Relation saine

Que ce soit dans un contexte amical, amoureux ou professionnel, une relation saine est une relation dans laquelle les deux personnes :

  • se respectent;
  • se sentent libres d’être elles-mêmes;
  • peuvent communiquer facilement et abondamment;
  • se font confiance;
  • s’impliquent dans la relation.

Les relations humaines ne sont pas figées, elles peuvent se transformer au fil du temps. Ainsi, une relation saine peut tranquillement devenir malsaine. Pour conserver des relations saines, le respect doit demeurer un élément central de la relation. Chaque partenaire doit respecter l’autre et se sentir respecté par l’autre.

Respect

Le respect est une valeur que tout le monde peut définir à sa façon. Ce qu’il faut retenir, c’est que lorsqu’on parle de respect, on parle nécessairement de considération : envers soi-même ou envers les autres.  

Se respecter soi-même est primordial, en particulier dans les relations qu’on entretient avec les autres. Il est important d’être à l’écoute de ses impressions et de ce qu’on ressent. En effet, les intuitions guident généralement la personne vers les limites de ce qu’elle accepte ou non, de ce qu’elle désire ou non.  

La personne qui se respecte sait écouter l’autre, accepte ses différences et est attentive à ce que l’autre peut ressentir. La personne qui se respecte ne rabaisse pas l’autre et ne la brime pas dans sa liberté.

Consentement 

Le respect va de pair avec le consentement : lorsqu’on respecte l’autre, on lui demande son avis et on en tient compte.  

Donner son consentement revient à donner sa permission pour faire quelque chose. On peut consentir à vendre une propriété, à se marier, à avoir un rapport sexuel avec quelqu’un, etc. Il est toutefois fondamental que ce soit la personne elle-même qui donne son consentement, sans quoi l’accord ne sera pas valable. 

Pour obtenir le consentement d’une personne, il faut lui laisser l’entière liberté de répondre, puis d’accepter cette réponse, qu’elle soit satisfaisante ou non. Dans tous les cas, l’absence de consentement clair signifie un refus. Le consentement doit être clair, libre et enthousiaste. Par exemple, une personne inconsciente, intoxiquée ou endormie ne peut pas donner son consentement. 

Cinq éléments sont importants à retenir lorsqu’il est question de consentement :

  1. Le consentement n’est pas valable si la personne qui le demande est en position d’autorité par rapport à l’autre; 
  2. Le consentement est valable seulement s’il est donné sans contrainte, c’est-à-dire que la personne qui consent n’est pas forcée d’aucune façon (par du chantage, des menaces, en lui faisant consommer de l’alcool ou de la drogue, etc.) à le faire; 
  3. Le consentement peut être partiel, c’est-à-dire que la personne qui consent peut accepter seulement une partie de ce qu’on lui propose; 
  4. Le consentement doit être renouvelé, c’est-à-dire que la personne qui a obtenu le consentement de l’autre pour faire une activité hier ou à un autre moment doit s’assurer que l’autre souhaite refaire la même activité aujourd’hui; 
  5. Le consentement peut être retiré à tout moment; la personne qui consent peut donc changer d’idée en tout temps et retirer son consentement.

Âge légal du consentement

Pour protéger les enfants et les jeunes adolescents, le Code criminel canadien considère qu’une personne de moins de 16 ans n’est pas en mesure de donner son consentement : 16 ans est donc l'âge légal du consentement Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Ainsi, une personne âgée de 16 ans ou plus qui a une relation sexuelle avec une personne ayant moins de 16 ans pourrait faire face à des accusations d'agression sexuelle.

Toutefois, il existe des exceptions pour les adolescents qui ont des rapports sexuels volontaires et consentis entre eux en fonction de leur tranche d’âge.

Chez les 16 et 17 ans 

La loi considère qu’une personne de 16 ans est apte à donner un consentement éclairé, sauf dans certaines circonstances.

En effet, le consentement n’est pas valable lorsque :  

  • le ou la partenaire est en relation d’autorité ou de confiance avec la personne (membre du corps professoral, employeur, entraîneur ou entraîneuse, etc.);
  • le ou la partenaire détient un contrôle financier sur la personne (l’habitation ou la voiture lui appartient, il ou elle paie des dépenses de la personne, il ou elle lui paie une partie du coût de ses études, etc.);
  • le ou la partenaire exploite sexuellement la personne (il ou elle lui offre de l’argent ou des biens en échange d’activités sexuelles, il ou elle lui demande de participer à des vidéos à caractère sexuel, etc.).

