Utilisation équilibrée des écrans chez les jeunes

L’utilisation des écrans chez les jeunes est un phénomène émergent et complexe. Les avantages de ces appareils sont nombreux, mais les conséquences qui peuvent en découler sont de plus en plus préoccupantes. Il est possible d’utiliser les écrans de façon équilibrée et de diminuer leurs risques sur la santé. Cette page présente des conseils et des recommandations au parent afin de favoriser une utilisation réfléchie des écrans selon les différentes tranches d’âge des enfants.

Le rôle du parent dans la gestion des écrans à la maison n’est pas toujours facile. Mettre en place un environnement favorable à un équilibre numérique pour tous les membres de la famille peut devenir complexe. Jongler avec les intérêts, les besoins et les recommandations de temps d’écran pour chacun des membres de la famille nécessite une bonne dose de bienveillance. Rien ne sert de culpabiliser : vaut mieux établir ensemble, avec la participation de l’enfant, les règles d’utilisation des écrans selon la situation et les valeurs de la famille. Les appliquer de façon constante et cohérente demeure la clé pour éviter les frustrations.

Prendre conscience de ses propres habitudes numériques et tenter de les améliorer offrira un modèle inspirant à l’enfant. Diminuer ou cesser l’usage des écrans lors des repas, par exemple, est une façon efficace d’accorder davantage d’attention et de disponibilité à l’enfant. La qualité des interactions avec son enfant s’en trouvera bonifiée.

Réduire le temps passé devant les écrans peut se faire en douceur lorsqu’il est remplacé par d’autres activités en famille, entre amis ou en solo : jouer dehors, pratiquer des sports individuels ou d’équipe, organiser des randonnées en plein air, encourager les loisirs créatifs (musique, dessin, etc.) combleront les besoins de socialiser, de se divertir et de s’évader de tous les membres de la famille.

Afin d’accompagner la population dans une utilisation équilibrée des écrans, le gouvernement du Québec désire prendre en considération les données qui reflètent bien la réalité des jeunes pour éventuellement convenir de ses propres recommandations.

Les recommandations suivantes proviennent d’organismes canadiens reconnus. Elles sont spécifiques au temps d’écran de loisir.

Aucun temps d’écran n’est recommandé.

Il n’est pas recommandé de laisser les enfants de moins de deux ans passer du temps devant les écrans. Ceux-ci peuvent nuire au développement du langage, de la vision, de la motricité et des relations humaines. Cette recommandation comprend de ne pas laisser des écrans allumés en arrière-plan puisque le bruit de fond nuit aux interactions avec les enfants et diminue leur capacité d’attention envers un jeu ou une tâche qu’ils réalisent.

Dès leur plus jeune âge, les tout-petits apprennent mieux en étant en interaction avec « le monde réel », par exemple en manipulant des jouets ou en jouant avec une autre personne. Ils ne tirent donc aucun bénéfice des écrans, quels qu’ils soient et pour aucune fonction qui soit.

L’adulte joue par ailleurs un rôle de modèle à leurs yeux. Il importe donc d’adopter de saines habitudes au regard de l’utilisation des écrans dès la naissance de l’enfant, de sorte que ce dernier puisse s’en inspirer plus tard.

Le temps d’écran maximal recommandé est de moins d’une heure par jour.

Même si l’enfant est attiré par les couleurs, le mouvement et les sons produits par les écrans, il est généralement trop jeune pour comprendre tout ce qu’il observe. De plus, des conséquences négatives sur le développement du langage, de la vision, de la motricité et des relations humaines ont notamment été recensées. C’est pourquoi il vaut mieux introduire progressivement les écrans. Pour qu’ils soient utilisés judicieusement pour cette tranche d’âge, il importe donc d’en encadrer l’utilisation.

