QUÉBEC, le 7 févr. 2024 /CNW/ - La Commission sur les soins de fin de vie appuie la demande de la ministre responsable des Aînés et déléguée à la Santé, Mme Sonia Bélanger, du ministre de la Justice, M. Simon Jolin-Barrette, et du ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, M. Jean-François Roberge, au gouvernement fédéral d'apporter des modifications au Code criminel afin de permettre la demande anticipée d'aide médicale à mourir au Québec.

La Commission accueille positivement l'annonce de la ministre Bélanger à l'effet que les formulaires, les programmes de formation pour les professionnels de la santé et des services sociaux et le registre seront prêts pour la mise en œuvre des demandes anticipées d'aide médicale à mourir l'automne prochain. « Le Québec est fin prêt à franchir cette étape supplémentaire en matière de soins de fin de vie. Les Québécoises et Québécois ont exprimé avec consensus le besoin de permettre l'aide médicale à mourir aux personnes atteintes d'une maladie grave et incurable menant à l'inaptitude, comme la maladie d'Alzheimer, afin qu'elles puissent bénéficier de ce soin une fois rendues inaptes. À ce jour, plus d'une centaine de personnes atteintes d'un trouble neurocognitif majeur ont reçu l'aide médicale à mourir au Québec alors qu'elles étaient aptes à consentir au soin. Plusieurs de ces personnes auraient souhaité se prévaloir d'une demande anticipée et ainsi jouir de la vie un peu plus longtemps », mentionne le président de la Commission, Dr Michel Bureau.

Dr Michel Bureau conclut : « Il est souhaitable que le gouvernement fédéral modifie le Code criminel pour autoriser les demandes anticipées d'aide médicale à mourir au Québec afin de respecter les volontés de la société québécoise. En effet, plusieurs Québécoises et Québécois souffrent et attendent impatiemment de pouvoir s'en prévaloir le moment venu ».

Rappelons que la Commission sur les soins de fin de vie est une commission interdisciplinaire indépendante instituée par l'Assemblée nationale qui a le mandat d'examiner toute question relative aux soins de fin de vie et de surveiller l'application des exigences particulières relatives à l'aide médicale à mourir. Depuis 2015, la Commission a analysé plus de 20 000 aides médicales à mourir administrés et est en mesure de suivre l'évolution et de déceler les tendances dans le recours à l'aide médicale à mourir au Québec.

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Dernière mise à jour : 7 février 2024