Le 28 avril, Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail

Cependant, ça ne s’est pas toujours déroulé de cette façon dans l’usine. Il y a cinq ans, Robert a perdu un de ses travailleurs, Claude. Il avait pour tâche de nettoyer une des machines servant à la production des croustilles. Pour cela, il devait la cadenasser. Cela signifie d’installer un cadenas sur un dispositif d’isolement d’une source d’énergie afin de la maintenir inactive et de permettre au propriétaire du cadenas d’en contrôler l’activation. Autrement dit, la pose de cadenas fait en sorte que toutes les sources d’énergie sont maintenues dans un état sécuritaire pendant toute la durée des travaux. Malheureusement, Claude a voulu faire vite, sauver du temps et il a omis de le faire. Un autre membre du personnel qui passait par là a redémarré la machine… Claude a été retrouvé coincé à l’intérieur de celle-ci et il a succombé à ses blessures.

Quelle tragédie! Claude était comme son fils. Il manque tellement à Robert! Il y pense encore chaque jour… c’est un véritable cauchemar. Son collègue qui a remis en marche la machine et Robert conservent des séquelles psychologiques graves de cet accident. Ils ne s’en remettront probablement jamais.

À cette époque, Robert n’avait pas le même souci des règles de santé et de sécurité. Il savait que tout n’était pas fait dans les règles de l’art. Il a parfois fermé les yeux en se disant qu’il n’arriverait rien de toute façon et que l’usine augmenterait son rendement. Mais à quel prix? Cette mort l’a secoué. À partir de ce moment, il a pris toutes les dispositions nécessaires pour que ça ne se reproduise plus jamais. Si Robert avait agi de la même façon qu’aujourd’hui, il ne serait probablement rien arrivé.

Des histoires comme celles-là, il s’en produit régulièrement. Trop! Chaque année, au Québec, plusieurs travailleurs et travailleuses perdent la vie, subissent des blessures et contractent des maladies graves en raison de leur travail.

C’est pourquoi la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) tient à souligner le Jour de deuil, une journée de commémoration internationale en mémoire des personnes blessées ou décédées à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle. Tous les acteurs du monde du travail sont concernés par cette journée et reconnaissent l’ampleur du problème.

Durant cette journée, la CNESST souhaite sensibiliser davantage les travailleuses, les travailleurs, les employeurs ainsi que l’ensemble de la population à l’importance d’établir des conditions de travail saines et sécuritaires pour prévenir les accidents, les maladies et les décès. Le Jour de deuil est un appel à protéger l’intégrité de toutes et tous et à faire des milieux de travail des endroits sains et sécuritaires où il est possible de s’épanouir.

Cette année, pour la conception de ses activités de communication relatives au Jour de deuil, la CNESST a eu recours à la vidéo afin d’illustrer son message. Des publicités ont ainsi été diffusées sur les médias de masse, numériques et sociaux. La période de diffusion s’est étendue du 8 au 28 avril 2024. Les drapeaux du Québec à l’Assemblée nationale ainsi qu’au siège social de la CNESST seront mis en berne le jour même pour l’occasion.

Pour mieux faire connaître cette journée importante, la CNESST invite la population québécoise à consulter le site Web jourdedeuil.com .