C’est aujourd’hui qu’a été dévoilé le Plan d’action gouvernemental 2021-2026 en réponse aux recommandations de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs (PDF 5.62 Mo), soit un an jour pour jour après le dépôt du rapport à l’Assemblée nationale. 

Intitulé Briser le cycle de l’exploitation sexuelle, le plan d’action proposé met de l’avant 37 mesures regroupées autour de cinq axes d’intervention, à savoir la recherche, la sensibilisation, la prévention, la répression, ainsi que la reconstruction des victimes.

L’exploitation sexuelle s’est amplifiée ces dernières années, et le Québec ne fait pas exception. En 2020, les services policiers ont enregistré plus de 2 200 infractions liées à l’exploitation sexuelle : proxénétisme et traite de personnes, marchandisation de services sexuels, pornographie juvénile et publication d’images intimes. Le tiers ou plus de ces infractions ont été perpétrées à l’encontre de personnes de moins de 18 ans.

Devant cette problématique et à la suite du dépôt du rapport de la Commission, 18 ministères et organismes gouvernementaux se sont rapidement mobilisés, sous la coordination du ministère de la Sécurité publique, pour mettre en commun leur expertise et leur réseau de partenaires afin de trouver des solutions. À ce jour, la mise en œuvre d’au moins 19 recommandations de la Commission est déjà amorcée, sans compter l’annonce officielle de deux nouvelles mesures du plan d’action aujourd’hui :

La réalisation d’une campagne de sensibilisation grand public

Cette campagne sera déployée à compter de l’hiver 2022 sur plusieurs plateformes. Elle a notamment pour objectifs de susciter un changement de mentalité et de solliciter la mobilisation de la population pour combattre l’exploitation sexuelle. Différents volets seront traités au cours des cinq prochaines années, pour un budget total de 2,9 millions $.

Le soutien à la recherche universitaire sur l’exploitation sexuelle au Québec

Réalisée par l’entremise du Fonds de recherche du Québec – Société et culture, cette mesure est assortie d’un budget de près de 2 millions $ sur cinq ans. Il importe d’élargir les connaissances relatives à l’exploitation sexuelle pour améliorer les pratiques sur le terrain, notamment en matière de prévention et d’intervention.

Rappelons que le plan d’action dispose d’une enveloppe totale de 150 millions $ sur cinq ans.

Dernière mise à jour : 3 décembre 2021