QUÉBEC, le 20 mai 2021 /CNW Telbec/ - Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. André Lamontagne, a profité de la Rencontre annuelle des partenaires de la Politique bioalimentaire 2018-2025 - Alimenter notre monde pour dresser un bilan de la progression des cibles de la Politique bioalimentaire et des premiers résultats des mesures annoncées l'automne dernier pour une plus grande l'autonomie alimentaire du Québec.

Ambitions et cibles de la Politique bioalimentaire : une progression positive

La première ambition de la Politique bioalimentaire est de maintenir un haut niveau de confiance des consommateurs. La 2e édition du Baromètre produit par le CIRANO révèle que le niveau confiance des Québécois envers notre secteur bioalimentaire est plus élevé en 2021 qu'en 2019. Aussi, 83 % des Québécois considèrent aujourd'hui le secteur bioalimentaire comme un service essentiel alors que 67 % étaient de cet avis au début de la pandémie.

La progression des cibles de la Politique bioalimentaire est très encourageante et démontre de réels progrès en dépit de la pandémie, tant pour l'investissement que pour le contenu québécois et les exportations. Deux cibles ont été atteintes avant l'échéance de 2025, soit celle sur l'écocertification des produits aquatiques et celle sur les superficies de production biologique. Deux autres cibles d'envergure ont été précisées au cours de la dernière année, soit celle sur l'adoption de pratiques d'affaires responsables par les entreprises agricoles et de transformation alimentaire et celle sur l'amélioration de la valeur nutritive des aliments transformés.

Des progrès remarquables pour une plus grande autonomie alimentaire

L'automne dernier, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures importantes pour favoriser l'achat local et accroître la production et la productivité afin d'élargir l'offre d'aliments québécois. Un budget de 157,2 millions de dollars (M$) a été annoncé. Déjà, des résultats notables sont à signaler.

La Stratégie nationale d'achat d'aliments québécois : pour une alimentation locale dans les institutions publiques est en plein déploiement de ses mesures phares avec :

  • L'Institut de tourisme et de l'hôtellerie du Québec qui a fait l'embauche de cinq conseillers en approvisionnement local. Quatre autres employés s'ajouteront à ces premiers pour accompagner les institutions. Des travaux sont déjà en cours avec trois centres intégrés de santé et de services sociaux comptant 23 établissements du réseau de la santé.
  • L'organisme M361 qui soutient la réalisation de projets par les établissements scolaires. À ce jour, 37 projets ont été financés et un nouvel appel de projets est prévu à l'automne 2021.
  • L'expansion du programme Aliments du Québec au menu. Plus de 130 établissements publics profitent déjà de cette reconnaissance d'approvisionnement local.
  • La mise en œuvre du Répertoire des aliments québécois qui compte actuellement plus de 120 entreprises inscrites pour près de 3 000 produits recensés. Depuis janvier 2021, 300 nouveaux produits par mois ont été ajoutés en moyenne au Répertoire.

L'organisme Aliments du Québec est en action pour pérenniser et renforcer les actions de promotion et d'identification des aliments québécois auprès des consommateurs. Il joue un rôle rassembleur par son soutien financier à des projets sectoriels et régionaux porteurs. Il soutient financièrement les entreprises bioalimentaires dans la réalisation de leurs projets de commercialisation. Présentement, l'organisme compte 1 436 adhérents pour 23 780 produits certifiés :

  • 230 nouvelles entreprises ont adhéré au mouvement en 2020-2021, soit trois fois plus qu'en 2019-2020;
  • 6 824 nouveaux produits ont été certifiés en 2020-2021, soit le double de 2019-2020.

Le programme Transformation alimentaire : robotisation et systèmes de qualité accueille un nombre important de projets qui feront en sorte que davantage de produits agricoles québécois seront transformés chez nous.

  • 337 projets ont été reçus en janvier et en février alors que, normalement, le nombre de projets reçu par mois se situe entre 30 et 40. Ces projets, qui se réaliseront principalement en 2021-2022, devraient générer des investissements pouvant atteindre 200 M$.

Les programmes de la Stratégie de croissance des serres connaissent une forte demande :

  • L'Initiative ministérielle pour le développement des serres et des grands tunnels compte 136 projets déposés depuis sa mise en œuvre en décembre 2020, dont 62 ont été acceptés à ce jour, pour des investissements estimés à plus de 8 M$;
  • Le Programme de soutien au développement des entreprises serricoles a reçu, en un peu plus de six mois, 58 projets, dont 14 ont fait l'objet d'une approbation à ce jour, pour des investissements totalisant 36,9 M$;
  • Le Programme d'aide financière pour favoriser le développement des serres, consentant un rabais d'électricité, comptait, au 17 mai 2021, 28 projets avec une convention d'aide financière pour des investissements admissibles de 52,7 M$ auxquels s'ajoute une trentaine d'autres projets en cours d'analyse pour des investissements projetés de plus de 200 M$.

La Financière agricole du Québec s'est engagée à stimuler financièrement les entreprises agricoles ayant un projet d'expansion, de démarrage ou de développement, en plus de présenter une perspective pérenne, avec l'ajout de 48 conseillers en financement et une prise de risque plus grande pour les dossiers complexes. Mis en œuvre depuis 13 mois, le Programme Investissement Croissance a appuyé 3 200 projets pour un financement admissible de 435 M$ à la subvention d'intérêt.

