QUÉBEC, le 4 nov. 2020 /CNW Telbec/ - Le ministre de l'Économie et de l'Innovation, M. Pierre Fitzgibbon, et la ministre de la Culture et des Communications, Mme Nathalie Roy, sont heureux de dévoiler les récipiendaires des Prix du Québec 2020.

Ces prix représentent la plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec en culture et en science. Ils soulignent la carrière remarquable de personnes qui contribuent à l'essor de leur domaine d'activité, qui repoussent les limites de la connaissance et qui participent au rayonnement du Québec à l'échelle internationale.

Les récipiendaires des prix culturels 2020 sont :

  • M. André Laliberté, prix Albert-Tessier - Audiovisuel et arts de la scène;
  • Mme Carole David, prix Athanase-David - Littérature;
  • M. Yvon Deschamps, prix Denise-Pelletier - Arts d'interprétation;
  • Mme Malaka Ackaoui et M. Vincent Asselin, prix Ernest-Cormier - Aménagement du territoire, architecture et design;
  • Mme Solange Chalvin, prix Georges-Émile-Lapalme - Langue française;
  • M. Claude Dubé, prix Gérard-Morisset - Patrimoine;
  • M. Mohamed Lotfi, prix Guy-Mauffette - Radio, télévision, presse écrite et médias numériques;
  • M. Pierre Bourgault, prix Paul-Émile-Borduas - Arts visuels, métiers d'art et arts numériques.

Les récipiendaires des prix scientifiques 2020 sont :

  • Mme Isabelle Peretz, prix Armand-Frappier - Développement d'une institution de recherche ou administration et promotion de la recherche;
  • M. Charles Morin, prix Léon-Gérin - Sciences humaines et sociales;
  • Mme Claire Deschênes, prix Lionel-Boulet - Recherche et développement en milieu industriel;
  • Mme Mireille Cyr, prix Marie-Andrée-Bertrand - Innovation sociale;
  • Mme Anne de Vernal, prix Marie-Victorin - Sciences naturelles et génie;
  • M. William Foulkes, prix Wilder-Penfield - Recherche biomédicale;
  • Mme Valérie Langlois, prix Relève scientifique.

Les récipiendaires reçoivent une médaille créée par la joaillière Catherine Villeneuve, une bourse de 30 000 $ et un parchemin calligraphié. La lauréate du prix Relève scientifique obtient, quant à elle, une bourse de 5 000 $ et un certificat de reconnaissance, tandis que les 2 finalistes à ce prix, Mme Caroline Ménard et M. Jasmin Raymond, reçoivent chacun une somme de 2 000 $. 

Dans le contexte actuel de la COVID-19, la cérémonie de remise des Prix du Québec 2020 n'aura pas lieu dans sa forme habituelle, mais le gouvernement du Québec a tenu à mettre les récipiendaires à l'honneur dans le cadre d'un événement virtuel accessible sur Facebook, YouTube et le site Web des Prix du Québec.

Citations :

« Les Prix du Québec mettent en lumière les découvertes, les réalisations et l'esprit d'innovation de nos plus grands chercheurs. Je suis très impressionné par le parcours de ces gens d'exception, qui contribuent à façonner le Québec d'aujourd'hui grâce à leur rigueur, à leur engagement et à leur savoir-faire. Je tiens à remercier les récipiendaires des Prix du Québec scientifiques pour leur apport à la science et à l'avancement de la société québécoise. »

Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Économie et de l'Innovation

« La très grande richesse de notre culture se reflète dans le parcours admirable des récipiendaires des Prix du Québec en culture. En leur décernant cette distinction, notre gouvernement reconnaît, au nom des Québécois, le talent, les réalisations distinctives et l'infinie créativité de ces personnes qui ont laissé une marque indélébile sur notre identité. Je suis honorée de dévoiler les noms de ces femmes et de ces hommes qui suscitent notre fierté et qui font briller le Québec ici et hors de nos frontières. »

Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications

Annexe - Biographies courtes des récipiendaires des Prix du Québec 2020

Prix culturels

Prix Albert-Tessier
André Laliberté

André Laliberté s'est consacré aux arts de la marionnette pendant plus de 50 ans. Cofondateur du Théâtre de l'Œil et président fondateur de la Maison Théâtre, il a contribué à la reconnaissance des arts de la marionnette tant au Québec qu'à l'étranger. Sa maîtrise des techniques de manipulation lui a permis de déployer une œuvre poétique et sensible, dont le conte initiatique Le Porteur présenté plus de 800 fois partout dans le monde.

