Au Québec, la faune et la nature, c’est :
- 303 700 chasseurs;
- 652 900 pêcheurs;
- 7 500 piégeurs;
- 1,6 milliard de dollars de dépenses par année effectuées par ces adeptes. Ils soutiennent la production de biens et services à hauteur de 946 M$ dans le produit intérieur brut (PIB) du Québec;
- 12 250 emplois équivalent temps complet (ETC) créés ou maintenus grâce à ces activités.
Un moteur économique important
Les activités de chasse, de pêche et de piégeage créent ou maintiennent 12 250 emplois (ETC). La majorité de ces emplois, soit 6 337, relèvent de la chasse. Les activités de pêche sont à l’origine de 5 766 emplois, alors que le piégeage soutient l’équivalent de 147 emplois.
Les dépenses des adeptes de chasse, de pêche et de piégeage dynamisent l’économie régionale. Ils soutiennent l’industrie faunique composée de partenaires, de commerçants et de manufacturiers. Ces derniers s’appuient sur un réseau structuré de 580 pourvoiries, de 85 zecs actives et de 21 réserves fauniques.
Le saviez-vous?
La dépense totale la plus importante, soit 803 M$, provient des pêcheurs. Ils sont suivis de près par les chasseurs, avec 796 M$. Les piégeurs ferment la marche avec des dépenses de 29 M$.
Retombées économiques des activités de chasse, de pêche et de piégeage au Québec (en dollars de 2018)
Dépenses et retombées économiques | Chasse | Pêche | Piégeage | Total |
---|---|---|---|---|
Dépenses courantes et en biens durables effectuées (M$) | 796 | 803 | 29 | 1 628 |
Valeur ajoutée générée (M$) | 357 | 350 | 9,5 | 716,5 |
PIB engendré aux prix du marché (M$) | 459,2 | 473,4 | 13,6 | 946,2 |
Emplois générés (ETC) | 6 337 | 5 766 | 147 | 12 250 |
Contribution fiscale (M$) | 125 | 143 | 4,7 | 272,7 |
Le nombre d’amateurs de la chasse, de la pêche et du piégeage est en baisse depuis 2012. La diminution est plus marquée chez les personnes qui pêchent. Les raisons principales sont le vieillissement de la population et l’abandon progressif de l’activité par les baby-boomers.
Pour renverser cette tendance, le gouvernement poursuit et diversifie ses efforts. Il fait notamment la promotion de ces activités auprès de la relève pour attirer de nouveaux adeptes.
Retombées économiques par région administrative (en milliers de dollars de 2018)
Les données dans ce tableau ont été arrondies.
Région administrative | Chasse | Pêche | Piégeage |
---|---|---|---|
Abitibi-Témiscamingue | 38 718 $ | 33 031 $ | 1 312 $ |
Bas-Saint-Laurent | 36 004 $ | 22 247 $ | 938 $ |
Capitale-Nationale | 34 777 $ | 48 558 $ | 1 072 $ |
Centre-du-Québec | 16 179 $ | 12 828 $ | 402 $ |
Chaudière-Appalaches | 41 217 $ | 20 065 $ | 1 072 $ |
Côte-Nord | 21 938 $ | 19 818 $ | 1 340 $ |
Estrie | 29 032 $ | 17 791 $ | 670 $ |
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine | 25 732 $ | 11 180 $ | 536 $ |
Lanaudière | 18 415 $ | 31 622 $ | 705 $ |
Laurentides | 34 879 $ | 45 213 $ | 1 036 $ |
Laval | 4 713 $ | 10 281 $ | 99 $ |
Mauricie | 22 022 $ | 38 067 $ | 875 $ |
Montérégie | 38 855 $ | 42 031 $ | 733 $ |
Montréal | 10 620 $ | 26 762 $ | 99 $ |
Nord-du-Québec | 8 296 $ | 13 371 $ | 99 $ |
Outaouais | 35 523 $ | 35 856 $ | 1 143 $ |
Saguenay–Lac-Saint-Jean | 42 261 $ | 44 336 $ | 1 438 $ |
Faits saillants dans les régions
Chasse
La chasse à l’orignal (192 M$), au petit gibier (128 M$) et au cerf de Virginie (102 M$) représente 91,8 % des retombées économiques de la chasse au Québec.
La chasse à l’orignal domine dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Celle au petit gibier se distingue dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue. La chasse au cerf de Virginie se démarque en Montérégie.
Pêche
La pêche à la truite mouchetée (153 M$), au doré (143 M$), au brochet, à la perchaude et à l’achigan (111 M$) représente 85,9 % des retombées économiques de la pêche au Québec.
La pêche à la truite mouchetée est celle qui a le plus de retombées dans la région de la Capitale-Nationale. Celle au doré domine dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue. Le brochet, la perchaude et l’achigan sont les espèces les plus pêchées dans la région de la Montérégie.
Piégeage
La martre, le rat musqué, le castor, le renard roux et le coyote génèrent au total 79 % des retombées économiques du piégeage au Québec.
Sur la Côte-Nord, le piégeage de la martre domine. Pour le rat musqué, ces retombées sont les plus élevées dans la région de la Montérégie. Pour le castor, elles le sont dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue. Pour le renard roux et le coyote, elles sont les plus élevées dans la région de la Chaudière-Appalaches.
Évolution des données concernant la pratique de la chasse, de la pêche et du piégeage
Les données recueillies en 2012 et 2018 ont permis d’établir le portrait des activités de chasse, de pêche et de piégeage et celui de leur apport économique. La comparaison de ces données met en évidence les variations suivantes :
Paramètre de comparaison | Chasse | Pêche | Piégeage | Total |
---|---|---|---|---|
Nombre d’adeptes | -3 % | -8 % | -1 % | Sans objet |
Valeur ajoutée générée | 35 % | -25 % | -14 % | -6 % |
Emplois générés | 65 % | -20 % | -7 % | 6,8 % |
Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter les documents suivants :
- Retombées économiques des activités de chasse, de pêche et de piégeage au Québec en 2018 (PDF 548 Ko)
- Rapport technique sur les retombées économiques des activités de chasse, de pêche et de piégeage au Québec par région administrative et par espèce (estimations pour 2018) (PDF 1.64 Mo)
- Rapport synthèse sur les retombées économiques des activités de chasse, de pêche et de piégeage au Québec par région administrative et par espèce (estimations pour 2018) (PDF 1.98 Mo)
Quelques éléments particuliers touchant la méthodologie de l’étude
Les retombées économiques pour l’année 2018 ont été estimées en utilisant le modèle intersectoriel de l’Institut de la statistique du Québec. Ce modèle permet de simuler les effets de certains changements réels ou attendus liés à l’économie. Dans ce cas-ci, il s’agit des dépenses des adeptes de la chasse, de la pêche et du piégeage résidant au Québec.
Les résultats pour 2018 ont été comparés à l’étude effectuée en 2012 (PDF 4.00 Mo) qui se prononçait sur les effets directs, indirects et induits sur l’économie des activités de récolte. Les effets induits n’ont pas été comptabilisés dans l’étude de 2018. Les comparaisons tiennent compte de cette particularité. Par exemple, pour calculer la variation de l’emploi depuis 2012, les emplois associés aux retombées induites ont été retranchés.
Les données de l’étude ont été ajustées en dollars de 2018 selon les taux d’indexation correspondant aux périodes d’activité des adeptes de la chasse, de la pêche et du piégeage.
Dernière mise à jour : 13 mars 2023