A l’occasion de la mission en France du scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, une rencontre avec les partenaires français de la coopération scientifique a été organisée à la résidence de la déléguée générale du Québec à Paris, Michèle Boisvert.

Le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, rencontre les partenaires français de la coopération scientifique à la Résidence de la Déléguée générale du Québec à Paris, Michèle Boisvert.
Le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, rencontre les partenaires français de la coopération scientifique à la résidence de la déléguée générale du Québec à Paris, Michèle Boisvert.

Le scientifique en chef du Québec a discuté avec des représentants du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, de Sorbonne Université, du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), de son rôle et celui des Fonds de recherche du Québec ainsi que de la force et de l’intérêt des coopérations scientifiques en cours entre le Québec et la France.

En juillet 2021, Rémi Quirion est devenu le premier président francophone du Réseau international des scientifiques en chef et conseillers scientifiques (INGSA), qui regroupe plus de 5 000 membres répartis dans environ 110 pays. Sensible à la promotion de la science en français et à l’importance d’augmenter les capacités de conseil scientifique aux gouvernements dans l’espace francophone, Rémi Quirion a souhaité créer un Réseau francophone international en conseil scientifique avec des antennes en Amérique du Nord, en Europe et en Afrique. L’inauguration de ce nouveau réseau, qui sera intégré à l’INGSA et dont le siège sera basé au Québec, se tiendra le 3 novembre 2022 au Québec. Un meilleur maillage entre scientifiques et politiques permettra aux décideurs la mise en œuvre de politiques publiques de haute qualité, éclairée par des données probantes.

Cette rencontre s'inscrit dans la continuité de l'action menée par le Québec et la France. En novembre 2019, la ministre déléguée à l’Éducation du Québec, Isabelle Charest, avait ouvert le colloque international « Pour des sciences en français et en d'autres langues Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. ». Une première approche pour penser les sciences en plusieurs langues et faire du français une langue vivante des sciences et de la recherche.

Quelle définition pour la découvrabilité ? 

Le Québec valorise la science en français, la diplomatie scientifique en français et la découvrabilité des contenus scientifiques en français.

La « découvrabilité des contenus »  est un terme peu utilisé et peu connu du grand public. Il couvre une multitude de domaine, de la recherche scientifique au domaine culturel. L’Observatoire de la culture et des communications du Québec le définit comme « la capacité pour un contenu à se laisser découvrir aisément par un utilisateur et à se faire proposer aux utilisateurs qui n’en connaissent pas l’existence  ». 

L'emploi de métadonnées, d'algorithmes de recherche, de mots-clés, d'index, de catalogues augmente la découvrabilité d'un contenu, d'un produit ou d'un service au détriment d’un autre, souvent dû à son positionnement dans les moteurs de recherche.  

À l’heure actuelle, les grandes plateformes numériques contrôlent les algorithmes de manière opaque, autant pour les utilisateurs que les autorités, et peuvent ainsi compromettre la découvrabilité des créations en français par les internautes. Un enjeu qui engage le Québec et la France, comme tout le monde francophone. 

A propos du scientifique en chef du Québec 

À la tête des trois Fonds de recherche du Québec, Rémi Quirion occupe le rôle de scientifique en chef depuis 2011. Récipiendaire de nombreux prix et distinctions, il est l’un des chercheurs en neurosciences les plus cités dans le monde, notamment pour son travail sur la maladie d’Alzheimer. 

Dans l'exercice de ses fonctions, le scientifique en chef relève du ministre de l'Économie et de l'Innovation. Il agit sur les éléments liés à la programmation de recherche et l’innovation au Québec. Il a également la responsabilité de faire travailler conjointement les chercheurs issus de différents domaines sur de grands défis de société. Il représente les intérêts du Québec en matière de science et de recherche sur de nombreuses tribunes, au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde. En plus de ces différentes responsabilités, le scientifique en chef s'est donné comme mandat plus large de favoriser les liens entre la recherche, la science et le citoyen.

Dernière mise à jour : 27 octobre 2022