Nouvelle exposition - Du 15 juin au 10 septembre 2023

QUÉBEC, le 14 juin 2023 /CNW/ - Après Los Angeles (États-Unis) et Melbourne (Australie), le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) est fier de présenter à Québec, du 15 juin au 10 septembre 2023, Alexander McQueen : l'art rencontre la mode, la toute première exposition canadienne de l'œuvre du designer Lee Alexander McQueen (1969-2010), figure majeure de l'industrie de la mode internationale entre 1990 et 2010.

A. McQueen, Ensemble pour femme de la collection l’Atlantide de Platon, printemps-été 2010, LACMA, don de la collection Regina J. Drucker. Photo : © Museum Associates/LACMA // A. McQueen, Ensemble pour femme (détail) de la collection l’Atlantide de Platon, printemps-été 2010, LACMA, don de la collection Regina J. Drucker. Photo : © Museum Associates/LACMA // Manuel Cipriano Gomes Mafra, Urne, vers 1865-1887, LACMA, Don de Barbara Barbara et Marty Frenkel. Photo : © Museum Associates/LACMA (Groupe CNW/Musée national des beaux-arts du Québec)

Quand l'art et la mode se rencontrent

Cette exposition, dont Simons est le partenaire présentateur principal, propose une réflexion sur le processus de création de celui que l'on a surnommé « l'enfant terrible » de la mode britannique. Afin de mieux comprendre son vaste héritage artistique et ses sources d'inspiration, des ensembles, conçus par ce créateur de génie, sont mis en relation avec des œuvres d'art issues de différentes époques - de l'Antiquité à nos jours -, d'origines culturelles diverses et de techniques variées. Ces œuvres, dont certaines sont réalisées par de grands maîtres de l'histoire de l'art - Dürer, Goya et Picasso - et par des artistes du Québec - François Baillairgé, Patrick Bernatchez, Clarence Gagnon, Holly King, Marcel Saint-Pierre et Claire Savoie -, se transforment ainsi en véritables références visuelles en écho aux créations et aux collections de McQueen. Nul ne sait si le designer a voulu citer directement les œuvres qui sont juxtaposées aux créations, mais il s'agit d'explorer, par cette présentation, l'impulsion interdisciplinaire qui aura défini toute sa carrière.

Pour somptueusement illustrer ces rencontres inédites entre l'art et la mode, 225 objets ont été rassemblés. L'exposition offre à voir : 195 objets de la collection du LACMA - dont 69 ensembles signés Alexander McQueen issus de la collection de Regina J. Drucker -, 50 œuvres d'art incluant une sélection de costumes historiques, 17 coiffes et chaussures réalisées par Michael Schmidt, un artiste de Los Angeles, auxquels s'ajoutent 32 œuvres de la collection du MNBAQ. Trois œuvres en provenance du Musée de la civilisation, du Musée des beaux-arts de Montréal et du Musée des beaux-arts du Canada complètent cet imposant corpus qui a tout pour séduire tant les fashionistas que les passionnés d'art.

Un univers créatif foisonnant

Acclamées par la critique, les collections de Lee Alexander McQueen sont le reflet d'une virtuosité technique dont le processus créatif s'enracine dans un ensemble de références, à la fois autobiographiques et encyclopédiques, nourries par l'histoire, les sciences naturelles, la technologie, les médias et la culture populaire.

L'exposition permet aussi de mettre en lumière l'universalité des thèmes - la vie, la mort, la nature, la mythologie, les systèmes de croyances religieuses, la condition humaine, etc. - qui se retrouvent au cœur de la démarche artistique du créateur de renommée internationale.

Raconter les inspirations de McQueen

Quatre thèmes porteurs constituent la trame narrative de cette exposition majeure. Ceux-ci détaillent les sources d'inspiration riches et multiples qui ont permis à McQueen de rapidement se démarquer d'une collection à l'autre et d'être propulsé au sommet de son art.

Mythe révèle les inspirations lointaines du designer, dont l'iconographie chrétienne de la Renaissance nordique et de la Renaissance italienne ou encore celle puisée dans l'Antiquité grecque et romaine; Mode narrative explore l'agilité de McQueen à partager des récits (qu'ils soient imaginaires ou qu'ils soient issus d'éléments autobiographiques ou encore historiques); Technique et innovation présente sa virtuosité et sa façon de tout réinventer et enfin, Évolution et existence revisite la fascination du designer pour les cycles de la vie et la condition humaine.

À travers ce parcours thématique, le public pourra sentir l'avant-gardisme et l'anticonformisme qui habitaient le designer en plus d'apprécier la virtuosité technique et conceptuelle qui a fait sa marque.

