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Territoires : une solution informatique en constante évolution

Par Christian Garneau, conseiller en architecture organique à la Direction de la transformation numérique, de la géomatique et de la bureautique

Saviez-vous que la géomatique fait partie de vos activités quotidiennes? C’est le cas, notamment, lorsque vous utilisez Google Maps ou que vous cherchez un restaurant à proximité de l’endroit où vous vous trouvez. 

Quand il est question d’aménagement du territoire ou encore de gestion du risque d’inondations, la géomatique devient plus qu’essentielle. Mais comment faciliter l’utilisation de ces milliers de données par les MRC, alors que celles-ci doivent remplir leurs obligations à l’égard de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme?

C’est là qu’entre en jeu la Direction de la transformation numérique, de la géomatique et de la bureautique : elle prend connaissance des besoins, analyse les pistes de solution et conçoit des applications qui aideront les utilisatrices et utilisateurs dans la réalisation de leurs tâches quotidiennes. Tout cela en ayant toujours comme objectif de maximiser la convivialité, la sécurité et la performance. C’est aussi là que j’entre en scène, comme architecte organique en géomatique. 

Une solution plus adaptée aux besoins

Il y a une dizaine d’années, notre équipe s’est trouvée devant une problématique concernant le Système d’information et de gestion en aménagement du territoire (SIGAT); il devenait de plus en plus difficile de modifier et d’améliorer cette plateforme, qui avait été développée par une firme externe, pour qu’elle réponde aux besoins grandissants. Mon équipe et moi avons alors eu le mandat de faire évoluer le SIGAT afin de permettre la publication rapide des documents d’aménagement transmis à la ou au ministre, de faciliter la recherche, le téléchargement et l’utilisation de l’information textuelle et géographique liée à l’aménagement du territoire, et d’en améliorer l’accessibilité.

Nous nous sommes alors lancés dans le grand projet de créer à partir de rien ce qui allait devenir l’application Territoires, un guichet unique qui contient l’ensemble des documents d’aménagement du territoire québécois destiné à la fois aux aménagistes, aux municipalités, aux MRC, aux ministères et à plusieurs autres organisations. On y trouve des données telles que les périmètres urbains, les zones inondables, les zones industrielles et agricoles… C’est, en quelque sorte, une immense carte numérique du Québec.

Territoires a notamment été développée en étroite collaboration avec nos collègues de l’aménagement du territoire afin que la solution réponde en tous points aux besoins des aménagistes, qui en sont les principaux utilisateurs. Cette collaboration se poursuit, d’ailleurs, étant donné l’amélioration continue de l’outil.

À une époque où il se faisait encore très peu d’informatique au MAMH, et avec une toute petite équipe n’ayant jamais développé une telle solution informatique, cela représentait un défi de taille, particulièrement intimidant. Je dois avouer qu’encore à ce jour, ça a été, sans l’ombre d’un doute, une des périodes les plus intenses de ma carrière.

Quand je me retrouve devant une tâche d’une telle ampleur, je me rappelle souvent une phrase que m’avait dite mon ancien chef d’équipe pour m’encourager et qui a complètement changé ma perspective sur mes compétences : « Si tu ne peux pas le faire, personne d’autre dans l’équipe ne le peut ». Je pense qu’il ne sait toujours pas à quel point cette phrase a eu un impact et combien elle résonne toujours en moi. Cette philosophie continue de guider mon travail lorsque je suis confronté à des problématiques complexes. En informatique, il suffit souvent d’un petit élément pour que tout le système cesse de fonctionner, mais il faut s’y mettre et trouver des solutions pour limiter les impacts sur les utilisatrices et utilisateurs.

Avec toutes ces nouvelles connaissances que nous avons acquises au cours de la dernière décennie, nous sommes maintenant en mesure d’adapter la plateforme Territoires à une foule de besoins. Cependant, le développement de nouvelles fonctionnalités demeure un apprentissage constant, considérant la perpétuelle évolution de notre domaine. Par exemple, nous avons reçu récemment une demande afin que des outils permettant de réaliser des analyses spatiales à caractère démographique soient développés. Ces travaux sont en cours, car notre objectif reste toujours de mieux outiller les utilisatrices et utilisateurs dans leurs tâches afin de faciliter leur processus de prise de décision.

Entièrement déplacé vers l’infonuagique

Au cours des dernières années, le plus grand défi entourant Territoires aura été d’effectuer la migration de la totalité de son hébergement des serveurs physiques vers l’infonuagique. D’ailleurs, en cette matière, nous étions un des projets pilotes du gouvernement. Comme pour tout projet impliquant des nouvelles technologies, on a dû mettre de grands efforts et se former pour pouvoir y arriver. 

C’est en 2016 que s’est amorcée cette tâche colossale. Nous avons opté pour une approche composante par composante, en commençant par la base de données. Encore une fois, le déplacement des différentes fonctionnalités vers l’infonuagique ne s’est pas fait sans son lot d’apprentissages.

Actuellement, les utilisateurs de Territoires externes au MAMH peuvent télécharger les données géomatiques contenues dans l’application pour les importer dans leurs propres systèmes. La prochaine étape est de rendre ces données disponibles à travers des services Web, ce qui éviterait aux utilisatrices et utilisateurs de devoir les télécharger à une fréquence déterminée et les réimporter dans leurs propres solutions. Cette automatisation est parfois extrêmement complexe puisque les organisations n’utilisent pas toutes les mêmes systèmes. Il faut aussi considérer l’enjeu de la main-d’œuvre; il y a beaucoup de choses qu’on aimerait faire, mais il faut d’abord répondre à la mission du Ministère avant d’en faire plus. 

Au cours des 25 dernières années, la géomatique est passée d’une science quasi obscure réservée à quelques spécialistes à toute une gamme de fonctionnalités disponibles pour le grand public. Cette démocratisation de la géomatique, couplée à l’essor des nouvelles technologies, permet aujourd’hui d’aborder les problématiques sous un angle nouveau et de trouver des solutions mieux éclairées et innovantes. Je dois avouer qu’aujourd’hui encore, après 25 années passées au service du gouvernement, mon travail demeure aussi stimulant intellectuellement, car les nouvelles technologies font surgir des outils inédits qui permettent de mieux répondre aux besoins. Cela fait en sorte que je n’aurai jamais terminé d’apprendre; c’est d’ailleurs ce que j’apprécie le plus dans mon travail.

Dernière mise à jour : 21 février 2024

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