MONTRÉAL, le 8 mars 2023 /CNW/ - Le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, et le député d'Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc, demandent au gouvernement de la CAQ d'interdire les évictions de locataires liées à la conversion de logements en hébergement touristique de type Airbnb.

Les députés en ont fait la demande lors d'un point de presse en compagnie de deux locataires victimes d'éviction, Jean-François Raymond et Sylvain Roy, et d'Annie Lapalme, organisatrice communautaire à Entraide logement et spécialiste des évictions.

« Jeter des gens à la rue pour faire des AirBnB alors qu'on vit la pire crise du logement au Québec en 20 ans, ça n'a pas d'allure. Pourtant, c'est ce qui se passe un peu partout à Montréal et c'est parfaitement légal. On ne peut pas tolérer que la loi permette encore à certains propriétaires de mettre des gens dehors pour convertir leurs logements en Airbnb permanents pour des touristes. Ça devrait être interdit, point final. Ça fait quatre mois que la CAQ dit qu'elle réfléchit, c'est le temps qu'elle passe à l'action », déclare Gabriel Nadeau-Dubois

Québec solidaire presse le gouvernement de la CAQ de modifier la loi afin d'interdire les évictions de locataires pour faire de l'hébergement touristique, et ce, sur tout le territoire du Québec. Une simple modification au Code civil permettrait de retirer la conversion en hébergement touristique comme motif d'éviction permis par la loi.

« À l'heure actuelle, plusieurs secteurs dans nos quartiers échappent à la réglementation en matière d'hébergement touristique. Malheureusement, là où l'hébergement comme AirBnB est permis, les évictions de locataires le sont aussi. C'est notamment le cas sur la rue Ontario, dans ma circonscription. Le phénomène des évictions a explosé dans Hochelaga au cours des dernières années et il s'attaque à des gens qui gagnent souvent un revenu modeste. Il faut que ça cesse. La CAQ doit revoir la loi rapidement pour protéger ces personnes », ajoute le député d'Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc.

« Ça fait 10 ans que je travaille dans les comités logement, et au cours des dernières années, il y a eu une croissance phénoménale des évictions de locataires. Les conséquences sont dramatiques, tant sur le quartier que sur la vie des individus touchés. Le gouvernement doit cesser de se cacher la tête dans le sable et agir dans les plus brefs délais », déclare Annie Lapalme, organisatrice communautaire à Entraide logement et spécialiste des évictions.

Deux locataires victimes d'éviction en raison de la conversion prochaine de leur logement en hébergement touristique, Sylvain Roy et Jean-François Raymond, étaient également présents aux côtés des députés solidaires lors du point de presse.

« Ni moi ni mes voisins n'étions au courant qu'il était possible de contester cette éviction. Heureusement, le comité logement Ville-Marie nous a accompagnés et m'a incité fortement à contester cette éviction au Tribunal administratif du logement (TAL) pour défendre mes droits », explique Sylvain Roy.

« Il est inadmissible qu'en 2023, des citoyens soient jetés à la rue comme des poubelles afin de permettre à des investisseurs sans vergogne de s'enrichir en vidant notre quartier de sa vitalité citoyenne », ajoute Jean-François Raymond.

À noter que le gouvernement de la CAQ n'a encore donné aucune suite au comité consultatif sur les évictions qu'il avait mis en place à l'automne 2020.

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Dernière mise à jour : 8 mars 2023