Une scénographie chic et inspirée

La scénographie audacieuse d'Alexander McQueen : l'art rencontre la mode permet au public de traverser six lieux emblématiques aux ambiances distinctives : Le museion, un sanctuaire voué aux muses et à l'étude du savoir universel; La ruelle, considérée comme la passerelle d'un défilé ou encore comme l'une des ruelles sombres de Londres qui s'animent; Le cabinet de curiosités, où s'accumulent les choses rares et singulières et qui propose des rencontres inusitées entre les époques, les courants artistiques et les collections; L'atelier, un endroit lumineux où se révèlent les gestes rigoureux du tailleur et l'expression d'un savoir-faire; Le labyrinthe, en écho à la mythologie grecque, invitant à suivre les pensées sinueuses du créateur sur des thèmes universels comme la condition humaine, la vie et la mort et enfin Le laboratoire, considéré comme un lieu d'expérimentation sociale, technique et scientifique, permettant d'envisager l'avenir de l'humanité.

Caroline Ross, conceptrice d'éclairage et d'images, a collaboré à la mise en scène de l'exposition, afin d'enrichir l'expérience visuelle des visiteuses et des visiteurs et en habillant de lumière, d'effets théâtraux et de projections incandescentes, les espaces de beauté imaginés par le designer Loïc Lefebvre.

Parmi les œuvres phares de l'exposition

Prodige incroyable, McQueen a signé nombre de collections qui ont marqué tant les adeptes que l'histoire de la mode. Parmi les créations incontournables de ses collections rassemblées à Québec, il faut d'abord mentionner que ce dernier, comme Goya et Picasso, a été inspiré par la tauromachie. La collection La danse du taureau torturé en est un exemple éloquent. En écho à cette collection printemps-été 2002, la peinture Olé ! (1906) de Clarence Gagnon ainsi qu'une eau-forte de Francisco de Goya y Lucientes, Le gentilhomme espagnol désarçonné tue le taureau (1816), illustrent magnifiquement cette inspiration.

Il faut également souligner la force de la collection Les veuves de Culloden (automne-hiver 2006-2007), qui puise à l'ascendance écossaise du créateur, au tartan du clan MacQueen et au paysage naturel de l'Écosse pour ainsi créer des silhouettes romantiques de construction raffinée. Une magnifique robe blanche de cette collection, qui se retrouve dans la section sur l'histoire du costume, attire à coup sûr l'attention.

La collection La fille qui vivait dans l'arbre (automne-hiver 2008-2009), quant à elle, raconte l'histoire d'une princesse quittant les branches d'un arbre pour explorer le monde terrestre et propose une rencontre entre la nature végétale et le merveilleux imaginée par McQueen. Une robe bustier noire, brodée des illustrations d'Arthur Rackham pour Songe d'une nuit d'été, entre en dialogue avec Lush (2003), une photographie d'Holly King représentant un paysage imaginaire qui semble habité de la même énergie fabuleuse.

De son côté, la collection l'Atlantide de Platon (printemps-été 2010) avec ses motifs et ses bleus abyssaux n'est pas sans rappeler la forme organique quasi abstraite et très lumineuse du tableau de Jack Goldstein. Avec sa technique inédite de manipulation des images, le Sans titre (1989) de Goldstein entre parfaitement en résonnance avec dans les textiles innovants de McQueen.

Enfin, le veston de la collection Sans titre (Anges et démons), élégamment drapé, avec ses motifs d'ailes et d'anges dorés, évocateur des marbres italiens, tisse des liens magnifiques avec le marbre Fragment avec séraphin ceint de ses ailes (vers 1460), de l'entourage de Desiderio da Settignano, ou encore avec le tableau Le songe de saint Joseph (vers 1650), issu de la collection d'art ancien du Musée national des beaux-arts du Québec, et illustrant bien l'aspect pur et éthéré que l'on associe aux anges célestes.

Les crédits

Cette exposition est organisée par le Los Angeles County Museum of Art, en collaboration avec le Musée national des beaux-arts du Québec.

Gestion MNBAQ 
Jean-Luc MURRAY, directeur général

Annie GAUTHIER, directrice des expositions et des partenariats internationaux

Commissariat 
Maude LÉVESQUE, conservatrice d'expositions

Yasmée Faucher, cheffe du Service de la muséographie

Design  
Loïc LEFEBVRE, designer

Mise en lumière et audiovisuel 
Caroline ROSS, conceptrice d'éclairage et d'images

Gestion LACMA 
J. Fiona RAGHEB, directrice adjointe, Commissariat et expositions

Iris JANG, coordonnatrice, Programmes d'exposition

Commissariat, LACMA 
Clarissa M. ESGUERRA, conservatrice, costume et textiles

Michaela HANSEN, conservatrice adjointe, costume et textile 
L'exposition Alexander McQueen : l'art rencontre la mode bénéficie du soutien financier du gouvernement du Québec et de la Ville de Québec dans le cadre de l'Entente de développement culturel.

Le Musée national des beaux-arts du Québec est une société d'État subventionnée par le gouvernement du Québec. 

Le Musée national des beaux-arts du Québec tient à remercier les partenaires et donateurs de sa Fondation pour leur soutien financier à la réalisation de cette exposition. 

Alexander McQueen : l'art rencontre la mode 
Pavillon Pierre Lassonde
Du 15 juin au 10 septembre 2023

Cision Consulter le contenu original pour télécharger le multimédia : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/June2023/14/c5347.html

Dernière mise à jour : 14 juin 2023