Culture des fruits et légumes de serre (serriculture)
Culture des fruits et légumes de serre (serriculture)
Certains fruits et légumes du Québec poussent tout au long de l’année grâce à la culture en serre.
Mode de culture distinct
La culture en serre, aussi appelée serriculture, consiste à faire pousser des végétaux à l’intérieur de constructions de verre ou de plastique, dotées d’un système d’irrigation, de chauffage et de ventilation. L’environnement y est contrôlé pour favoriser la croissance des fruits et des légumes. La serre protège également les plants du froid et des intempéries.
Cette méthode permet aux producteurs québécois de faire pousser des légumes et des fruits jusqu’à 12 mois par année. Le rendement, la qualité et la valeur des récoltes sont proportionnellement plus élevés que ceux de la culture au champ. Par exemple, le rendement des tomates de serre est 10 fois plus élevé qu’au champ. Les coûts d’investissement, de main-d’œuvre et d’énergie sont cependant plus importants pour les producteurs.
Fruits et légumes de serre du Québec en chiffres
Voici un portrait statistique de l'industrie de la serriculture au Québec (données de 2021) :
Nombre d’entreprises : 624
Superficie de culture : 151 hectares
Recettes monétaires : 191 millions $
Principaux fruits et légumes produits en serre au Québec
Les serriculteurs québécois produisent principalement des tomates (69 hectares), des concombres (42 hectares), des laitues (15 hectares), des poivrons (8 hectares) ainsi que d'autres fruits et légumes (17 hectares), comme des fines herbes, des fraises, des framboises, des aubergines, des légumes asiatiques, etc.
Principales régions productrices de fruits et légumes en serre, en superficie
La production de fruits et légumes en serre est présente sur tout le territoire du Québec. Les trois régions productrices qui y consacrent le plus de superficie sont la Montérégie (24 %), les Laurentides (20 %) et le Centre-du-Québec (13 %).
Production variée
L’engouement pour les fruits et légumes de serre ne cesse de croître. Cela s’explique en partie par la disponibilité de nouveaux produits de serre québécois en épicerie. Par exemple :
des tomates de couleurs et de formes variées;
des mini-concombres, comme les concombres libanais;
des poivrons colorés;
différents mélanges de laitues, comme la mâche et la roquette;
des fines herbes;
des légumes exotiques (bok choy, chou frisé, etc.)
Les fraises et les framboises de serre ont également fait leur apparition sur le marché.
Secteur innovant
La serre est le milieu par excellence pour réduire l’usage des pesticides. L’environnement fermé et contrôlé permet de lutter contre les ravageurs à l’aide d’insectes bénéfiques (guêpes parasitoïdes, coccinelles, acariens prédateurs, etc.).
Grâce aux technologies de pointe, comme l’éclairage artificiel, certaines entreprises spécialisées produisent même en hiver. Ainsi, les consommateurs ont accès à des fruits et des légumes de serre de qualité et accessibles à l’année.
Les conditions propres à la culture en serre y facilitent le développement de l'agriculture biologique. Ainsi, de toute la superficie consacrée à la culture de fruits et légumes, plus d’un tiers de la production est certifiée bio.