QUÉBEC, le 9 déc. 2021 /CNW Telbec/ - À l'approche du premier anniversaire du rapport intitulé Le racisme au Québec : tolérance zéro, déposé par le Groupe d'action contre le racisme (GACR), le ministre responsable de la Lutte contre le racisme, Benoit Charette, a dressé, aujourd'hui, un bilan très étoffé des réalisations et des avancées du gouvernement du Québec en réponse à l'ensemble des 25 actions du rapport. Pour l'occasion, il était accompagné du ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, ainsi que de son propre adjoint parlementaire et député de Sainte-Rose, Christopher Skeete.

M. Charette a pu mettre en lumière que toutes les actions ont reçu une première réponse de la part du gouvernement et que le travail se poursuit. Rappelons que le gouvernement s'était donné cinq ans pour répondre à l'ensemble des actions du rapport du GACR.

Le ministre Lafrenière a, pour sa part, rappelé que la majorité des actions du rapport du GACR pour répondre aux réalités autochtones s'inscrivent dans la mise en œuvre des appels à l'action de la Commission d'enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec (commission Viens), dont un bilan d'étape a été rendu public le 17 septembre dernier. D'autres annonces ont d'ailleurs eu lieu depuis, notamment l'amélioration du contenu qui traite des Autochtones au sein des cursus scolaires québécois.

Bien qu'il reconnaisse qu'il reste encore beaucoup à faire, le gouvernement du Québec est très fier d'avoir pu avancer autant en moins d'un an sur une problématique d'une aussi grande importance pour notre société. La nomination d'un ministre responsable de la lutte contre le racisme et le lancement d'une campagne de sensibilisation sont deux jalons importants de l'action gouvernementale pour lutter contre le racisme, en plus de constituer des premières dans l'histoire du Québec.  Des gestes pour chacune des actions qui avaient été soumises dans le rapport du GACR ont également été posés.

Les principales actions du gouvernement relatives au rapport du GACR 

Action no 1 : Rendre obligatoire l'interdiction des interpellations policières aléatoires.

  • Dans le cadre de la réforme policière en cours, les nouveaux pouvoirs prévus dans le projet de loi no 18, déposé le 8 décembre dernier, permettront d'interdire explicitement l'interpellation policière basée notamment sur un motif discriminatoire.

Action no 2 : Ajouter des intervenants en services sociaux aux corps policiers afin de créer des équipes de patrouille mixtes.

  • Grâce au montant de 25 millions de dollars prévu dans le budget 2021-2022 pour entreprendre la réforme policière, le gouvernement soutient financièrement la mise sur pied de nouvelles pratiques novatrices par les corps policiers dans le cadre de projets pilotes.

Action no 3 : Mettre en place de la formation continue sur la question de la discrimination, du racisme et du profilage pour les corps policiers, les services correctionnels, les constables spéciaux et les autres forces de l'ordre.

  • Dans le cadre de la réforme policière, le projet de loi no 18 permettra au gouvernement d'exiger de la formation continue sur la discrimination et le profilage racial.
  • Le gouvernement a d'ailleurs annoncé un financement de 930 000 $ pour cette formation.

Action no 4 : Lutter contre toute discrimination en matière d'habitation fondée sur la race, la couleur, l'origine ethnique ou nationale.

  • Dans la récente mise à jour économique, 20,8 millions de dollars sur cinq ans ont été octroyés à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) pour lui permettre d'embaucher plus de personnel afin d'offrir un traitement plus rapide des plaintes, particulièrement en matière de logement, et intensifier les actions en région. Le renforcement des capacités de la Commission se traduira également par la possibilité d'offrir plus de formations sur la discrimination et le racisme.

Action no 5 : Mandater la Commission de la construction du Québec afin de valoriser les métiers de la construction auprès des minorités visibles et de créer un bassin de candidats pour le recrutement.

  • La Commission de la construction du Québec (CCQ) a présenté au ministre son plan d'action qui inclut des mesures actuellement en voie de déploiement et des réalisations, comme le lancement de vidéos de sensibilisation et la mise en œuvre de tables de concertation pour une industrie inclusive.

Action no 6 : Négocier et conclure, d'ici à cinq ans, des ententes internationales en matière de reconnaissance des qualifications professionnelles. Rendre l'évaluation des compétences par les ordres professionnels plus rapide et flexible pour les immigrants concernés par ces arrangements de reconnaissance mutuelle. Offrir un accompagnement personnalisé aux candidats pour l'exercice d'une profession ou d'un métier réglementé et s'assurer que les démarches de reconnaissance des compétences débutent dès l'étranger.

  • Le gouvernement s'est récemment doté d'un ambitieux plan en reconnaissance des compétences disposant d'un budget de 130 millions de dollars sur deux ans. Les diverses actions engagées dans le cadre de cette initiative gouvernementale visent à accroître la pleine participation des personnes immigrantes au marché du travail québécois. 
  • Le gouvernement a intensifié les démarches de négociation et un mandat élargi a été confié pour négocier de nouvelles ententes internationales en matière de reconnaissance des qualifications professionnelles.

Action no 7 : Augmenter, d'ici à cinq ans, le taux de présence des membres des minorités visibles au sein de l'effectif de la fonction publique afin qu'il soit représentatif de celui observé au sein de la population active du Québec.

