QUÉBEC, le 21 mars 2024 /CNW/ - Entre le 1er juillet 2022 et le 1er juillet 2023, 174 900 personnes ont changé de région administrative de résidence au Québec, soit 15,4 % de moins qu'en 2021-2022 et 24,6 % de moins qu'en 2020-2021. Cette baisse met un terme au rebond des migrations interrégionales enregistré en période pandémique, qui avait notamment été alimenté par le fait qu'un nombre accru de personnes avait quitté les grands centres. Le nombre de migrations interrégionales se situe même à son plus bas niveau depuis que les données sont compilées, soit depuis 2001-2002. Ces résultats sont tirés du Bulletin sociodémographique Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. publié aujourd'hui par l'Institut de la statistique du Québec.

Migrants interrégionaux, Québec, 2001-2002 à 2022-2023 (Groupe CNW/Institut de la statistique du Québec)

Montréal réduit ses pertes après avoir connu ses plus lourds déficits durant la pandémie

Montréal enregistre des pertes nettes de - 25 600 personnes dans ses échanges migratoires avec les autres régions administratives en 2022-2023, ce qui correspond à un déficit de - 1,4 % en proportion de sa population. Bien que ces pertes demeurent importantes, elles se sont nettement atténuées par rapport à celles des trois années précédentes, pour revenir aux niveaux enregistrés tout juste avant la pandémie de COVID-19. En 2020-2021, la région avait connu des pertes de - 48 300 personnes, les plus lourdes en une vingtaine d'années. Moins de personnes ont quitté Montréal pour s'établir dans une autre région en 2022-2023, d'où un bilan négatif moins prononcé.

Visualiser l'évolution des migrations interrégionales pour chaque région du Québec grâce à ces graphiques interactifs Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Au chapitre des grandes gagnantes : Lanaudière devance les Laurentides

Lanaudière est la région qui a gagné le plus de nouveaux résidents au détriment du reste du Québec en 2022-2023. Ses gains nets se chiffrent à 6 100 personnes, soit l'équivalent de 1 % de sa population. La région des Laurentides, qui a souvent occupé la première position au cours des dernières années, arrive au deuxième rang avec un solde de 5 200 personnes (0,8 %). Bien qu'elles se maintiennent au sommet du classement, ces deux régions voient leurs gains diminuer depuis 2020-2021, principalement en raison d'une baisse du nombre d'entrants en provenance des autres régions.

Un bilan qui demeure favorable pour plusieurs régions

L'Estrie, qui avait fait des gains records en 2020-2021, a aussi vu ceux-ci diminuer depuis, mais son solde de 3 650 personnes en 2022-2023 demeure l'un des plus élevés jamais enregistrés.

Il en est de même pour la Mauricie, le Centre-du-Québec, la Chaudière-Appalaches, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le Bas-Saint-Laurent et le Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui affichent toutes leur troisième ou quatrième bilan en importance depuis 2001-2002. Dans toutes ces régions, une tendance à l'amélioration du bilan migratoire interrégional s'observait déjà avant la pandémie.

Les échanges migratoires interrégionaux ont aussi engendré des gains moindres pour la Capitale-Nationale et la Montérégie dans la dernière année. Si le bilan de la Capitale-Nationale demeure supérieur à ce qu'il a souvent été, ce n'est pas le cas en Montérégie, où le solde de 2022-2023 est le plus faible enregistré depuis le début des années 2000.

Outre Montréal, cinq régions perdent des résidents et des résidentes au profit du reste du Québec

Laval et l'Outaouais ont récemment basculé parmi les régions déficitaires dans leurs échanges migratoires interrégionaux, mais leurs pertes nettes sont de faible ampleur en 2022-2023, surtout celles de l'Outaouais. Les trois autres régions déficitaires sont situées plus loin des principaux centres urbains. Il s'agit de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec, où les soldes sont négatifs depuis bon nombre d'années.

La situation dans les MRC

Les MRC où se trouvent les plus grands centres urbains présentent toutes un solde migratoire interne négatif en 2022-2023, à l'exception notable de Québec. Les déficits de migration interne s'accumulent depuis longtemps à Montréal, tandis que Laval, Longueuil et Gatineau sont déficitaires pour une quatrième année consécutive. À l'inverse, les MRC de Mékinac, en Mauricie, et d'Argenteuil, dans les Laurentides, affichent les gains les plus élevés en proportion de leur population, soit environ 2 %.

Les résultats pour l'ensemble des MRC peuvent être visualisés sur une carte interactive disponible sur le site Web de l'ISQ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

 

Attention : la migration interrégionale n'est pas le seul facteur agissant sur la
croissance démographique des régions

La migration interrégionale est une composante importante du bilan démographique
des régions administratives, mais elle n'est pas la seule à agir pour faire varier la
taille de leur population. Les autres composantes sont l'accroissement naturel, soit
la différence entre les naissances et les décès, de même que les migrations
interprovinciales et internationales.
Il importe ainsi de faire la distinction entre le
solde migratoire interrégional, présenté ici, et l'accroissement total de la population.
Par exemple, à Montréal, les pertes migratoires au profit des autres régions du
Québec sont habituellement compensées par un accroissement naturel positif et par
l'arrivée de nombreux migrants internationaux (immigrants et résidents non
permanents).

Le portrait complet du bilan démographique de chaque région administrative au
1er juillet 2023, avec des données sur l'ensemble des phénomènes agissant sur
l'évolution de la population seront diffusés en mai 2024.
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Dernière mise à jour : 21 mars 2024