Recherche forestière gouvernementale

Dans le but d’améliorer la pratique forestière au Québec et d’éclairer les autorités, le gouvernement produit, intègre et diffuse des connaissances issues de la recherche scientifique sur l’aménagement durable des forêts.

Ces connaissances permettent de vérifier si les pratiques actuelles donnent les résultats escomptés et d’élaborer de nouvelles approches adaptées aux défis futurs.
 

Thématiques de recherche

Huit thématiques de recherche scientifique relatives à l’aménagement durable des forêts sont traitées par les spécialistes et les chercheuses et chercheurs gouvernementaux en foresterie.

L’acquisition de connaissances relatives aux variations génétiques de caractères d’intérêt chez les espèces forestières commerciales est utile pour sélectionner des variétés destinées au reboisement. 

Les variétés sont conçues pour accroître, notamment, le volume, la qualité et la valeur des bois produits en plantation, tout en maintenant une grande diversité génétique. La plantation de variétés productives et résistantes aux ravageurs sur des superficies restreintes, à proximité des usines, contribue à réduire la pression exercée sur la forêt naturelle. Il est également possible de sélectionner des variétés adaptées aux conditions climatiques locales prévues pour les décennies à venir. Les connaissances acquises facilitent la mise en place des mesures adéquates de conservation in situ et ex situ des ressources génétiques forestières.
 

Les chercheuses et chercheurs en écologie forestière s’efforcent de mieux comprendre les régimes de perturbations touchant la forêt québécoise, leurs interactions avec les changements globaux et leurs effets sur la dynamique forestière et la biodiversité. 

Ces connaissances permettent aux aménagistes forestiers :

  • de mieux tenir compte des risques posés par les perturbations futures lors de la planification forestière;
  • d’améliorer la classification et la caractérisation écologique du territoire;
  • de s’assurer que la biodiversité et la résilience des forêts seront maintenues dans un contexte d’aménagement écosystémique.
     

La forêt québécoise évolue sous l’influence de divers facteurs environnementaux, tels que les changements climatiques, les dépôts atmosphériques acidifiants de soufre et d’azote ainsi que la récolte forestière. 

Ces facteurs peuvent tous avoir une incidence sur la fertilité des sols, la croissance, le taux de mortalité et la répartition géographique des espèces et, par conséquent, sur la productivité globale des forêts. Les principaux objectifs des travaux menés sur cette thématique sont de comprendre la réaction des forêts aux facteurs environnementaux et de guider l’élaboration des stratégies d’aménagement qui visent le maintien, la résilience et l’adaptation des forêts.
 

Les recherches pluridisciplinaires menées par les chercheuses et chercheurs en modélisation ont pour but d’élaborer des modèles de croissance et de rendement de la forêt québécoise. La mise à jour des connaissances sur les facteurs qui ont un effet sur la dynamique des peuplements forestiers, à différentes échelles spatiales et temporelles, fait partie du processus d’amélioration continue de ces modèles. 

Un des défis actuels en modélisation consiste à intégrer les considérations climatiques dans les modèles actuels et dans ceux en développement afin de réduire l’incertitude associée au climat futur dans les prévisions à long terme. Les modèles de croissance et de rendement représentent l’un des fondements de l’aménagement forestier durable et constituent un rouage important du calcul des possibilités forestières. Ces modèles sont couramment utilisés par les ingénieures et ingénieurs de même que les techniciennes et techniciens forestiers afin d’orienter la planification stratégique et tactique de l’aménagement forestier.
 

Chaque année, plus de 130 millions de plants sont produits dans les 19 pépinières forestières du Québec Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. (6 publiques et 13 privées). Ces plants améliorés génétiquement permettent de hausser la productivité des forêts du Québec. Les chercheuses et chercheurs et leurs partenaires doivent innover pour produire des semences et des plants morphophysiologiques de haute qualité, dans le respect de considérations environnementales et financières.

Les recherches ont pour but, entre autres, d’optimiser la germination et la conservation des semences, de protéger les plants du gel et d’améliorer l’irrigation et la fertilisation afin de mieux préserver la qualité des eaux souterraines, de réduire les coûts de production et de comprendre les effets des différents facteurs environnementaux sur la croissance, la physiologie et la tolérance aux stress des plants en pépinière et pendant la phase juvénile de leur installation dans les sites de reboisement.
 

