MONTRÉAL, le 17 juin 2021 /CNW Telbec/ - Une étude menée par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) évalue que la pandémie a entraîné 5 400 décès de plus au Québec en 2020 comparativement à une année normale.

INSPQ (Groupe CNW/Institut national de santé publique du Québec)

Cette surmortalité globale de 9 % comprend les décès excédentaires de toutes causes, survenus entre le 23 février 2020 et le 2 janvier 2021.

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« Malgré toutes les mesures mises en place pour éviter les décès, la pandémie a entraîné une mortalité beaucoup plus importante par rapport à une année moyenne », affirme Marie-Hélène Guertin, conseillère scientifique à l'INSPQ et auteure principale de l'étude.

La surmortalité mesure le nombre de décès qui dépasse ce qui serait attendu en temps « normal » pour une période donnée.

Entre le 23 février 2020 et 2 janvier 2021, 64 025 décès de toutes causes sont survenus au Québec. Le nombre attendu pour la même période, en se basant sur les huit années précédentes et en tenant compte des tendances, était de 58 625. Il y a donc eu une surmortalité de 5 400 décès, avec une marge de variation de 4 004 à 6 687 décès de plus que ce qui était attendu.

Plus de morts lors de la première vague

La surmortalité est de 25 % entre le 22 mars et le 27 juin 2020 et de 6 % entre le 13 septembre et le 2 janvier 2021. La surmortalité touche tous les groupes d'âge, en particulier les personnes de plus de 80 ans. Un nombre très important de personnes âgées et vulnérables sont décédées dans les CHSLD (centres d'hébergement et de soins de longue durée) lors de la première vague. L'impact chez les personnes de plus de 80 ans est moindre lors de la deuxième vague.

Décès déclarés de COVID-19

Un total de 8 489 décès liés à la COVID-19 ont été déclarés par les directions de santé publique régionales pendant la période étudiée. On pourrait s'étonner que ce chiffre dépasse la surmortalité, établie à 5 400 décès. Selon la Dre Rodica Gilca, médecin épidémiologiste à l'INSPQ, cela s'explique notamment par une diminution des autres causes de décès. « On sait par exemple que contrairement aux années antérieures, la grippe saisonnière a beaucoup diminué en mars 2020 et a été absente à l'automne. En effet, la circulation de l'influenza a chuté de façon très importante après la mise en place des mesures de distanciation. »

De plus, contrairement à d'autres pays, le Québec n'a pas sous-estimé les décès déclarés de COVID-19. Au Québec, un décès est attribué à la COVID-19 si la maladie a potentiellement contribué au décès, qu'elle soit la cause principale ou secondaire du décès.

D'autres analyses seront nécessaires pour mieux comprendre l'ampleur des effets directs et indirects de la pandémie.

Ce rapport a été réalisé en collaboration avec l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), d'autres données sur les décès au Québec sont disponibles sur le site Web de l'organisation.

Pour en savoir plus

Surmortalité et mortalité par COVID-19 au Québec en 2020

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Dernière mise à jour : 17 juin 2021