Lutte contre les stéréotypes sexuels

Les stéréotypes sexuels sont des croyances, sous forme de raccourcis mentaux ou de généralisations, selon lesquelles on assigne des caractéristiques et des rôles spécifiques aux personnes en fonction de leur sexe. Par exemple, croire que les femmes sont douces ou que les hommes sont des leaders constituent des stéréotypes sexuels.  

Ces croyances sont le résultat à la fois de l’éducation reçue et de la culture ambiante. Elles représentent cependant un frein à l’atteinte de l’égalité de fait entre les femmes et les hommes. 

Sans nécessairement s’en rendre compte, les femmes et les hommes se conforment aux normes stéréotypées auxquelles ils sont exposés. Les stéréotypes sexuels sont ensuite transmis aux enfants dès le plus jeune âge notamment, et souvent inconsciemment, par leurs modèles parentaux. Ces stéréotypes peuvent avoir des effets nocifs sur l’estime de soi, en particulier à l’adolescence.  

Même si la situation a évolué au cours des dernières décennies, les stéréotypes sexuels représentent encore aujourd’hui un obstacle au développement du plein potentiel des femmes et des hommes ainsi qu’à l’égalité entre les sexes. Les femmes demeurent celles qui subissent le plus les inégalités qui découlent de ces stéréotypes, et ce, dans la plupart des domaines de la vie.  

Voici quelques exemples de stéréotypes sexuels persistants au travail 

  • les métiers du care, par exemple auprès des personnes malades ou des tout-petits, sont majoritairement occupés par des femmes, notamment parce qu’elles sont éduquées pour prendre soin des autres et que ces occupations sont considérées comme étant plus « naturelles » pour elles;
  • les hommes occupent la majorité des postes décisionnels parce qu’ils les ont toujours occupés, donc ils sont historiquement considérés comme étant plus compétents pour le faire.

Au sein des relations de couple, on peut rencontrer d’autres formes de stéréotypes sexuels 

  • les stéréotypes associés aux comportements attendus des femmes conciliantes et douces et des hommes virils et dominants peuvent alimenter une dynamique de violence conjugale;
  • la pornographie peut amener les femmes et les hommes à reproduire des rôles sexuels stéréotypés. En conséquence, les femmes continuent d’être perçues comme des femmes-objets, tandis que les hommes se sentent obligés d’être performants sexuellement.

Les stéréotypes sexuels sont aussi présents au sein des familles et à la maison :

  • les responsabilités familiales et domestiques, tout comme la charge mentale qui les accompagne, relèvent majoritairement des femmes, entres autres en raison de la croyance selon laquelle elles sont meilleures pour les assumer;
  • les tâches extérieures occasionnelles (tondre le gazon, pelleter la neige, sortir les ordures) relèvent majoritairement des hommes en raison de la croyance selon laquelle ils sont plus « physiques » et plus compétents pour les réaliser.

Plusieurs éléments de la société contribuent à renforcer les stéréotypes sexuels, mais il est aussi possible de les déconstruire. En conscientisant la population à la présence de ces stéréotypes et à l’importance d’adopter un discours et une attitude plus égalitaires, on participe à les déconstruire. Chacun peut concrètement participer, par exemple, lorsque les parents adoptent un partage égalitaire et non stéréotypé des tâches et responsabilités familiales, les enfants ont tendance à percevoir les rôles avec souplesse, peu importe le sexe de la personne.

Consultez la Boîte à outils SansStéréotypes pour des pistes de solution.

Dernière mise à jour : 23 février 2023

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