29 septembre 2021, 08 h 00

Mise à jour : 29 septembre 2021, 10 h 49

Publié par : Enseignement supérieur

 

QUÉBEC, le 29 sept. 2021 /CNW Telbec/ - La Commission rend publics aujourd'hui les résultats d'un questionnaire soumis au corps professoral (professeures et professeurs et chargées et chargés de cours) et d'un sondage réalisé auprès de la communauté étudiante. Ceux-ci visent à :

  • Mieux comprendre le niveau de connaissance de la communauté étudiante et du corps professoral au sujet de la liberté universitaire et l'importance qui lui est accordée;
  • Évaluer la fréquence et l'importance des incidents mettant en cause la liberté universitaire;
  • Évaluer la manière dont la situation actuelle est vécue par la communauté étudiante et les membres du corps professoral.

Résultats du questionnaire soumis au corps professoral
L'ensemble des membres du corps professoral a été invité à répondre au questionnaire sur la liberté universitaire entre le 9 juin et le 9 juillet 2021, et 1 079 personnes y ont répondu. Voici les faits saillants :

Connaissances au sujet de la liberté universitaire

  • 58 % des personnes répondantes affirment ne pas savoir si leur établissement possède des documents officiels assurant la protection de la liberté universitaire.
  • 83 % des personnes répondantes considèrent que les établissements devraient être encouragés à organiser des conférences ou des séances d'information sur la liberté universitaire.

Expériences personnelles avec la censure

Au cours des cinq dernières années :

  • 60 % des personnes répondantes affirment s'être censurées en évitant d'utiliser certains mots (19 % l'ont fait rarement, 25 %, parfois, et 16 %, régulièrement);
  • 35 % des personnes répondantes affirment s'être censurées en évitant d'enseigner un sujet en particulier (12 % l'ont fait rarement, 16 %, parfois, et 7 %, régulièrement);
  • 21 % des personnes répondantes affirment s'être censurées en évitant de publier sur un sujet en particulier (8 % l'ont fait rarement, 9 %, parfois, et 4 %, régulièrement);
  • 19 % des personnes répondantes affirment s'être censurées en évitant de faire de la recherche sur un sujet particulier (7 % l'ont fait rarement, 8 %, parfois, et 4 %, régulièrement).

Opinions sur la liberté universitaire

  • 82 % des personnes répondantes considèrent que les membres du corps professoral devraient pouvoir utiliser tous les mots qu'ils jugent utiles à des fins universitaires.
  • 90 % des personnes répondantes considèrent que les membres du corps professoral devraient pouvoir traiter tous les contenus relevant de leur domaine d'expertise, et ce, peu importe leur genre, leur identité de genre, leur orientation sexuelle, leur ethnicité ou leur religion.

Opinions sur la protection de la liberté universitaire

  • 50 % des personnes répondantes ne savent pas s'il existe un mécanisme de traitement des plaintes concernant les violations de la liberté universitaire dans leur établissement.
  • 57 % des personnes répondantes considèrent que les dispositions sur la protection de la liberté universitaire devraient relever à la fois de normes nationales et de leur établissement.
    • En comparaison, 14 % considèrent qu'elles devraient relever de leur établissement uniquement.
  • 46 % des personnes répondantes considèrent que les litiges impliquant la liberté universitaire devraient être traités au sein de leur établissement.
    • En comparaison, 28 % considèrent qu'ils devraient être traités par une instance nationale.

Résultats du sondage mené auprès de la communauté étudiante
Le sondage a été réalisé entre le 23 juin et le 14 juillet 2021 auprès de 992 membres de la communauté étudiante universitaire. Le travail de collecte a été effectué via la plateforme de Léger Opinion (LEO) par une firme de sondage spécialisée.

Connaissances au sujet de la liberté universitaire

  • 85 % des personnes répondantes considèrent que les universités devraient déployer plus d'efforts pour faire connaître les dispositions sur la protection de la liberté universitaire.

Opinions sur la liberté universitaire

  • 64 % des personnes répondantes considèrent qu'elles devraient pouvoir utiliser tous les mots qu'elles jugent utiles à des fins universitaires (22 % considèrent l'inverse).
  • 63 % des personnes répondantes considèrent que les membres du corps professoral devraient pouvoir utiliser tous les mots qu'ils jugent utiles à des fins universitaires (25 % considèrent l'inverse).
  • 78 % des personnes répondantes sont d'avis que les membres du corps professoral devraient pouvoir traiter tous les sujets relevant de leur domaine d'expertise, et ce, peu importe leur genre, leur identité de genre, leur orientation sexuelle, leur ethnicité ou leur religion.

Expériences personnelles avec la censure

  • 28 % des personnes répondantes affirment s'être déjà censurées dans le cadre de leurs études universitaires.
  • 28 % des personnes répondantes affirment avoir été témoins d'autocensure de la part d'un membre du corps professoral.
  • 16 % des personnes répondantes inscrites aux cycles supérieurs affirment s'être déjà censurées par crainte de répercussions négatives dans le cadre de leurs activités de recherche.

Expériences personnelles de propos considérés comme blessants

  • 80 % des personnes répondantes affirment ne s'être jamais senties heurtées par les propos d'un membre du corps professoral.

Déclaration du président
« Ce sondage panquébécois est le premier à avoir mesuré l'ampleur et la fréquence des situations qui mettent en cause la liberté universitaire, tant auprès du corps professoral qu'auprès de la communauté étudiante. Ces données apportent un éclairage important sur l'état de la situation et alimentent les réflexions des commissaires qui soumettront leurs recommandations au gouvernement du Québec d'ici la fin de l'année », souligne le président de la Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire, M. Alexandre Cloutier.

Dépôt de documents et audiences publiques
Rappelons que la Commission a aussi reçu 43 mémoires, avis et témoignages, et qu'elle a rencontré 23 groupes et intervenants lors d'audiences publiques qui se sont tenues du 24 août au 1er septembre 2021. Ces échanges lui ont fourni des informations importantes qui lui seront utiles pour la réalisation de son mandat et la formulation de recommandations permettant de reconnaître et de protéger la liberté universitaire.

La Commission remettra son rapport final à la ministre de l'Enseignement supérieur en décembre 2021.

Liens connexes

Veuillez noter que le président de la Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire, M. Alexandre Cloutier, sera disponible pour des entrevues.

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Dernière mise à jour : 15 février 2022