne, d'ailleurs, la grande collaboration de la population à cet égard et je sais que je peux compter sur son appui pour minimiser les effets d'une deuxième vague. »

Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

« Je tiens à remercier les personnes qui ont participé à la consultation. Pour moi, il était impensable d'envisager cette solution sans s'assurer d'abord d'obtenir l'aval des citoyennes et des citoyens du Québec. Si la situation l'exigeait, le gouvernement pourrait déployer l'application. Nous avons la responsabilité d'être prêts et de mettre à la disposition des Québécoises et des Québécois le maximum d'outils pour freiner la propagation du virus, sans faire de compromis sur la sécurité des renseignements personnels des citoyens. Advenant son déploiement, il m'apparaît important de rappeler que son utilisation serait volontaire et son fonctionnement, soumis au consentement actif de l'individu. »

Éric Caire, ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale

Faits saillants :

  • La consultation publique a entraîné la participation de 16 456 personnes. De celles-ci :
    • 77 % croient en l'utilité d'une telle application,
    • 70 % ont confiance en son efficacité,
    • 66 % estiment avoir besoin de cette application,
    • 73 % recommanderaient l'application à leur entourage,
    • 75 % installeraient une telle application sur leur téléphone intelligent ;
  • Dans le cadre des consultations particulières et des auditions publiques menées par la Commission des institutions, celle-ci a entendu 18 témoignages de membres de la société civile et de représentants d'organismes québécois et canadiens ainsi que de la France et des États-Unis, et a reçu 16 mémoires et 5 commentaires ;
  • L'application destinée à la population québécoise serait gratuite, anonyme, sécuritaire et installée sur une base volontaire ;
  • Il serait possible de désactiver temporairement l'application ou de l'effacer complètement ;
  • L'application fonctionnerait sans géolocalisation GPS, sans recours à la biométrie ni à la reconnaissance faciale ;
  • L'application fonctionnerait à l'aide de la technologie Bluetooth. Ainsi, elle n'effectuerait aucun traçage des utilisatrices et utilisateurs ;
  • L'application permettrait à un individu ayant reçu un diagnostic positif de saisir, sur une base volontaire, un code unique, fourni par un spécialiste de la santé, afin de déclencher les notifications ;
  • L'application notifierait les individus qui auraient été à proximité d'une autre personne ayant été déclarée positive à la COVID-19 ;
  • Les personnes notifiées n'obtiendraient aucune information au sujet du téléphone à l'origine de la notification ni sur son propriétaire ;
  • Le Centre gouvernemental de cyberdéfense, relevant du Secrétariat du Conseil du trésor et responsable des tests portant sur la sécurité de l'application, va s'assurer que cette dernière respecte les hauts standards établis par la Politique gouvernementale de cybersécurité, ce qui inclut des tests d'intrusion.

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Dernière mise à jour : 9 mars 2021