Pour accélérer l'adoption de technologies et l'acquisition d'équipements pour augmenter la productivité agricole, la bonification du 1er décembre 2020 de l'Initiative ministérielle « Productivité végétale » permet de stimuler la réalisation d'un plus grand nombre de projets. Après le premier mois de mise en œuvre, 194 projets ont été déposés et 163 ont été acceptés pour 4,5 M$.

Par ailleurs, pour accélérer la réalisation de projets d'investissement majeurs ayant des retombées positives pour l'autonomie alimentaire du Québec, une page Web a été mise en ligne en février 2021 pour accueillir des projets de plus de 3 M$ qui se réaliseront en moins de 18 mois. En date du 11 mai 2021, 49 projets totalisant des investissements de plus de 1 milliard de dollars (G$) ont été soumis par l'intermédiaire de cette page Web.

Plan d'agriculture durable

Le Plan d'agriculture durable 2020-2030 (PAD) fait partie intégrante des mesures pour l'accroissement de l'autonomie alimentaire du Québec. Doté d'une enveloppe de 125 millions de dollars pour les cinq premières années, ce plan vise cinq objectifs avec huit cibles ambitieuses d'ici 2030. Il s'articule autour de cinq mesures phares innovatrices que sont la reconnaissance, le développement des connaissances, le transfert, la formation et l'accompagnement.

Le 10 avril dernier, une subvention de 30 M$ a été accordée au Fonds de recherche du Québec - Nature et technologies pour la création et la gestion du Réseau d'expertise en agriculture durable et du Programme orienté en partenariat sur l'agriculture durable. Un appel de propositions a déjà été lancé pour constituer le Réseau. La subvention permettra également de mettre en place et de gérer le Programme orienté en partenariat sur l'agriculture durable pour lequel quatre appels de projets sont prévus d'ici 2025, dont un premier à l'automne 2021.

Le PAD place les producteurs et les productrices au cœur de l'action et fait appel à des alliances avec les partenaires du secteur agricole. Pour informer et susciter l'engagement, des rencontres ont été tenues avec près de 80 organisations régionales et spécialisées des milieux agricoles, de la recherche, de l'enseignement, des services-conseils, des ordres et associations professionnels, des groupes environnementaux ainsi que des ministères et organismes concernés. La publication du Plan de mise en œuvre 2021-2025 est prévue en juin et sera suivie de l'élaboration de plans d'action à l'échelle régionale.

Citation

« La pandémie a mis en lumière l'importance d'une chaîne d'approvisionnement alimentaire solide et durable, prête à alimenter notre monde en tout temps, même en cas de crise. Le gouvernement du Québec fait de l'accroissement de notre autonomie alimentaire son fer de lance et l'inscrit comme partie prenante de la reprise économique. La Politique bioalimentaire sert d'ancrage pour canaliser les efforts dans un projet collectif centré sur les attentes des consommateurs. Les résultats obtenus témoignent de l'engagement des partenaires dans l'action. Les consommateurs, on l'a vu pendant la pandémie, répondent également très favorablement aux appels à l'achat local et comprennent l'importance de soutenir les entreprises bioalimentaires québécoises par leur geste d'achat. Je suis fier de cette impulsion que nous sommes en train de donner à notre secteur bioalimentaire et à notre économie. »

M. André Lamontagne, ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation

Faits saillants

  • L'accroissement de l'autonomie alimentaire s'articule autour de deux grands pivots : l'augmentation de la demande et l'augmentation de l'offre. Pour y arriver, quatre piliers sont mis de l'avant :
    • Favoriser l'achat local par les achats institutionnels et par la promotion des aliments du Québec;
    • Accroître l'offre québécoise par la croissance de la culture en serre, l'appui aux filières à potentiel de croissance, l'agriculture de proximité et l'agrotourisme local;
    • Renforcer la chaîne d'approvisionnement avec l'aide de la productivité de la main-d'œuvre, de la robotisation, de l'automatisation et de l'innovation;
    • Accélérer le virage écologique par un appui à la transition vers une agriculture durable.
  • En 2020, les cibles de la Politique bioalimentaire ont progressé de la façon suivante :
    • Les investissements cumulés en agriculture, pêches et transformation alimentaire ont atteint 7,6 G$ pour la période 2016-2020, comparativement aux 6,8 G$ projetés.
    • Le contenu québécois a atteint 29 G$ en 2020, par opposition à 24,2 G$ en 2016.
    • Les exportations bioalimentaires ont atteint 9,8 G$ en 2020, soit un gain de 1 G$ par rapport à 2019.
    • La cible sur l'écocertification des produits aquatiques et celle sur les superficies de production biologique sont atteintes avant l'échéance de 2025.
    • Deux cibles d'envergure ont été précisées au cours de la dernière année. L'une vise à augmenter de 5 % le taux d'adoption de pratiques d'affaires responsables qui se situent entre 47 % et 61 %. L'autre vise à augmenter de 5 % la part des aliments transformés au Québec qui respecte la valeur nutritive recommandée au niveau du sucre, du sodium, du gras saturé et des fibres et qui se situe actuellement à 68 %.

Liens connexes

Plateforme de webdiffusion de la 2e Rencontre annuelle des partenaires de la Politique bioalimentaire : https://studiocast.ca/client/mapaq/event/9040/fr/

Politique bioalimentaire 2018-2025 - Alimenter notre monde : https://www.quebec.ca/gouv/politiques-orientations/politique-bioalimentaire/rencontres-partenaires

Pour avoir plus d'information : www.mapaq.gouv.qc.ca

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Dernière mise à jour : 20 mai 2021