Traditionnellement, la méthode utilisée pour trouver des salamandres de ruisseaux consiste à se rendre dans un habitat leur étant propice et à les rechercher en soulevant les roches ou en fouillant les autres abris sur le site. Or, si cette méthode s’avère utile, elle demeure coûteuse et requiert beaucoup de temps.
Pour optimiser les techniques d’inventaire, de nouvelles méthodes sont actuellement à l’étude. Parmi celles-ci on trouve la méthode d’échantillonnage par l’ADN environnemental, (ADNe) dont le potentiel de détection des espèces à grande échelle vient d’être étudié et confirmé par un projet de recherche. Cette technique novatrice consiste à prélever de l’ADN d’organismes à partir d’échantillons environnementaux tels que l’eau ou le sol. De cette manière, les espèces peuvent être détectées sans qu’il soit nécessaire de les observer directement.
Projet de recherche et échantillonnage
L’étude portait sur la détection de trois espèces :
- la salamandre pourpre;
- la salamandre sombre du Nord;
- la salamandre à deux lignes.
La méthode traditionnelle d’inventaire a été comparée à celle de l’échantillonnage par l’ADNe dans 24 ruisseaux de montagne des Appalaches au Québec. L’objectif était d’évaluer la capacité à détecter les espèces ainsi qu’à fournir un indice relatif de la taille des populations à l’aide de l’ADNe.
L’échantillonnage par l’ADNe a permis de détecter les espèces dans chaque cours d'eau où leur présence a été confirmée avec la méthode traditionnelle d’inventaire. De plus, de l’ADN de salamandre a été détecté dans neuf cours d'eau où aucune espèce cible n'avait pu être observée avec la méthode traditionnelle.