Intelligence numérique en éducation

Le ministère de l’Éducation investira plus de 10 millions de dollars afin d’amorcer le virage de l’intelligence numérique dans le réseau scolaire, et ce, dès la rentrée 2022.

L’application des principes d’intelligence numérique dans le milieu scolaire a pour but de mettre à profit les données du réseau afin de soutenir la réussite éducative et d’assurer une gestion plus transparente et efficiente. Elle permettra également de mieux comprendre les déterminants de la réussite scolaire et favorisera, tant au Ministère que dans le réseau, la prise de décisions fondées sur des données. L’élève est donc au cœur de ce virage numérique, qui vise à valoriser les données et à utiliser les outils d’intelligence numérique au bénéfice de la réussite de tous les élèves et pour un réseau scolaire plus efficace.

L’intelligence numérique bénéficiera à tous les acteurs du réseau de l’éducation, soit les élèves, les parents, les enseignantes et enseignants, les directions d’école, les centres de services scolaires, les commissions scolaires et le Ministère.

• Les enseignants auront une meilleure perspective des déterminants de la réussite scolaire à l’échelle des élèves et pourront ainsi choisir des approches pédagogiques adaptées. Ils seront mieux outillés pour identifier le plus tôt possible les difficultés des élèves et ainsi agir en prévention pour améliorer la réussite scolaire de tous les élèves. Ils disposeront de plus d’informations sur ces derniers pour établir les objectifs pour l’année et les axes d’amélioration possibles. Ces données leur seront utiles pour concevoir des plans pédagogiques adaptés et améliorer la communication et la collaboration avec les parents.
• Les directions d’école pourront utiliser les données pour résoudre des problèmes récurrents et choisir des pratiques prometteuses. Elles identifieront les tendances et les meilleures pratiques dans l’ensemble de l’école, afin d’affecter les professionnels en fonction des besoins réels des élèves. Ces données leur permettront également d’élaborer les stratégies pour le plan d’amélioration de l’école.
• Les centres de services scolaires et les commissions scolaires (CSS/CS) auront davantage de visibilité quant aux besoins de main-d’œuvre et pourront mieux anticiper les besoins pour ce qui est des enseignants et du personnel d’encadrement dans nos régions. Ils pourront mieux prévoir les besoins en infrastructures et planifier l’entretien et la maintenance de celles-ci pour offrir aux élèves et aux enseignants les meilleures conditions possible. Les outils de l’intelligence numérique permettront au réseau de mieux mesurer les résultats des différentes pratiques pédagogiques mises en œuvre pour offrir aux élèves le meilleur enseignement possible. Cette information fournira également aux CSS et aux CS un portrait général des écoles, ce qui leur permettra de mieux déterminer le budget et les effectifs pour les besoins en matière d’embauche.
• Le Ministère pourra, grâce aux outils multiples de l’intelligence numérique, accéder à des pratiques novatrices et à des outils d’intelligence artificielle et d’affaires conçus à l’aide d’une grande quantité de données de qualité sur le réseau éducatif. Ces données permettront notamment au Ministère d’anticiper les besoins nationaux en infrastructures, en main-d’œuvre et en enseignants. Celui-ci accroîtra sa capacité d’évaluation des actions ministérielles et de révision des programmes, afin de développer de nouveaux projets répondant aux besoins du réseau et de l’ensemble des élèves du Québec.

Concrètement, la mise en place du projet d’intelligence numérique permettra au réseau d’avoir accès à :

• des outils complémentaires, permettant d’identifier le plus tôt possible les difficultés des élèves et d’agir en prévention pour améliorer la réussite scolaire;
• davantage de visibilité quant aux besoins de main-d’œuvre. Le réseau pourra ainsi mieux anticiper les besoins des enseignants et du personnel encadrant dans les régions;
• des analyses pour mieux anticiper les besoins en infrastructures et planifier l’entretien et la maintenance de celles-ci;
• des analyses pour mieux mesurer les résultats des différentes pratiques pédagogiques mises en œuvre pour offrir aux élèves le meilleur enseignement possible;
• une diminution globale de la charge administrative du réseau pour répondre aux besoins d’information complémentaire du Ministère.

Des équipes de soutien, en collaboration avec les partenaires du Ministère, soit l’Institut québécois d’intelligence artificielle (Mila), l’Institut de valorisation des données (IVADO), l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique (OBVIA) et la GRICS, seront mis en place afin de soutenir les centres de services scolaires et les commissions scolaires dans le déroulement de ce projet.