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Mots de l'expert
Par Pierre Watier, conseiller en architecture infonuagique à la Direction des systèmes en infrastructures
Hé! Si un incendie, un tremblement de terre, une crise de verglas ou toute autre catastrophe détruisait le bâtiment qui abrite les infrastructures physiques du réseau informatique du MAMH, qu’adviendrait-il des services essentiels que doit fournir le Ministère, comme le financement aux municipalités? Dans le cadre du Plan de continuité des services essentiels (PCSE), mon directeur de l’époque m’avait demandé d’analyser et d’implanter une solution infonuagique d’urgence, qui roule en parallèle des systèmes utilisés au quotidien. Toujours en évolution après cinq ans, cette infrastructure technologique permet d’avoir accès aux ressources essentielles en cas d’incident majeur.
Il y a maintenant plus de six ans que le MAMH a adopté l’infonuagique. Il était donc normal que nous utilisions ces technologies pour l’infrastructure mise en place dans le cadre du PCSE, dont la solution fait bien des envieux chez nos collègues des autres ministères.
Mais un tel système demande de l’entretien, d’évoluer. L’ajout de fonctionnalités doit être en concordance avec l’évolution des besoins de l’organisation. C’est pourquoi les solutions développées par les conseillers en architecture de l’équipe Écosystème de la Direction des systèmes en infrastructures se doivent d’être évolutives et innovatrices. Par exemple, à sa mise en place au printemps 2018, la solution informatique du PCSE ne ciblait que deux ou trois directions du Ministère. Puis, graduellement, plusieurs autres directions y ont été intégrées. Les communications entre les intervenants internes et les partenaires externes sont le dernier des points à s’être ajouté aux besoins auxquels elle répond.
Exercice de simulation semi-annuel
Au printemps et à l’automne, nous réalisons des exercices de simulation. Lors de ceux-ci, les différents intervenants utilisent l’environnement infonuagique dédié afin de vérifier qu’ils pourront réaliser les activités primordiales du Ministère.
Comme le travail de mon équipe est d’entretenir et de faire progresser les environnements infonuagiques applicatifs du Ministère, une telle pratique est essentielle afin de nous assurer que toutes les fonctionnalités soient accessibles à tous et que les personnes concernées soient capables d’effectuer leurs tâches pour éviter toute rupture de services essentiels. Et au-delà de la vérification des fonctionnalités du système, ces exercices ont aussi pour but que les utilisateurs ne se trouvent pas devant l’inconnu en cas d’urgence. L’ensemble des directions concernées est impliqué dans ces exercices d’envergure. Tout au long des quelques jours prévus pour chacun d’eux, mon équipe demeure à l’entière disposition des membres du personnel pour les guider et les soutenir à distance dans leurs opérations.
L’écoute et la collaboration avant tout
Je me plais souvent à dire que les technologies de l’information (TI) doivent s’ajuster aux gens, que ce n’est pas aux usagers à s’adapter aux TI. Grâce à nos exercices de simulation, nous récoltons les commentaires des utilisateurs pour ensuite faire les modifications nécessaires. Pour des changements qui demandent des idées novatrices, nous menons des ateliers de remue-méninges en équipe où chaque membre est invité à réfléchir à des façons d’adapter la solution, toujours en priorisant les besoins de ces derniers et en se validant constamment auprès d’eux.
Toute mon équipe s’entend sur au moins une chose : nous n’avons aucun intérêt à imposer une façon de faire. Si tel est le cas, c’est pour des contraintes techniques ou pour nous plier à des obligations en vigueur. Malgré tout, nous essayons d’être des facilitateurs et d’être à l’écoute des usagers pour simplifier leurs tâches.
C’est pour ces façons de faire inclusives et ouvertes que je me reconnais autant au MAMH et que j’y retrouve toujours la motivation au fil du temps après plus de 25 années d’expérience en services techniques informatiques. Nous maintenons au Ministère un grand esprit collaboratif et, jusqu’aux plus hauts dirigeants, il y a de l’ouverture pour nos initiatives. Pourquoi nous empêcher d’améliorer les choses? Pourquoi écarter une solution qui pourrait être plus avantageuse? Personne n’a la vérité absolue. La vérité, nous nous la partageons.
Pierre Watier
Dernière mise à jour : 21 février 2024