Prix Athanase-David
Carole David

Carole David amorce sa carrière d'écrivaine en 1986, avec la parution de son recueil Terroristes d'amour. Sa démarche poétique, qui puise dans la pensée féministe et la culture populaire, est appuyée par une écriture singulière, entre la prose et la versification, menant à une œuvre rassembleuse et exigeante. La poète, nouvelliste et romancière, qui a enseigné la littérature au collégial pendant près de 30 ans, est également reconnue pour son engagement dans le milieu littéraire.

Prix Denise-Pelletier
Yvon Deschamps

Yvon Deschamps maîtrise l'humour décapant, qui pousse à la réflexion. C'est en 1968, au Théâtre de Quat'Sous, dont il est l'un des fondateurs, qu'il amorce véritablement sa carrière d'humoriste avec Les unions, qu'ossa donne?, lors de L'Osstidcho. S'ensuivront 11 spectacles solos, présentés plus de 3 000 fois et composés de plus de 75 monologues et d'une quarantaine de chansons. Monument de la culture québécoise, Yvon Deschamps est aussi très engagé socialement.

Prix Ernest-Cormier
Malaka Ackaoui et Vincent Asselin

Malaka Ackaoui et Vincent Asselin collaborent dans les domaines de l'architecture de paysage, du design urbain et de l'urbanisme depuis les années 1980. Guidés par des préoccupations environnementales, les deux architectes paysagistes sont des pionniers de l'intégration des phytotechnologies et des ambassadeurs de l'expertise québécoise. WAA, la firme dont ils sont cofondateurs, possède d'ailleurs deux bureaux en Asie. Leurs projets visent à rendre les villes plus écoresponsables.

Prix Georges-Émile-Lapalme
Solange Chalvin

Dès les années 1960 comme journaliste au Devoir et coautrice du livre-choc Comment on abrutit nos enfants, Solange Chalvin manifeste un intérêt pour la langue française. Plus tard, comme gestionnaire à l'Office québécois de la langue française, elle aura une influence importante sur la francisation des milieux de travail. À ce titre, elle a également assuré la mise en œuvre de la Charte de la langue française dans les régions et contribué à la création d'outils terminologiques.

Prix Gérard-Morisset
Claude Dubé

Claude Dubé s'est consacré pendant plus de 40 ans à la préservation, à la valorisation et au rayonnement du patrimoine québécois, s'appliquant à en faire un objet de fierté et d'appropriation. On doit notamment à l'architecte, urbaniste et professeur la création des réseaux Économusées et Villes et villages d'art et de patrimoine, de même que la fondation de la Faculté d'aménagement, d'architecture, d'art et de design et de l'École de design de l'Université Laval.

Prix Guy-Mauffette
Mohamed Lotfi

Ancien comédien et danseur de ballet, Mohamed Lotfi cumule plusieurs professions, étant à la fois cinéaste, chroniqueur et journaliste, notamment. Né au Maroc, il crée l'émission Souverains anonymes à la fin des années 1980, enregistrée à l'Établissement de détention de Montréal. Pendant plus de 30 ans, quelque 30 000 détenus ont défilé devant le micro de cette émission radiophonique unique au monde. Plus qu'une oreille à l'intérieur des murs, Mohamed Lotfi y promeut la culture.

Prix Paul-Émile-Borduas
Pierre Bourgault

Artiste, navigateur et anticonformiste, enraciné dans sa communauté de Saint-Jean-Port-Joli, Pierre Bourgault transpose la poésie du fleuve Saint-Laurent et de la nature dans ses installations depuis plus de 50 ans. Également influencé par l'horizontalité, il se démarque par une production d'une trentaine d'œuvres en art public installées aux quatre coins du Québec. Il a aussi fondé le centre Est-Nord-Est, qui constitue une référence internationale dans le développement de l'art actuel en région.

Prix scientifiques

Prix Armand Frappier
Isabelle Peretz

C'est à Isabelle Peretz que l'on doit l'impulsion donnée à la neuroscience de la musique et à ses institutions. Grâce à ses réalisations, elle a fait de Montréal la capitale mondiale de l'étude du cerveau musical et du Canada, le pays phare de ce champ de recherche. La neuroscience de la musique étant aujourd'hui un champ disciplinaire effervescent, scientifiquement solide et bien établi à l'échelle internationale, il est important de récompenser la chercheuse, qui en est la fondatrice et la figure de proue.

