On croit, à tort, que l’opossum d’Amérique aurait un rôle à jouer dans le contrôle et la prévention de la maladie de Lyme.

Une maman opossum avec ses petits.

Au cours des dernières années, plusieurs messages erronés ont circulé. Selon ceux-ci, l’opossum d’Amérique serait immunisé contre la maladie de Lyme parce qu’il mange une très grande quantité de tiques. Or, cette croyance est fausse.

L’idée que l’opossum aide à contrôler la maladie de Lyme proviendrait d’une mauvaise interprétation d’une étude de 2009, réalisée en laboratoire sur quelques espèces animales. Les chercheurs ont noté que l’opossum, tout comme l’écureuil gris, serait moins tolérant à la présence de tiques installées dans sa fourrure. Celui-ci effectue régulièrement et très méticuleusement le toilettage de sa fourrure en mangeant les tiques.

Lors de cette étude, des calculs ont été effectués pour évaluer le rôle possible des opossums dans la réduction du nombre de tiques dans la nature. Ces données ont été obtenues à partir de la consommation de tiques d’opossums gardés en captivité. À ce jour, ces résultats n’ont pas été vérifiés en milieu naturel.

Les animaux observés en laboratoire se comportent différemment. En captivité, ils ont plus de temps pour se toiletter tandis que, dans la nature, ils doivent s’activer pour rechercher leur nourriture et éviter la prédation. Malgré ce comportement de toilettage méticuleux, un faible pourcentage de tiques a tout de même réussi à s’établir sur l’opossum et à s’alimenter.

À la lumière de ce qui est observé dans la nature, l’opossum n’est pas considéré comme une espèce-réservoir importante pour la bactérie Borrelia burgdorferi, responsable de la maladie de Lyme. Une espèce-réservoir, c'est une espèce qui permet à l'agent infectieux de se reproduire en elle, facilitant ainsi sa transmission à d'autres espèces. Tout comme d’autres petits mammifères, l’opossum peut être infecté par cette bactérie, mais il ne peut pas transmettre directement la maladie à l’humain. Seule une tique peut le faire.

Protéger un opossum et vouloir le garder près de la maison en croyant qu’il puisse vous protéger de la maladie de Lyme est non seulement inefficace, mais aussi nuisible à l’animal.

Si vous souhaitez vous protéger de la maladie de Lyme, évitez les piqûres de tiques et adaptez l’aménagement de votre terrain résidentiel Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.

Cohabitation : des consignes à suivre

Comme tout animal sauvage, l’opossum peut être porteur de maladies comme la rage ou de parasites qui peuvent vous affecter ou contaminer vos animaux domestiques. Lorsqu’il se sent menacé, un animal sauvage peut attaquer et mordre. L’opossum n’y fait pas exception.

Afin de protéger votre santé et celle de vos proches, vous devez suivre les consignes suivantes en tout temps :

  • Évitez tout contact direct;
  • En cas de morsure ou d’un contact avec la salive, nettoyez immédiatement la plaie avec de l’eau et du savon pendant 10 minutes. Contactez rapidement Info-Santé 811 pour obtenir un suivi médical;
  • Réduisez les sources de nourriture ou d’abri qui pourrait inciter les opossums et autres animaux sauvages à s’établir dans votre cour.

Renseignez-vous sur les bonnes pratiques de cohabitation avec les animaux importuns en milieu urbain.

Dernière mise à jour : 3 janvier 2024