MONTRÉAL, le 19 déc. 2022 /CNW Telbec/ - Le gouvernement du Québec salue avec grande fierté l'issue des négociations de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CdP-15), qui se sont conclues tôt ce matin par l'adoption du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal. Il adhère à cet accord et s'engage à l'appuyer selon ses compétences, ses échéanciers et ses ressources.

Adopté par plus de 195 États, le nouveau cadre mondial se décline en quatre grands objectifs et 23 cibles d'action, dénommées « cibles globales de Kunming-Montréal », dont plusieurs devront être mises en œuvre le plus rapidement possible d'ici 2030 afin de réduire les menaces qui pèsent sur la biodiversité. Outre la cible phare visant à protéger 30 % des terres et des océans de la planète (cible 3), il prévoit plusieurs priorités d'action, dont les suivantes :

  • Veiller à ce que 100 % du territoire fasse l'objet d'un aménagement participatif, intégré et inclusif favorisant la protection de la biodiversité (cible 1); 
  • Faire en sorte qu'au moins 30 % des écosystèmes dégradés fassent l'objet d'une restauration efficace (cible 2); 
  • Mettre en œuvre des actions de gestion urgentes pour réduire considérablement le risque d'extinction des espèces menacées et vulnérables (cible 4); 
  • Réduire les taux d'introduction et d'établissement d'espèces exotiques envahissantes d'au moins 50 % (cible 6); 
  • Réduire de moitié au moins le risque global lié aux pesticides et aux produits chimiques hautement dangereux (cible 7); 
  • Veiller à ce que les superficies consacrées à l'agriculture, à l'aquaculture, à la pêche et à la sylviculture soient gérées de manière durable, notamment par l'utilisation durable de la biodiversité (cible 10); 
  • Accroître la superficie, la qualité et la connectivité des espaces verts et bleus dans les zones urbaines et densément peuplées, ainsi que l'accès à ces espaces et les avantages qu'ils procurent, de manière durable (cible 12); 
  • Prendre des mesures juridiques, administratives ou politiques pour encourager les entreprises à réduire progressivement leurs impacts négatifs sur la biodiversité et à augmenter leurs impacts positifs, et pour leur permettre de le faire (cible 15); 
  • Identifier d'ici 2025, et éliminer, supprimer ou réformer les incitatifs et subventions néfastes pour la biodiversité, et ce, d'une manière proportionnée, juste, équitable et efficace (cible 18). 

Par ailleurs, le cadre reconnaît le rôle, de même que la contribution importante des communautés autochtones, des communautés locales, des femmes et des jeunes. Il précise, entre autres, que l'action ainsi que la coopération de tous les niveaux de gouvernement et de tous les acteurs de la société sont cruciales pour l'atteinte des cibles de Kunming-Montréal.

Rappelons que le gouvernement du Québec entreprendra dans les prochains mois des consultations en vue de l'élaboration du Plan Nature 2030, qui est la réponse du Québec aux cibles mondiales nouvellement adoptées.

Citations :

« Le monde s'est donné son ‟moment Montréal"! Le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal est un accord ambitieux auquel le Québec souscrit pleinement et nous devons tous nous en réjouir. Le gouvernement du Québec va se doter d'un plan qui reposera, entre autres, sur les deux outils annoncés par le premier ministre, soit le Plan Nature et le Fonds bleu, qui nous permettront d'atteindre ces cibles pour 2030. Je vous invite à participer en grand nombre au chantier à venir en 2023. »

Benoit Charette, ministre de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région des Laurentides

« Au cours des derniers jours, les yeux du monde étaient rivés sur nous. Nous devions réussir. On se souviendra désormais de cet accord comme celui ayant marqué un tournant dans notre relation avec le vivant, comme un moment qui a fait briller le Québec. Nous allons jouer un rôle de leader dans la mise en œuvre de ce cadre mondial en continuant notamment de représenter les États fédérés et les régions au sein de la Convention sur la diversité biologique. »

Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine

Faits saillants :

  • Le gouvernement du Québec s'est déclaré lié à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique en 1992. Son secrétariat est établi à Montréal depuis 1996. Le gouvernement du Québec est, entre autres, responsable de la mise en œuvre de la Convention sur son territoire, en tant qu'État fédéré.
  • Le Plan Nature 2030 aura comme objectifs d'atteindre les prochaines cibles mondiales, y compris la cible phare de conservation de 30 % du territoire québécois, par des mesures concrètes et ambitieuses pour préserver nos milieux naturels, soutenir les initiatives autochtones de conservation, ainsi que différentes actions visant à agir sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité, en plus de favoriser un accès à la nature à l'ensemble des Québécoises et des Québécois. Son budget de 650 millions de dollars sur sept ans comprend un total de 345 millions de dollars pour les quatre prochaines années, et qui se déclinera selon trois axes :
    • Axe 1 - Donner davantage accès à la nature aux Québécoises et aux Québécois et atteindre la cible de conservation de 30 % du territoire d'ici 2030 : 266 millions de dollars ;
    • Axe 2 - Agir sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité et protéger nos espèces menacées et vulnérables : 56 millions de dollars ;
    • Axe 3 - Appuyer le leadership autochtone en matière de conservation de la biodiversité : 23 millions de dollars.

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Dernière mise à jour : 20 décembre 2022