Les principaux objectifs de la recherche en sylviculture consistent à mettre au point des traitements sylvicoles et à améliorer les connaissances quant à leurs effets sur la dynamique, la composition, la croissance et la qualité des peuplements traités. La sylviculture et le rendement des forêts naturelles sont abordés en fonction des types de peuplements résineux, mixtes ou feuillus.

Voir les activités des chercheuses et chercheurs en sylviculture et en rendement selon le type de peuplements.

Le succès de l’établissement de la régénération forestière après une coupe constitue l’assise d’un aménagement forestier durable. Dans un contexte d’intensification de la sylviculture, la plantation représente un moyen d’augmenter la productivité des forêts et de consolider la production de matière ligneuse. 

Toutefois, il importe de réaliser toute la séquence des traitements sylvicoles, notamment en optimisant la gestion de la végétation concurrente, et de cibler les meilleurs investissements en fonction de leur rentabilité économique. Par ailleurs, les plantations permettent d’atteindre des objectifs d’aménagement écosystémique; cela implique de comprendre les effets des traitements sylvicoles dans les plantations sur la naturalité des écosystèmes.
 

Les spécialistes en sylviculture conçoivent et testent de nouveaux traitements sylvicoles adaptés au contexte régional où ils travaillent. L’introduction de nouvelles tâches ou de nouvelles exigences dans un traitement sylvicole en apparence semblable aux traitements traditionnels peut modifier de façon notable la productivité des travailleuses et travailleurs et la charge de travail ressentie. Il est nécessaire de mesurer les changements dans leurs tâches ainsi que leurs conséquences sur la productivité de ceux-ci afin de fixer un prix adéquat, toujours dans le souci de protéger leur santé et leur sécurité.

Projets réalisés et en cours

Les projets de recherche forestière réalisés ou en cours, qu’ils soient faits à l’interne ou à l’externe, sont compilés régulièrement afin de brosser un tableau précis des recherches effectuées au Québec sur l’aménagement durable des forêts.

Utilisez notre outil de recherche pour voir les projets de recherches internes et externes Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..
 

Recherche appliquée et expérimentation

De précieuses ressources d’expérimentation sont mises à la disposition des chercheuses et chercheurs gouvernementaux et de leurs partenaires pour mener à bien les projets de recherche sur l’aménagement durable des forêts.

Forêts d’expérimentation

Les forêts d’expérimentation sont des portions du territoire public réservées exclusivement à des fins de recherche et d’expérimentation en sciences forestières. Ces forêts constituent des lieux privilégiés pour la recherche, puisque des dispositifs expérimentaux, reconnus et protégés légalement, y sont établis.  

Le réseau compte 531 territoires qui sont répartis dans les sous-zones de la forêt feuillue, de la forêt mixte et de la forêt boréale continue du Québec. 

Situez les forêts d’expérimentation sur la carte interactive Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Forêts d’enseignement et de recherche

Les forêts d’enseignement et de recherche sont destinées à favoriser l’enseignement pratique et la recherche appliquée en foresterie. Elles font partie des territoires forestiers du domaine de l’État et leur superficie varie, mais ne dépasse généralement pas 3 000 hectares. 

Le gouvernement peut, aux conditions qu’il détermine, confier la gestion de ces forêts à un organisme à but non lucratif dont la mission est l’enseignement ou la recherche fondamentale ou appliquée en sciences forestières. Le réseau compte 17 territoires gérés pour la plupart par des établissements d’enseignement secondaire, collégial ou universitaire.

Consultez la carte des forêts d’enseignement et de recherche Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Laboratoire de chimie organique et inorganique

Le laboratoire de chimie organique et inorganique offre son soutien et son expertise aux spécialistes ainsi qu’aux chercheuses et chercheurs gouvernementaux en foresterie. Il est également appelé à desservir d’autres partenaires gouvernementaux (notamment en ce qui a trait à la production de semences et de plants et aux inventaires forestiers) et du secteur forestier comme les pépinières privées et des organismes de recherche. 

Concrètement, le laboratoire :

  • Réalise la caractérisation chimique et physique des sols, des substrats, des tissus végétaux et des eaux; 
  • Conçoit de nouvelles méthodes et procédures analytiques;
  • Participe à l’interprétation des résultats;
  • Offre une expertise-conseil dans les domaines où celle-ci est reconnue. 

Communiquez avec le laboratoire

Dernière mise à jour : 23 février 2023

Évaluation de page

L’information sur cette page vous a-t-elle été utile?
Avis général

Des questions ou besoin de renseignements?

Communiquez avec Services Québec