Description

La paratuberculose est une maladie contagieuse et fatale qui touche principalement les ruminants domestiques comme les moutons, les vaches et les chèvres. Elle est aussi appelée « maladie de Johne ». La paratuberculose est causée par la bactérie Mycobacterium avium ssp. paratuberculosis. Celle-ci affecte le petit intestin et cause des lésions. Ces lésions nuisent au processus normal d’absorption.

Animaux à risque

Les animaux infectés sont principalement les ruminants domestiques, comme les bovins, les ovins et les caprins, ainsi que les ruminants sauvages.

Signes de la maladie

L’animal infecté ne présente pas de fièvre et continue d’avoir un appétit normal. Les signes cliniques sont les suivants :

  • diarrhée, d’abord intermittente et par la suite chronique;
  • amaigrissement progressif;
  • faiblesse;
  • baisse de la production laitière.

La prépondérance des signes cliniques varie selon l’espèce : les vaches présentent fréquemment de la diarrhée, alors que les chèvres et les moutons en présentent rarement.

Dans un troupeau, la maladie peut entraîner une augmentation du taux de mortalité. La production laitière peut diminuer. La maladie peut aussi provoquer une baisse de la conversion alimentaire, des réformes hâtives, des retards de croissance et une diminution de la valeur de la carcasse. Des pertes économiques importantes pour les producteurs y sont donc associées.

Transmission et période d’incubation

La contamination des animaux se produit principalement à la suite de l’ingestion de la bactérie. Puisque la bactérie se multiplie dans le petit intestin, on la trouve dans les excréments. C’est même le cas pour les animaux qui ne montrent pas de symptômes. La bactérie contamine ainsi les aliments et l’environnement.

Le  colostrum Lire le contenu de la note numéro 1 et le lait d’un animal contaminé sont aussi des sources potentielles de la maladie. Plus la maladie progresse, plus le nombre de bactéries présentes dans le lait et les excréments est élevé.

La contamination du fœtus (in utero) est aussi possible, particulièrement lorsque la mère présente des signes de la maladie.

La période d’incubation Lire le contenu de la note numéro 2 de la bactérie varie entre deux et six ans. Les animaux qui développent la maladie ont souvent plus de cinq ans, mais ont été infectés tôt dans leur vie, avant l’âge de neuf mois. En vieillissant, les animaux présentent une certaine résistance à l’infection.

La longue période où l’animal infecté ne présente pas encore de symptômes est dangereuse pour le troupeau. L’animal va excréter la bactérie même s’il ne semble pas malade. Celle-ci peut survivre plusieurs mois dans l’environnement, sans toutefois s’y multiplier. Elle est résistante au froid, à la chaleur et à la désinfection.

Ainsi, l’achat d’un animal qui excrète la bactérie sans présenter de signes de la maladie peut entraîner la contamination du troupeau entier. Le partage de matériel et de pâturages contaminés par des excréments d’animaux infectés peut également contaminer les animaux d’un autre troupeau.

Traitement

La paratuberculose est une maladie chronique qui doit être considérée tant comme un problème de troupeau que comme un problème individuel. Il n’existe pas de traitement.

Protection et prévention

Aucun vaccin n’est efficace pour éviter l’infection d’un animal.

Plusieurs mesures peuvent aider à prévenir la maladie chez les animaux et la transmission à l’humain. Elles permettent de diminuer le nombre d’animaux infectés. 

Il y a de grands avantages à éliminer les animaux atteints et à ne pas tenter de prolonger leur présence dans le troupeau, car ils sont d’importants vecteurs de transmission de la bactérie.

Il est recommandé de consulter un vétérinaire afin de reconnaître les facteurs de risque associés au troupeau. Vous devriez mettre en place des mesures pour maîtriser ces facteurs et suivre l’évolution de la maladie dans l’élevage si elle apparaît. Assurez également un suivi rigoureux et appliquez, de façon constante, de bonnes pratiques de gestion.

Détecter la maladie

La nécropsie est l’approche à privilégier pour confirmer la présence de la maladie chez un animal qui présente des signes cliniques. Toutefois, avant l’apparition des signes, le diagnostic se révèle plus difficile.

Deux tests de dépistage peuvent être utiles. Il est possible de tenter de mettre en évidence la bactérie au moyen d’un échantillon de fumier ou de lait, ou encore de vérifier la présence d’anticorps dans le sang ou dans le lait.

Dernière mise à jour : 8 janvier 2024

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