Chez les 14 ou 15 ans 

La loi permet aux personnes de 14 ou de 15 ans de consentir légalement à des contacts ou à des rapports sexuels avec une personne qui est plus vieille de moins de 5 ans et sous certaines conditions.

Par exemple, un adolescent ou une adolescente de 14 ans pourrait donner légalement son consentement pour avoir des contacts ou des rapports sexuels avec une personne de 18 ans, mais pas de 19 ans.

D’autres conditions doivent également être respectées. En effet, le consentement n’est pas non plus valable lorsque :

  • le ou la partenaire est en relation d’autorité ou de confiance avec la personne (professeur ou professeure, employeur, entraîneur ou entraîneuse, etc.);
  • le ou la partenaire détient un contrôle financier sur la personne (l’habitation ou la voiture lui appartient, il ou elle paie des dépenses de la personne, il ou elle lui paie une partie du coût de ses études, etc.);
  • le ou la partenaire exploite sexuellement la personne (il ou elle lui offre de l’argent ou des biens en échange d’activités sexuelles, il ou elle lui demande de participer à des vidéos à caractère sexuel, etc.).

Si l’une de ces conditions n’est pas respectée, il serait possible de porter une accusation d’agression sexuelle ou d’exploitation sexuelle d’une personne mineure devant un tribunal.  

Chez les 12 ou 13 ans 

La loi permet aux personnes de 12 ou de 13 ans de consentir légalement à des contacts ou à des rapports sexuels avec une personne plus vieille de 2 ans maximum et sous certaines conditions.  

Par exemple, un adolescent ou une adolescente de 12 ans pourrait donner légalement son consentement pour avoir des contacts ou des relations sexuelles avec une personne de 14 ans, mais pas de 15 ans. 

D’autres conditions doivent également être respectées. En effet, le consentement n’est pas non plus valide lorsque 

  • le ou la partenaire est en relation d’autorité ou de confiance avec la personne (professeur ou professeure, employeur, entraîneur ou entraîneuse, etc.);
  • le ou la partenaire détient un contrôle financier sur la personne (l’habitation ou la voiture lui appartient, il ou elle paie des dépenses de la personne, il ou elle lui paie une partie du coût de ses études, etc.);
  • le ou la partenaire exploite sexuellement la personne (il ou elle lui offre de l’argent ou des biens en échange d’activités sexuelles, il ou elle lui demande de participer à des vidéos à caractère sexuel, etc.).

Si l’une de ces conditions n’est pas respectée, il serait possible de porter une accusation d’agression sexuelle ou d’exploitation sexuelle d’une personne mineure devant un tribunal.  

Relation malsaine

Une relation devient malsaine quand une des deux personnes concernées ne respecte pas l’autre et tend à établir un rapport de force. Voici des exemples de signes, en apparence banals lorsqu’ils sont pris isolément, qui peuvent aider à identifier une relation malsaine ou en voie de le devenir :

  • personnalité contrôlante;
  • manipulation;
  • chantage;
  • jalousie;
  • humiliation;
  • dénigrement;
  • insultes;
  • tempérament imprévisible (humeur changeante, éclats de colère);
  • isolement (moins de contacts avec les amis et la famille);
  • pression (boire de l’alcool, prendre de la drogue, avoir des rapports sexuels, etc.).

La notion de consentement disparaît souvent dans une relation malsaine lorsque la personne qui établit le rapport de force tente de dominer l’autre et de prendre le contrôle. Certains comportements peuvent éveiller les soupçons, par exemple :

  • espionner les appels, les textos ou les courriels de l’autre;
  • dire régulièrement à l’autre personne qu’elle n’est pas compétente ou pas intelligente;
  • demander des faveurs sans arrêt à une autre personne et la menacer lorsqu’elle refuse;
  • décider pour l’autre sans la consulter;
  • exiger d’une autre personne qu’elle dise où elle se trouve en tout temps;
  • mentir fréquemment à l’autre;
  • se fâcher de façon exagérée lorsque l’autre manifeste du désaccord.

