QUÉBEC, le 21 mars 2021 /CNW Telbec/ - La ministre responsable de l'Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, et le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, ont dévoilé le plan d'action de 120 millions de dollars pour le secteur de la construction, qui vise à participer à la relance économique par l'accélération des projets d'infrastructures prioritaires pour le Québec. Pour l'annonce, Mme LeBel et M. Boulet étaient accompagnés de la présidente-directrice générale de la Commission de la construction du Québec, Diane Lemieux.

Accélérer les investissements pour réaliser des projets partout au Québec
En mai dernier, l'annonce du devancement, en 2020-2021, de 2,9 milliards de dollars prévus au Plan québécois des infrastructures 2020-2030 (PQI) a permis l'amorce de plusieurs chantiers, ce qui a mobilisé de nombreux travailleurs et travailleuses, partout au Québec, et compensé ainsi une partie de la baisse de la demande privée. Ce devancement des investissements pourrait assurer des emplois à 25 900 travailleurs partout au Québec, principalement dans le domaine de la construction.

En plus des investissements devancés du PQI, le plan prévoit des dépenses de 95,3 millions de dollars, sur trois ans, et plusieurs mesures autofinancées par les différents ministères, évaluées à 25 millions de dollars.

Remédier à la rareté de main-d'œuvre
Déjà confrontée à la rareté de main-d'œuvre, depuis quelques années, en raison, entre autres, des départs à la retraite et de la baisse des inscriptions dans les centres de formation professionnelle, l'industrie de la construction devra intégrer plusieurs milliers de travailleuses et travailleurs supplémentaires pour les différents projets que le gouvernement compte réaliser, notamment les 180 projets d'infrastructures du projet de loi no 66, adopté en décembre dernier. L'annonce d'aujourd'hui vise l'arrivée de plus de 11 000 nouveaux travailleurs et travailleuses par année, en plus de faciliter l'intégration et la rétention de la main-d'œuvre, particulièrement pour les groupes de personnes sous-représentées. Ainsi, l'industrie se verra faciliter l'application de subventions salariales pour l'embauche de femmes, de personnes immigrantes, de membres des Premières Nations et de la nation inuite ainsi que de personnes handicapées.

De plus, la formation sera mise en valeur et mieux adaptée aux besoins régionaux ainsi qu'aux réalités en chantier. Finalement, d'importants changements réglementaires auront pour effet d'attirer davantage de main-d'œuvre, grâce à une plus grande flexibilité dans l'organisation du travail. Ces mesures seront accompagnées d'un financement de 32,4 millions de dollars sur trois ans.

Enfin, la Commission de la construction du Québec devra se pencher sur les moyens à prendre pour assurer une meilleure rétention de la main-d'œuvre dans cette industrie.

Accroître la productivité de l'industrie et soutenir la croissance des entreprises
Un financement de près de 61,5 millions de dollars, sur trois ans, servira notamment à moderniser les infrastructures technologiques des donneurs d'ouvrage en construction et à soutenir le virage numérique des entreprises. Le gouvernement souhaite également qu'un plus grand nombre d'entreprises québécoises puissent bénéficier de contrats publics, notamment pour des projets majeurs. Il entend intervenir par de l'accompagnement et du financement à l'aide de prêts et de garanties de prêts offerts par Investissement Québec.

Maximiser les investissements et la mise en œuvre du PQI
Certaines mesures du plan d'action assurent une mise en œuvre plus efficace et permanente du PQI, notamment :

  • en encourageant le découpage par lots de grands chantiers, dans le milieu municipal, pour accroître l'accès des plus petites entreprises aux contrats;
  • en incitant les municipalités à regrouper leurs achats pour accélérer les travaux préparatoires aux chantiers de construction et bénéficier d'économies d'échelle;
  • en offrant un nouveau programme d'aide financière visant à remplacer ou améliorer l'état physique des infrastructures municipales de base pour les municipalités de moins de 5000 habitants;
  • en augmentant l'appui pour l'achat québécois en recourant à des spécifications techniques qui peuvent être satisfaites par les entreprises d'ici.

Citations :
« Maintenant que la Loi concernant l'accélération de certains projets d'infrastructure a été adoptée, il faut s'assurer de soutenir l'industrie de la construction afin de livrer la marchandise. Dans un contexte où les besoins de la population québécoise sont toujours grandissants en matière d'infrastructures, ce plan d'action est la suite logique de tous nos efforts investis jusqu'à maintenant pour doter le Québec, notamment, d'hôpitaux modernes, de nouvelles écoles, de maisons des aînés de qualité, de routes sécuritaires et d'un réseau de transport collectif à la hauteur de nos ambitions. Le gouvernement du Québec répond présent pour les travailleuses et travailleurs et les entreprises de la construction, les municipalités et la population. Il est le gage d'une relance solide de notre économie. »

Sonia LeBel, ministre responsable de l'Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor

« Bien que la crise sanitaire actuelle ait bouleversé le marché du travail, l'industrie de la construction était et demeure l'un des secteurs clés de notre économie. C'est la raison pour laquelle on s'attaque à la problématique des besoins en main-d'œuvre qualifiée. Les investissements qu'on annonce aujourd'hui vont nous permettre, grâce à la formation et à la requalification, de répondre rapidement aux besoins urgents des entreprises pour la réalisation de nombreux chantiers. Elles donneront également les moyens à un grand nombre de personnes, dont celles ayant perdu leur emploi en raison de la pandémie, de se trouver des emplois payants dans un domaine qui offre de belles perspectives d'avenir. On pose aujourd'hui un geste fort pour l'industrie de la construction, ce faisant, on réaffirme l'importance de ce secteur pour la plus importante relance économique des dernières décennies. »

Jean Boulet, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale

« Le défi de l'heure de l'industrie de la construction est de contrer les effets de la rareté de la main-d'œuvre, qui se fait sentir dans la plupart des métiers de la construction. Des changements réglementaires permettront de faire entrer davantage de main-d'œuvre apprentie dans l'industrie de la construction, tout en lui permettant de progresser plus rapidement vers le statut de compagnon, en plus de favoriser la polyvalence sur les chantiers. Ces mesures ne font aucun compromis quant à la compétence et à la qualification. Il s'agit d'une révision importante des règlements relatifs à la gestion de la main-d'œuvre et la formation professionnelle dans l'industrie de la construction, qui auront certainement des impacts bénéfiques. »

Diane Lemieux, présidente-directrice générale de la Commission de la construction du Québec

Lien connexe :
www.tresor.gouv.qc.ca 

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Dernière mise à jour : 21 mars 2021