Voici quelques conseils :

• Choisir un contenu de qualité à des moments appropriés : accorder la priorité aux émissions éducatives, interactives et adaptées à l’âge de l’enfant.
• Accompagner l’enfant dans son visionnement (être présent et investi dans le contenu).
• Faire un retour sur les informations visionnées à l’écran; aider l’enfant à mettre en pratique ou à parler de ce qu’il a vu, faire des liens avec ses expériences quotidiennes et ce qui se trouve dans son environnement.
• Informer l’enfant de la durée d’utilisation des écrans qui lui est permise (par exemple, un seul épisode, une activité, etc.).
• Prévoir une pause d’écran après 30 minutes de visionnement pour prévenir les problèmes visuels.
• Prévenir l’enfant peu avant d’éteindre l’écran pour favoriser son adhésion.
• Lors de l’utilisation d’applications de communication virtuelle comme Facetime ou Skype, s’assurer d’accompagner l’enfant et de faciliter l’échange en y participant.
• Utiliser les écrans dans les aires communes, où les adultes peuvent contrôler le contenu, plutôt que dans la chambre de l’enfant.

Règle générale, la durée maximale recommandée est de deux heures par jour pour les activités de loisir. Cependant, cette notion de temps dépend du type de contenu (médias sociaux, jeux vidéo, clavardage, émissions, etc.), du contexte d’utilisation (moment de la journée, simultanéité des activités, etc.) et des caractéristiques individuelles du jeune (âge, santé physique et mentale, capacité d’analyse, sens critique, etc.). L’encadrement parental doit donc être réalisé en fonction de ces critères.

Tout particulièrement pour les plus jeunes, le contenu devrait être à caractère éducatif. L’utilisation des écrans devrait se faire dans les aires communes, où les adultes peuvent en contrôler le contenu, plutôt que dans la chambre, par exemple.

Des conséquences négatives sur la vision, le sommeil, les capacités d’apprentissage et les habitudes de vie ont notamment été recensés chez les 6 à 12 ans.

Les organismes canadiens qui s’étaient positionnés sur la question ne suggèrent plus de durée précise pour cette tranche d’âge, mais bien une analyse de la situation en fonction du type de contenu (travaux scolaires, médias sociaux, jeux vidéo, clavardage, émissions, etc.), du contexte d’utilisation (moment de la journée, simultanéité des activités, etc.) et des caractéristiques individuelles du jeune (âge, santé physique et mentale, capacité d’analyse, sens critique, etc.).

Des conséquences négatives sur la vision, le sommeil, les capacités d’apprentissage et les habitudes de vie ont notamment été recensées pour cette tranche d’âge. D’autres retombées négatives sur la santé psychologique (anxiété liée à l’image corporelle, sentiments dépressifs, troubles de conduite ou émotionnels) ont aussi été relevées.

Pour obtenir des soins ou des services ou pour trouver un professionnel avec qui vous vous sentirez à l’aise, communiquez avec l’une des ressources suivantes :

• Info-Social 811;
• un ou une médecin de famille;
• un centre local de services communautaires (CLSC) ;
• un ou une psychologue ou psychothérapeute en pratique privée .

Jeu : aide et référence est un service téléphonique qui s’adresse aux personnes qui cherchent de l’aide pour un problème lié à leurs habitudes de jeu, d'utilisation d'Internet ou de jeux vidéo ou à celles de leur entourage. Il offre des services d'information, de référence et d'écoute. Jeu : aide et référence est disponible 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Ses services sont bilingues, confidentiels, anonymes et gratuits.

• Téléphone :
  • région de Montréal : 514 527-0140
  • ailleurs au Québec : 1 800 461-0140
• Site Web : aidejeu.ca 

Tel-jeunes est un service d’écoute, de référence et d’intervention gratuit et confidentiel, destiné aux jeunes. Il est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 :

• Téléphone :
  • région de Montréal : 514 288‑2266
  • ailleurs au Québec : 1 800 263‑2266
• Site Web : teljeunes.com 

Jeunesse, J’écoute est un service de soutien par téléphone, texto ou application mobile gratuit et destiné aux jeunes. Il est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 à l’échelle du pays.

• Téléphone : 1 800 668‑6868
• Clavardage  (service offert de 19 h à minuit)
• Site Web : jeunessejecoute.ca