Description

La maladie de Lyme est une maladie causée par la piqûre d’une tique infectée par la bactérie Borrelia burgdorferi. Au Québec, la tique à pattes noires, ou tique du chevreuil, peut transmettre cette maladie.

Cette espèce de tique est établie dans le sud de la province. Les populations de tiques porteuses de la bactérie s’accroissent au Québec, ce qui augmente le risque d’infection pour les animaux et les humains.

Pour plus de détails concernant le risque d’infection chez les humains, visitez la page Maladie de Lyme.

Animaux à risque

Les animaux domestiques principalement touchés par la maladie de Lyme sont les chiens, les chevaux, les ânes et les mulets.

Les principaux animaux sauvages agissant comme réservoirs de la bactérie responsable de la maladie sont les rongeurs tels que la souris à pattes blanches. À ses premiers stades de développement (larve et nymphe), la tique peut s’infecter en piquant des rongeurs ou des oiseaux, lesquels constituent aussi des réservoirs de la bactérie. À son dernier stade de développement (adulte), la tique peut être présente en abondance sur les cerfs de Virginie. Toutefois, le cerf n’est pas porteur de la bactérie et ne la transmet pas aux tiques qui le piquent.

Contrairement à la croyance populaire, l’opossum d’Amérique ne joue aucun rôle dans le contrôle ou la prévention de la maladie de Lyme Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre., bien qu’il mange les tiques présentes dans sa fourrure en se toilettant. Tout comme d’autres petits mammifères, l’opossum peut être infecté par la bactérie responsable de la maladie.

Signes de la maladie chez les animaux

Les tiques sont de très petits acariens. Leurs piqûres passent facilement inaperçues.

Les animaux sauvages et domestiques infectés ne présentent généralement aucun symptôme. S’il y a des signes, leur gravité varie et se présente de diverses manières selon les espèces.

Chez certains animaux domestiques, on observe une atteinte rénale (néphrite) et une boiterie causée par des douleurs aux articulations qui touchent tour à tour chacune des pattes. On peut parfois noter de la fièvre, de la fatigue, une perte d’appétit, un manque d’énergie et des ganglions enflés.

Une rougeur est susceptible de s’étendre autour de la piqûre de tique. Elle est rarement visible sur la peau poilue des animaux.

Chez les chiens

Seulement 5 à 10 % des chiens infectés présentent des signes de la maladie. Ceux-ci surviennent de 2 à 5 mois après la piqûre d’une tique infectée.

Les signes disparaissent généralement d’eux-mêmes en moins d’une semaine. Parfois, ils réapparaissent de façon cyclique. Si la maladie n’est pas traitée rapidement, elle peut provoquer des problèmes cardiaques, nerveux ou rénaux qui sont souvent fatals.

Chez les chevaux, les ânes et les mulets

En plus des signes généralement observés, des changements de comportement et d’autres signes nerveux peuvent survenir. Certains chevaux présentent des problèmes oculaires.

Transmission et période d’incubation

Au Québec, seule la piqûre d’une tique à pattes noires infectée peut transmettre la maladie de Lyme. Le risque est faible si la tique reste accrochée à la peau moins de 24 heures. Il augmente si la tique y reste accrochée plus longtemps.

La tique ne saute pas et ne vole pas. Elle attend généralement dans la litière de feuilles mortes au sol, les herbes hautes ou les buissons, jusqu’à ce qu’un animal ou un humain passe à proximité.

Avant que la tique se nourrisse, sa taille peut varier entre 1 et 3 millimètres. Elle peut tripler de volume lorsqu’elle est gorgée de sang. Elle a besoin de se nourrir du sang d’un animal ou d’un humain à chacun des stades de son développement : larve, nymphe et adulte.

La maladie ne se propage pas d’un animal infecté à l’humain ni lors d’un contact entre deux personnes. Lorsqu’une tique à pattes noires est trouvée sur un animal domestique, cela peut indiquer qu’il y a d’autres tiques dans l’environnement immédiat ou qu’il y en avait dans un endroit visité récemment. Les propriétaires de l’animal sont donc aussi susceptibles d’avoir été en contact avec les tiques à l’origine de la transmission de la maladie.

