Pour obtenir une bonification de l’aide financière, vous devez démontrer que le projet apporte à votre organisation une performance accrue (exemplaire, plus élevée que la moyenne ou remarquable) en matière d’adoption de mesures écoresponsables.

Différentes pratiques et technologies peuvent réduire les effets d’un projet sur l’environnement tout en générant des retombées positives sur la rentabilité, la clientèle, les employés et la collectivité.

Les thématiques représentent des préoccupations en matière de gestion environnementale dans un contexte d’exploitation d’une organisation ou de réalisation d’un projet. Ils sont inspirés de la norme BNQ 21000 Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre., qui porte sur le développement durable des organisations.

Le processus d’analyse des projets de bonification est mené par le ministère du Tourisme en partenariat avec le Fonds d’action québécois pour le développement durable Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.. Les mesures reconnues dans le cadre de la bonification pourraient changer au cours de la mise en œuvre du programme.

Thématiques pour la bonification écoresponsable

Performance accrue de la gestion des matières premières et des matières résiduelles

Pratiques ou technologies qui permettent de réduire les répercussions des matériaux ou des intrants du projet ou qui favorisent la réduction, le réemploi, le recyclage ou la valorisation des matières résiduelles.

Exemples :

  • Collecte de matières organiques.
  • Approvisionnement en matériaux locaux (ex. : extraction et transformation à moins de 160 km du site).
  • Conception écologique (ex. : construction modulaire préfabriquée ou structure en bois).
  • Revalorisation d’une infrastructure existante.
  • Matériaux et approvisionnement certifiés (ex. : Forest Stewardship Council [FSC], événement écoresponsable, Fourchette bleue).
  • Utilisation de matériaux recyclés ou revalorisés (ex. : béton contenant des cendres recyclées, peinture recyclée).
  • Utilisation de matériaux à faibles émissions de composés organiques volatils.
  • Tri, recyclage et documentation des déchets de construction qui permettent de réduire l’enfouissement.
  • Installation de la collecte multimatière, y compris les matières organiques.
  • Adoption de produits réutilisables en remplacement des produits jetables.  

Performance accrue de la gestion de l’énergie

Pratiques ou technologies qui permettent de réduire la consommation d’énergie et son effet sur l’environnement.

Exemples :

  • Certification du projet (ex. : Leadership in Energy and Environmental Design [LEED], BOMA BEST, Clé verte).
  • Amélioration des systèmes mécaniques, de chauffage et de climatisation.
  • Isolation du bâtiment supérieure aux normes établies.
  • Implantation de systèmes de chauffage et de climatisation innovants (ex. : géothermie, chauffage ou climatisation solaire, cogénération, biomasse, récupération de chaleur).
  • Sensibilisation des employés et de la clientèle.

Performance accrue de la gestion de l’eau

Pratiques ou technologies qui permettent de réduire la consommation d’eau et le rejet d’eaux usées dans l’environnement ou qui permettent la réutilisation et la percolation de l’eau pluviale.

Exemples :

  • Installation d’un système de récupération de l’eau pluviale pour l’irrigation de l’aménagement paysager.
  • Installation de pavés, d’asphaltes ou de recouvrements perméables.
  • Aménagement paysager résistant à la sécheresse.
  • Système d’irrigation ne consommant pas d’eau potable.
  • Appareils, toilettes ou robinetterie à faible débit certifiés (ex. : certification WaterSense).
  • Toilettes à compost.

Intégration de la mobilité durable

Pratiques ou technologies qui permettent de réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre issues des déplacements.

Exemples :

  • Installation de bornes de recharge pour véhicule électrique.
  • Entente de service avec un organisme de transport collectif.
  • Aménagement (pistes cyclables) et équipement (vélos libre-service) favorisant le transport collectif et actif.
  • Optimisation du transport aérien.
  • Moyens de transport récréatifs non motorisés ou électriques (ex. : canot, chaloupe ou motoneige électrique).
  • Sensibilisation des employés et de la clientèle.

Adaptation du secteur touristique aux changements climatiques 

Pratiques ou technologies qui permettent de réduire les risques associés aux changements climatiques.

Exemples :

  • Mesures de prévention de l’érosion des sols.
  • Toits, surfaces, stationnements ou espaces réfléchissants, blancs ou faisant l’objet de verdissement.
  • Localisation, conception ou renforcement des infrastructures et bâtiments tenant compte des répercussions des changements climatiques (ex. : inondations, augmentation de la fréquence des fortes précipitations, fonte du pergélisol).
  • Élimination des cases de stationnement excédentaires (voir BNQ 3019-190 Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.).
  • Planification du modèle d’affaires tenant compte des répercussions des changements climatiques (ex. : prolongation de la saison estivale, conditions hivernales variables, effets sur la faune).
  • Aménagement du site et implantation de pratiques visant à limiter certaines répercussions des changements climatiques (ex. : effets sur la qualité de l’eau, progression de la maladie de Lyme).

Réduction des nuisances et de l’empreinte environnementale locale

Pratiques ou technologies qui permettent de réduire les diverses formes de pollution sonore, olfactive ou volatile, des sols ou de l’air et mesures permettant de maintenir la qualité de l’environnement en faveur de la collectivité et de la biodiversité.

Exemples :

  • Création d’un comité de voisinage (minimum d’une rencontre par année).
  • Processus de gestion des plaintes.
  • Mesures de réduction des odeurs et des poussières.
  • Mesures de réduction des émissions sonores.
  • Mesures d’apaisement de la circulation.
  • Retrait des plantes ou d’autres espèces envahissantes présentes sur le site.
  • Conception et mesures innovantes permettant de limiter la destruction d’espèces ou de services écologiques par le projet.
  • Mobilisation de la communauté pour des actions de protection de l’environnement ou de la biodiversité (ex. : activité de nettoyage de rives ou de cours d’eau).
  • Mesures visant à restaurer ou à préserver à perpétuité la biodiversité et les milieux naturels.
  • Sensibilisation des employés et de la clientèle.
  • Évitement ou retrait des plantes envahissantes.
  • Maintien ou compensation de services écologiques.

Exemple de projet

Un centre de ski veut rénover et agrandir son pavillon d’accueil.

Dans le cadre de ses travaux, il prendra en compte l’analyse du cycle de vie des matériaux de façon à choisir ceux qui sont les plus durables et qui ont un effet environnemental moindre (performance de la gestion des matières premières).

Il installera des panneaux solaires afin de préchauffer l’air du bâtiment et il implantera des systèmes de contrôle pour gérer le chauffage et la climatisation en fonction de l’occupation (performance de la gestion de l’énergie).

Il mettra en place des bornes de recharge électriques pour les clients et les employés (intégration de la mobilité durable).

Il instaurera aussi un système de compostage des matières organiques issues de la cafétéria (performance de la gestion des matières résiduelles).

Finalement, il en profitera pour mettre en œuvre une politique d’approvisionnement responsable afin de minimiser l’effet environnemental des produits consommés sur le site.