Prix Léon-Gérin
Charles Morin

Leader mondial de la recherche sur les troubles du sommeil, Charles Morin a révolutionné le traitement de l'insomnie. Il a montré que la thérapie cognitive comportementale se révèle plus efficace à long terme que la médication, et a étudié les effets du manque de repos sur la santé et la société. On lui doit le Centre d'étude des troubles du sommeil, à l'Université Laval. Auteur prolifique, conférencier convoité, mentor généreux, le professeur Morin a obtenu de prestigieuses distinctions, dont le prix Léon-Gérin.

Prix Lionel-Boulet
Claire Deschênes

Première femme professeure en génie à l'Université Laval, Claire Deschênes a ouvert la voie aux femmes dans sa discipline. Elle a fondé le Laboratoire de machines hydrauliques, puis le consortium du même nom afin d'encourager la collaboration entre les acteurs de l'industrie hydroélectrique. Ses recherches ont permis de concevoir des turbines toujours plus performantes et durables, une expertise qui place le Québec à l'avant-garde internationale dans ce domaine. Cette pionnière est la première lauréate féminine du prix Lionel-Boulet.

Prix Marie-Andrée Bertrand
Mireille Cyr

Mireille Cyr figure parmi les chercheurs les plus influents pour ses travaux sur les parents des enfants victimes d'agressions sexuelles et ces enfants eux-mêmes. Grâce à ses travaux, des paramètres pour améliorer la crédibilité du témoignage des enfants en contexte judiciaire ont été conçus. Le protocole du NICHD (National Institute of Child Health and Human Development), dont elle a fait l'adaptation en français, est devenu une référence au Québec et dans plusieurs pays francophones.

Prix Marie-Victorin
Anne de Vernal

Pionnière en palynologie marine et en paléocéanographie, Anne de Vernal étudie les sédiments marins pour reconstituer des épisodes du climat passé. En observant et en dénombrant les micro-organismes qui y sont préservés, elle retrace les paramètres du climat, comme la température de l'eau et le couvert de glace de mer. Ses méthodes apportent des informations précieuses sur l'océan de surface en relation avec les variations glaciaires.

Prix Wilder-Penfield
William Foulkes

Spécialiste en génétique du cancer, William Foulkes élucide le mécanisme de maladies héréditaires, ouvrant ainsi des avenues pour améliorer la thérapie. En analysant l'histoire médicale de familles gravement touchées, il repère les gènes anormaux et explore leur action en laboratoire. Son travail aide à traiter une variété de problèmes de santé rares, notamment chez les femmes. Le symposium biennal qu'il codirige attire à Montréal les plus grands experts des cancers du sein et de l'ovaire.

Prix Relève scientifique
Valérie Langlois

Passionnée par la santé de l'environnement, Valérie Langlois traque les contaminants qui s'infiltrent dans les lacs et les rivières. En une décennie, cette jeune professeure a constitué une équipe efficace pour étudier la toxicité de nombreuses substances, notamment celles qui perturbent le système endocrinien. Elle s'est aussi intéressée au bitume dilué qui circule dans les oléoducs. Grâce à ses travaux, les autorités peuvent élaborer de meilleures normes pour protéger la nature et la santé publique.

Finaliste au Prix Relève scientifique
Caroline Ménard

Titulaire de la chaire de recherche Sentinelle Nord, Caroline Ménard dirige une équipe qui s'intéresse à la biologie du stress et de la dépression ainsi qu'à la biologie de la résilience. Elle et son équipe étudient la santé mentale à partir d'une vision globale des changements biologiques. Mme Ménard tente d'offrir un modèle de chercheuse multidisciplinaire et actuelle à la prochaine génération tout en étant, par ses découvertes, une source d'inspiration pour les cliniciens du domaine.

Finaliste au Prix Relève scientifique
Jasmin Raymond

Depuis qu'il a découvert que les géologues pouvaient jouer un rôle important dans la lutte contre les changements climatiques, Jasmin Raymond tente d'élargir ce champ de pratique au Canada, en proposant de nouveaux thèmes de recherche axés sur les technologies vertes en sciences de la Terre. Il oriente ses recherches vers le déploiement de solutions d'énergie renouvelable pour favoriser le développement durable de nos sociétés.

Les biographies intégrales des récipiendaires des Prix du Québec 2020 se trouvent sur le site Web des Prix du Québec.

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Dernière mise à jour : 9 mars 2021