Traitement

Si votre animal domestique présente des signes de la maladie, communiquez avec un médecin vétérinaire. Une consultation permettra de déterminer si un traitement antibiotique est indiqué.

Protection et prévention

Les tiques à pattes noires susceptibles de transmettre la maladie de Lyme peuvent être actives à partir de 4 °C. Elles atteignent leur niveau d’activité optimal aux alentours de 25 °C.

Le risque de piqûre est présent surtout au printemps et à l’été, mais il persiste jusqu’à l’automne. Pendant cette période, il est important d’adopter des mesures de protection pour soi et pour son animal.

Plusieurs mesures peuvent aider à prévenir la maladie chez les animaux domestiques et les humains.

Éviter les piqûres de tiques

La meilleure façon de ne pas contracter la maladie est d’éviter les piqûres de tiques.

Si votre animal a facilement accès à la forêt, à des boisés ou à de hautes herbes, informez-vous auprès d’un médecin vétérinaire des produits offerts pour le protéger.

Réduire la présence des tiques

D’autres actions contribuent à réduire la présence des tiques dans l’environnement immédiat.

Par exemple, il est recommandé d’entretenir la végétation de manière à dégager le pourtour de la maison et des aires de jeux. L’herbe sur le terrain doit être gardée rase et il faut éviter l’accumulation de feuilles mortes au sol.

De plus, un entretien régulier du terrain et du bâtiment permet de limiter la présence de rongeurs, souvent porteurs de tiques et de la bactérie.

Enfin, il est conseillé d’installer une clôture pour garder les cerfs de Virginie à distance. La tique à pattes noires a une préférence pour ces animaux qui représentent un endroit propice à sa maturation et à sa reproduction.

À faire si vous repérez une tique

Dans les deux heures suivant une activité extérieure, vérifiez si une tique se trouve sur votre animal à l’aide d’une brosse. Si vous repérez une tique, retirez-la à l’aide d’une pince à pointe fine comme une pince à épiler, sans comprimer son abdomen.

Si la tête de la tique reste implantée dans la peau, vous pourrez ensuite la retirer délicatement avec la pince. Si vous n’arrivez pas à la retirer, laissez la tête de la tique en place et attendez que la peau guérisse, car cette partie ne peut plus transmettre la maladie de Lyme. Vous trouverez plus de détails sur la page Retrait d’une tique en cas de piqûre.

Conservez la tique dans un contenant hermétique placé au réfrigérateur à 4 °C. Notez l’emplacement de la piqûre, puis la date et les endroits possiblement explorés par l’animal. La tique ainsi que ces renseignements seront utiles si vous avez besoin de consulter un médecin ou un médecin vétérinaire.

Surveillance

La surveillance de la maladie de Lyme permet d’identifier quelques régions, au sud de la province, où le risque de transmission de la maladie est plus important. On observe que la proportion de tiques infectées varie et y est généralement faible, dépassant rarement 20 %. 

La maladie de Lyme chez l’humain est une maladie à déclaration obligatoire. Les tiques trouvées sur les humains, sur les animaux domestiques (dans certaines régions du Québec) et dans l’environnement permettent la surveillance des zones où elles s’établissent ainsi que le pourcentage de tiques porteuses de la bactérie à l’origine de la maladie. Il est ainsi possible de mieux évaluer les risques pour la population québécoise.

Consultez la page Maladie de Lyme pour en savoir plus sur la situation au Québec.

Le Laboratoire de santé publique du Québec reçoit des tiques en provenance de centres hospitaliers et de cliniques médicales et vétérinaires. Il identifie les espèces de tiques et achemine celles à pattes noires au Laboratoire national de microbiologie à Winnipeg. Pour en savoir plus, consultez la page Maladies transmises par les tiques Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. du Laboratoire de santé publique du Québec.

Les tiques trouvées sur les animaux domestiques et récoltées par les médecins vétérinaires sont analysées lorsqu’elles proviennent des régions suivantes : Bas-Saint-Laurent, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Nord-du-Québec et Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Cela permet de suivre la progression des tiques dans ces régions.

Dernière mise à jour : 5 mars 2024

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