Si vous craignez pour votre sécurité, composez le 911.
Pour obtenir de l’aide et des conseils, vous pouvez aussi communiquer avec SOS violence conjugale (1 800 363‑9010), la ligne Info-aide violence sexuelle au 1 888 933-9007 ou un centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC, 1 866 532‑2822).
Dans cette page :
Vous pouvez demander qu’on mette fin à votre bail résidentiel, c’est‑à‑dire qu’il soit résilié, si votre sécurité ou celle d’un enfant habitant avec vous est menacée en raison :
- de violence conjugale de la part de votre partenaire ou de votre ex‑partenaire intime;
- de violence sexuelle que vous avez subie, peu importe par qui;
- de violence envers un enfant qui habite le logement visé par le bail.
Vous pouvez le faire même :
- si vous n’avez pas porté plainte à la police;
- s’il s’agit d’un bail de sous‑location, car les conditions pour mettre fin à ce bail sont les mêmes que pour mettre fin à un bail de location.
Si vous n’avez pas signé le bail, vous pouvez quitter votre logement sans faire de demande.
Vous avez des questions sur la résiliation d’un bail en général? Consultez la page Résiliation d'un bail du site du Tribunal administratif du logement.
Conditions
Pour demander la résiliation, vous devez avoir signé votre bail et suivre la démarche suivante en 3 étapes.
1re étape : obtenir une attestation d’un officier public
Par cette attestation, un fonctionnaire ou un officier public désigné par le ministère de la Justice reconnaît que mettre fin à votre bail est nécessaire pour votre sécurité ou pour celle d’un enfant habitant avec vous.
- Par exemple, une procureure ou un procureur du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) agissant comme officier public peut délivrer l’attestation. Le procureur est une avocate ou un avocat travaillant pour le DPCP.
Pour obtenir cette attestation, vous avez besoin de 3 documents.
1) Vous devez remplir le formulaire Demande d'attestation en vue de la résiliation d'un bail pour motifs de violence sexuelle, de violence conjugale ou de violence envers un enfant qui habite le logement visé par le bail :
La section « Serment ou affirmation solennelle » du formulaire doit être remplie et signée par vous et par un commissaire à l’assermentation.
Vous pouvez aussi vous rendre dans un palais de justice pour faire signer la section « Serment ou affirmation solennelle ».
Trouver un commissaire à l’assermentation
Trouver le palais de justice où vous rendre
Au besoin, procurez‑vous une copie papier de ce formulaire dans :
- un palais de justice;
- un poste de police;
- un des points de service du DPCP;
- un centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC)
;
- un centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS)
;
- une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale
;
- un établissement du réseau de la santé et des services sociaux (hôpital, centre jeunesse, etc.).
2) Vous devez fournir une copie de votre bail.
3) Vous devez fournir l’un des 2 documents suivants :
- une copie de votre déclaration à la police ou bien le nom du service de police qui est intervenu dans votre cas (ex. : Sûreté du Québec);
- un document (ex. : une lettre) appuyant votre demande et provenant d’une personne en relation avec vous ou avec l’enfant habitant avec vous.
Cette personne peut être :
- votre médecin;
- une autre professionnelle ou professionnel vous ayant déjà donné des services, à vous ou à votre enfant (psychologue, psychiatre, pédiatre, etc.);
- une personne travaillant pour un établissement du réseau de la santé et des services sociaux (hôpital, centre jeunesse, etc.);
- une intervenante ou un intervenant d’un service d’aide aux victimes : CAVAC, CALACS, maison d’hébergement.
Pour obtenir l’attestation, envoyez les 3 documents au point de service du DPCP le plus près de chez vous.
Le procureur du DPCP traitera votre demande rapidement.
Il est possible qu’il demande à vous rencontrer. Le procureur pourrait également communiquer avec une personne ou un professionnel en contact avec vous pour obtenir de l’information supplémentaire.
Si la décision est de refuser l’attestation, le procureur vous fera parvenir un document intitulé « Refus d’attestation ». Vous pourrez lui poser des questions au sujet de ce refus si vous le souhaitez.
Vous vivez à Montréal et vous avez subi de la violence conjugale?
Vous pouvez aussi envoyer l’attestation à la cour municipale de Montréal.
Coordonnées de la cour municipale de Montréal
-
775, rue Gosford
Montréal (Québec) H2Y 3B9
Pour toute question, communiquez avec un point de service du DPCP ou la Cour municipale pour joindre un officier public.
Liste des officiers publics désignés (PDF 301 Ko)
2e étape : remplir un avis de résiliation de bail
Une fois que vous avez reçu l’attestation d’un officiel public, remplissez l’Avis de résiliation du bail en raison de violence conjugale, de violence sexuelle ou de violence envers un enfant .
Vous n’avez pas accès en ligne à l’avis de résiliation du bail? Procurez‑vous l'avis dans un des bureaux du Tribunal administratif du logement .
Au besoin, informez‑vous auprès du Tribunal administratif du logement pour en savoir plus sur cet avis.
3e étape : transmettre l’attestation et l’avis à votre propriétaire
Faites parvenir à votre propriétaire (le locateur) :
- l’Avis de résiliation du bail en raison de violence conjugale, de violence sexuelle ou de violence envers un enfant;
- l’attestation de l’officier public.
Utilisez un mode de transmission qui vous permet de recevoir une preuve de réception de ces 2 documents par la ou le propriétaire.
Fin du bail
Votre bail prendra fin 2 mois après l’envoi d’un avis de résiliation au locateur (votre propriétaire).
Si votre bail est d’une durée indéterminée ou d’une durée de moins de 12 mois, le bail prendra fin un mois après l’envoi de l'avis.
Le délai peut être de moins d’un mois si votre logement est reloué ou si les parties (propriétaire, signataire) s’entendent sur une date de résiliation.
Dépenses remboursées
Vous pourriez obtenir jusqu’à 2 mois de loyer et des frais de déménagement de la Direction de l’Indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) suivant votre demande de résiliation de bail en cas de violence sexuelle ou de violence conjugale.
Communiquez avec l’IVAC pour déterminer si vous êtes admissible au régime et pour connaître les montants auxquels vous avez droit.
Aide financière d’urgence
Vous avez droit à une aide financière d’urgence si vous êtes victime de violence sexuelle ou de violence conjugale.
Cette aide vous permettra :
- de quitter rapidement un environnement dangereux si votre vie ou votre sécurité, ou celle de personnes à votre charge, est menacée;
- d’obtenir des soins médicaux en lien avec la violence subie.
À consulter aussi
Dernière mise à jour : 6 avril 2023