Changer la dynamique d’une relation 

Une relation malsaine qui n’est pas identifiée ou arrêtée à temps risque de mener à des épisodes de violence (psychologique, verbale, économique, physique, sexuelle) répétés qui pourraient s’aggraver. On peut penser à des situations de harcèlement au travail, d’intimidation à l’école, de violence conjugale, de maltraitance envers des personnes aînées ou des enfants, etc. 

Il est même possible que les épisodes de violence s’intensifient au point de mener à l’homicide ou au féminicide. Il est donc important d’ouvrir l’œil et de rester attentif aux signes de violence : agir rapidement peut changer le cours des choses. 

Parfois, lorsqu’on agit assez tôt et expressément pour briser la dynamique malsaine d’une relation, il est possible de pouvoir en sortir plus facilement.  

Après un certain temps passé dans une relation malsaine, il devient généralement plus difficile de changer la dynamique de la relation. Même chose pour pouvoir sortir de ce type de relation. Il se peut que l’intervention d’une tierce personne (gestionnaire, intervenant ou intervenante, policier ou policière, avocat ou avocate, etc.) soit nécessaire et que cela exige un peu plus d’organisation.

Reconnaître la violence

La violence peut se manifester de différentes façons. Elle peut toucher n’importe qui et elle est parfois difficile à identifier. Il existe cinq formes de violence :

  • psychologique;
  • verbale;
  • économique;
  • sexuelle;
  • physique.

Pour savoir les distinguer et être en mesure de les reconnaître, consultez la page Formes de violence.

Aide et ressources

Urgence

  • Heures d'ouverture

    Si vous avez besoin d’une aide immédiate, contactez le 9-1-1.

Info-aide violence sexuelle

Les personnes sont écoutées, reçoivent de l’information ou sont dirigées vers une ressource d’aide selon les besoins identifiés. Offre un service bilingue, gratuit, anonyme et confidentiel, partout au Québec.

Joindre Info-aide violence sexuelle

Éducaloi

Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC)

Les CAVAC sont présents dans toutes les régions du Québec et vous donnent accès à des professionnels formés en intervention.

Joindre le centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC)

Tel-Jeunes

Joindre Tel-Jeunes

SOS violence conjugale

SOS violence conjugale offre de l'écoute téléphonique, un soutien psychologique, de l'intervention immédiate ainsi qu'un service de référence aux maisons d'hébergement (SOS violence conjugale peut appeler pour toi).

Joindre SOS violence conjugale

Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS)

Le CALACS offre de l'aide directe aux femmes et aux adolescentes agressées sexuellement. Il offre également du soutien téléphonique, des groupes de soutien, un service d'accompagnement aux victimes fin de les appuyer dans leurs démarches (police, hôpital, etc.) et des services aux proches des victimes.

Joindre le centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS)

Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ)

Vous pouvez faire un signalement au DPJ, par téléphone ou par écrit.

Joindre le directeur de la protection de la jeunesse (DPJ)

Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ)

La CDPDJ offre des services gratuits auprès des personnes dont leurs droits de la personne ou leurs droits de la jeunesse ont été atteints. Il est également possible de porter plainte en ligne.

Joindre la commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ)

Organismes du programme ESPACE (familles et enfants)

Le programme ESPACE offre des ateliers divers auprès des enfants et de l'écoute téléphonique.

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À cœur d’homme

Service de référence, d’intervention et de suivi qui offrent de l’aide aux conjoints et aux pères ayant des comportements violents.

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Ligne info DPCP en violence conjugale et sexuelle (DPCP)

Vous avez été victime de violence conjugale ou de violence sexuelle et vous hésitez à porter plainte à la police?

Vous pouvez poser vos questions sur le processus judiciaire à une procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales spécialisée dans le traitement de dossiers de violence conjugale ou de violence sexuelle. Gratuit et confidentiel.

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Commission des services juridiques – Rebâtir

Offre un service de consultation juridique sans frais avec un.e avocat.e aux personnes victimes de violences sexuelles et de violence conjugale. Elles peuvent bénéficier de 4 h de consultation gratuitement, et ce, dans tous les domaines du droit en lien avec la violence subie.

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