Innus

Population et territoire

Sept des neuf communautés innues du Québec sont réparties le long de la côte nord du fleuve Saint-Laurent. Ce sont Essipit, Pessamit, Uashat-Maliotenam, Mingan, Nutashkuan, Unamen Shipu (La Romaine) et Pakuashipi. Une autre communauté, Mashteuiatsh, est située au Lac-Saint-Jean, tandis que celle de Matimekosh–Lac-John est adjacente à Schefferville. La nation innue compte plus de 16 000 personnes, ce qui en fait la troisième nation autochtone la plus populeuse du Québec, après la nation mohawk et la nation crie.

Langue

L’innu constitue la langue première parlée par la majorité des membres de la nation, leur langue seconde étant le français. La communauté de Pessamit s’est acquis une réputation enviable sur le plan de la promotion de sa culture et de sa langue. C’est là, notamment, qu’est né le premier dictionnaire innu-français.

Histoire

Les Innus vivaient traditionnellement de chasse, de pêche et de cueillette. Puis, au 18e siècle, à la suite de l’établissement des comptoirs de traite, ils ont orienté leurs activités vers le piégeage des animaux à fourrure. Au début du 20e siècle, avec l’expansion de l’exploitation minière, forestière et hydroélectrique, de plus en plus d’Innus se sont établis le long des côtes de la rive nord du fleuve Saint-Laurent ainsi qu’à l’intérieur des terres.

Économie

Les communautés innues sont très différentes les unes des autres, tant par leur situation géographique et leur taille que du point de vue socioéconomique. La communauté de Mashteuiatsh, près de Roberval, possède plusieurs commerces et entreprises, une caisse populaire, un musée ainsi qu’un complexe communautaire abritant une patinoire.

Celle de Uashat-Maliotenam, près de Sept-Îles, compte notamment un centre commercial et un musée.

Les communautés de Unamen Shipu et de Pakuashipi, en Basse-Côte-Nord, ne sont pas desservies par le réseau routier. Leurs résidentes et résidents pratiquent la chasse et la pêche, parlent tous la langue innue et ont conservé leurs traditions bien vivantes. Il en est de même de Matimekosh–Lac-John, située à 510 kilomètres au nord de Sept-Îles.

Les Innus de Uashat-Maliotenam ont conclu une entente avec Hydro-Québec relativement au développement hydroélectrique de la rivière Sainte-Marguerite.

Pour leur part, ceux de Pessamit ont signé une entente de partenariat avec cette même société d’État concernant la réalisation de projets hydroélectriques sur la Côte-Nord, soit le barrage sur la rivière Toulnustouc et la dérivation des rivières Portneuf, Manouane et du Sault aux Cochons.

Hydro-Québec a également conclu des ententes avec les communautés autochtones de Mingan, de Nutashkuan, de Pakuashipi et de La Romaine quant à la réalisation d’un aménagement hydroélectrique sur la rivière Romaine. Essipit, La Romaine, Mingan, Nutashkuan et Pessamit gèrent des pourvoiries dont certaines donnent accès à d’importantes rivières à saumons. De plus, plusieurs communautés participent aux activités de pêche traditionnelle et commerciale.

Les Innus ont créé plusieurs organismes et infrastructures, dont l’Institut Tshakapesh, pour aider à la sauvegarde de leur langue et à la promotion de leur patrimoine culturel. Depuis plus de 20 ans, Uashat-Maliotenam accueille Innu Nikamu, un festival de musique autochtone traditionnelle et contemporaine, tandis qu’à Nutashkuan se tient le festival annuel du conte et de la légende de l’Innucadie.

Dernière mise à jour : 23 février 2023

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