QUÉBEC, le 13 mai 2023 /CNW/ - Les nominations de juges qui ont des apparences de favoritisme de la part du ministre Simon Jolin-Barrette préoccupent sérieusement le porte-parole de l'opposition officielle en matière de justice, André A. Morin. Il reproche notamment au ministre d'avoir œuvré de façon obscure et non transparente dans certains cas qui sont rapportés dans les médias.

Le député libéral de l'Acadie souligne que, bien que le processus de nomination de juges au Québec soit très rigoureux, c'est le ministre lui-même qui, en bout de ligne, fait des recommandations au Conseil des ministres. Celui-ci devrait toujours faire preuve de transparence et révéler à ses collègues si des candidatures lui sont connues et se retirer de la séance de sélection finale, le cas échéant, estime Me Morin.

D'ailleurs, à la suite de l'entente avec la juge en chef qui va permettre la nomination de 14 nouveaux juges à la Cour du Québec, le porte-parole en matière de justice s'est dit inquiet et souhaite que l'on s'assure que lesdites nominations seront à l'abri de tout favoritisme. 

Enfin, ce dernier rappelle que la juge en chef de la Cour du Québec, Lucie Rondeau, termine son mandat, à l'automne, et que le choix de celui ou celle qui la remplacera devra être à l'abri de toute apparence de favoritisme de la part du ministre. Il assure que l'opposition officielle sera d'autant plus attentive au processus, à la lumière des récentes révélations sur les nominations du ministre Jolin-Barrette.

« Les nominations de juges par le gouvernement du Québec sont parmi les plus sérieuses auxquelles celui-ci doit procéder. Ce n'est pas banal ! Il ne doit, pour aucune considération, y avoir apparence de favoritisme dans ce processus. Il en va de la confiance des citoyens envers leur système de justice. Ces informations sont d'autant plus inquiétantes que le ministre de la Justice devra, à l'automne, nommer la personne qui succèdera à la juge en chef de la Cour du Québec dont le mandat se terminera à ce moment. »

- André A. Morin, député de l'Acadie et porte-parole de l'opposition officielle en matière de justice

« Simon Jolin-Barrette n'a pas divulgué au Conseil des ministres son amitié avec le candidat qu'il suggérait et il ne s'est pas retiré lors de la prise de décision. Ce comportement est inacceptable. François Legault, lui, trouve ça ben correct et son ministre referait la même chose. Il est là le problème. Cette apparence de conflit d'intérêts est de nature à entacher la confiance des Québécois envers notre système de justice. »

- Marc Tanguay, chef de l'opposition officielle et député de LaFontaine

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Dernière mise à jour : 14 mai 2023