  • Le plus récent bilan annuel fait état d'un taux de présence des minorités visibles et ethniques en constante progression, atteignant 14 % au 31 mars 2021, comparativement à 11 % au 31 mars 2018.
  • Plusieurs mesures sont en place pour soutenir la progression vers l'objectif de 18 % au 31 mars 2023, dont une nouvelle formation sur la gestion de la diversité culturelle pour les gestionnaires de la fonction publique, sur le point d'être lancée.
  • Le projet de loi no 60, Loi modifiant la fonction publique, propose un nouveau processus de dotation des emplois de la fonction publique qui entrera en vigueur à l'hiver 2022. Les changements proposés permettront aux personnes membres des minorités visibles, comme c'est le cas pour tous les citoyens, de faire valoir davantage leurs aptitudes, leurs connaissances et leur expérience pour des emplois qui les intéressent et qui correspondent à leur formation.
  • Une campagne d'information menée auprès de médias de la diversité ethnoculturelle est en préparation afin d'en faire une promotion proactive.

Action no 8 : Garantir la présence d'au moins un membre provenant d'une minorité visible au sein de la majorité des conseils d'administration (CA) des sociétés d'État d'ici à cinq ans.

  • Cette cible est atteinte depuis l'automne 2021. Plus de 50 % des CA des sociétés d'État comptent au moins un membre de minorité visible.
  • Le projet de loi no 4 (modernisation de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État) permettra qu'un nombre plus important de sociétés d'État soient concernées par l'atteinte de l'objectif du gouvernement d'avoir au moins un représentant d'une minorité visible sur son CA.
  • Le gouvernement s'est doté d'une nouvelle politique sur l'identité culturelle qui a notamment pour effet d'accroître la transparence, la reddition de comptes et la représentativité des différentes composantes de la société québécoise au sein des CA des sociétés d'État.

Action no 9 : Développer une campagne nationale de sensibilisation contre le racisme afin d'informer de manière constante la population sur différents aspects du racisme et de la discrimination.

  • Lancement d'une première campagne multimédia de sensibilisation contre le racisme à l'échelle du Québec qui se poursuivra au cours des trois prochaines années.

Action no 10 : Intégrer la question du racisme et de la discrimination tout au long du parcours scolaire des jeunes.

  • Le gouvernement a annoncé l'intégration du thème du racisme qui sera dans le nouveau cours Culture et citoyenneté québécoise.

Action no 11 : Inclure le thème du racisme dans la formation obligatoire durant la formation initiale des enseignants.

  • Des travaux sont en cours afin de mieux soutenir et outiller le personnel enseignant pour aborder et traiter d'un sujet aussi sensible.

Action no 12 : Nommer un ministre responsable de la Lutte contre le racisme.

  • Décision historique du premier ministre de nommer pour la toute première fois un ministre responsable de la Lutte contre le racisme.
  • Pour assister le ministre, le gouvernement a créé le Bureau de coordination de la lutte contre le racisme qui a pour mandat de coordonner le suivi gouvernemental de la mise en œuvre du rapport du GACR.

Action no 13 : Mettre en place une formation obligatoire et continue sur la question du racisme pour les employés de l'État.

  • Une formation de sensibilisation sur la question du racisme est en voie d'élaboration en vue d'être offerte au personnel de la fonction publique à partir du printemps 2022.

Citations :

« C'est un message sans équivoque que notre gouvernement a lancé en s'engageant, il y a un an, à mettre en œuvre la totalité du rapport du GACR Le racisme au Québec : tolérance zéro. Depuis un an, mes collègues et moi avons multiplié les réalisations dans tous les domaines ciblés par le GACR. Notre aspiration à faire du Québec une société sans racisme nous incite à innover et à nous engager en dehors des sentiers battus. Je suis fier de toutes les premières que nous avons déjà à notre actif en aussi peu de temps. »

Benoit Charette, ministre responsable de la Lutte contre le racisme, ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de Laval

« Pour moi, la lutte au racisme, et celle touchant plus particulièrement les Premières Nations et les Inuit, est une priorité. Nous devons ensemble apprendre à nous connaître et nous devons le faire dans le respect. J'ai espoir qu'en travaillant en partenariat avec les nations autochtones, leurs organisations et les acteurs de la société civile nous mettrons en place des solutions adaptées aux réalités de tous. »

Ian Lafrenière, ministre des Affaires autochtones

« Notre gouvernement aborde le racisme et la discrimination avec beaucoup de sérieux. Étant moi-même issu de la diversité, cet enjeu me tient particulièrement à cœur. Personne ne doit souffrir de discrimination. Avec mes collègues, les ministres Charette et Lafrenière, nous mettons tout en œuvre pour que le Québec devienne un exemple de société ouverte et respectueuse des différences. »

Christopher Skeete, député de Sainte-Rose, adjoint parlementaire du premier ministre pour les relations avec les Québécois d'expression anglaise et adjoint parlementaire du ministre responsable de la Lutte contre le racisme

Lien connexe :
https://www.quebec.ca/gouv/politiques-orientations/groupe-action-contre-racisme

Faits saillants :

Le Groupe d'action contre le racisme, constitué en juin 2020, avait pour mandat d'identifier une série d'actions efficaces afin de lutter contre le racisme. Il devait déterminer les secteurs qui nécessitent, en priorité, des mesures qui prennent en compte les réalités particulières que vivent les personnes issues de minorités visibles et des communautés autochtones.

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Dernière mise à jour : 9 décembre 2021