QUÉBEC, le 1er juin 2023 /CNW/ - Le député de Camille-Laurin, chef du Parti Québécois et porte-parole en matière d'Économie, d'Innovation et d'Énergie, Paul St-Pierre Plamondon a déposé une motion demandant au gouvernement de s'engager à ne pas privatiser Hydro-Québec et la construction de nouveaux barrages. Le gouvernement s'est opposé à cette motion ce qui laisse planer le doute sur les intentions réelles de la CAQ au sujet de la privatisation d'Hydro-Québec, dans le contexte de la nomination de Michael Sabia.

Prenant acte des déclarations du premier ministre voulant que le gouvernement n'est pas fermé à la construction d'ouvrages hydroélectriques par l'entreprise privée ainsi que les déclarations du ministre Fitzgibbon vantant les mérites du privé, la motion du Parti Québécois lue par Paul St-Pierre Plamondon, se libellait ainsi :

« Que l'Assemblée nationale rappelle que la nationalisation de l'hydroélectricité et de la distribution de l'électricité est un héritage économique important de la Révolution tranquille ;

Qu'elle affirme que l'énergie produite par les rivières québécoises appartient à tous les Québécoises et Québécois ;

Que l'Assemblée nationale s'oppose à la possibilité de confier de nouvelles centrales hydroélectriques au secteur privé et de vendre ou de céder, en tout ou en partie, les actifs d'Hydro-Québec. »

L'ensemble des partis d'opposition ont consenti au texte, sauf le gouvernement caquiste, qui l'a bloqué. Une décision qui ouvre la porte à privatiser la société d'État.

« René Lévesque a consacré le début de sa carrière à nationaliser les compagnies privées de barrages électriques pour que l'énergie soit une richesse qui nous appartienne, la CAQ considère désormais de défaire ce travail historique. Il est temps de s'éveiller au fait que la CAQ pourrait aller plus loin que les libéraux de Jean Charest et Philippe Couillard en matière de privatisation. Le rejet de notre motion par le gouvernement nous prouve qu'il faut dénoncer la situation de toutes nos forces », ajoute le chef du PQ, soulignant à nouveau que des parties d'Hydro-Québec ne doivent pas être vendues ou cédées à des entreprises privées.

Tandis que le gouvernement devrait déployer ses efforts dans la transition énergétique, il les met plutôt dans la transition vers le privé. « Hydro-Québec a déjà donné son feu vert à des projets de production privés qui lui coûteront plusieurs centaines de millions dans les prochaines décennies en vertu des contrats signés. Est-ce vraiment ainsi que nous voulons dépenser nos fonds publics? Voulons-nous vraiment détruire l'héritage de René Lévesque qui a donné la propriété de l'énergie à toutes les Québécoises et tous les Québécois? », a conclu Paul St-Pierre Plamondon.

Cision Consulter le contenu original : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/June2023/01/c7619.html

Dernière mise à jour : 1er juin 2023