QUÉBEC, le 10 août 2022 /CNW Telbec/ - Le directeur national de la santé publique, le docteur Luc Boileau, de passage dans la région de l'Abitibi-Témiscamingue, a annoncé aujourd'hui qu'il a été établi qu'une concentration moyenne dans l'air de 15 ng/m3 d'arsenic sur une base annuelle permet de protéger solidement la santé des bébés à naître et des enfants en bas âge et de réduire les risques pour l'ensemble de la population de développer un cancer du poumon. Les autorités de la Santé publique comprennent les préoccupations de la population de Rouyn-Noranda et reconnaissent que l'exposition actuelle constitue un risque pour la santé. 

Au cours des dernières semaines, les experts de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) ont procédé aux analyses nécessaires afin de déterminer des repères qui permettraient de réduire les risques cancérigènes et de prévenir les risques non cancérigènes que peut amener une exposition à l'arsenic, mais également à plusieurs autres contaminants, dont le plomb et le cadmium, pour lesquels les émissions sont importantes depuis plusieurs décennies. Soulignons d'ailleurs que l'exposition actuelle à l'arsenic et au plomb retrouvés dans les sols pose un risque préoccupant pour les jeunes enfants.

De plus, pour protéger les enfants à naître et les jeunes, le repère de 15 ng/m3 doit être combiné à un respect des normes annuelles pour le plomb (100 ng/m3) et le cadmium (3,6 ng/m3) ainsi que des concentrations maximales à ne pas dépasser sur une base quotidienne. Ces concentrations sont :

- 200 ng/m3 d'arsenic;
- 350 ng/m3 de plomb;
- 30 ng/m3 de cadmium.

Il est important de noter que le repère de 15 ng/m3 pour l'arsenic est une première étape. L'atteinte de la norme de 3 ng/m3 constitue toujours l'objectif à atteindre tout comme le respect des normes en vigueur pour les autres contaminants émis.

Citations :

« Les analyses qui sont montrées aujourd'hui ont été faites avec rigueur et nous sommes sûrs que ces repères vont établir les exigences relatives au renouvellement d'attestation. »

Le docteur Luc Boileau, directeur national de la santé publique

« Nous sommes conscients que ces niveaux ne sont pas atteints actuellement et nous travaillons dès maintenant pour proposer dans les meilleurs délais des mesures de santé publique qui protègeront la population. »

Le docteur Stéphane Trépanier, directeur de la santé publique de l'Abitibi-Témiscamingue

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Dernière mise à jour : 10 août 2022