QUÉBEC, le 6 déc. 2021 /CNW Telbec/ - Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. André Lamontagne, annonce l'octroi d'une aide financière pouvant atteindre 1,5 M$ sur trois ans à l'Université Laval et ses partenaires pour développer les connaissances sur l'utilisation des matières résiduelles fertilisantes (MRF) en agriculture. Cet investissement vise notamment à orienter les producteurs agricoles dans leur utilisation des MRF.

Le projet de recherche servira à évaluer la valeur fertilisante de différents types de MRF et leur effet sur les propriétés du sol. Les enjeux environnementaux liés à l'utilisation de ces MRF seront également documentés et des recommandations seront émises quant aux procédures de suivi à mettre en place. L'utilisation efficiente des MRF et l'amélioration des pratiques agricoles contribuent à accroître la rentabilité des entreprises agricoles et à réduire les risques environnementaux. Pour les producteurs, l'utilisation de MRF représente une occasion de réduire les coûts de production et d'améliorer la qualité du sol.

Le gouvernement du Québec s'est engagé, dans le cadre du plan d'action 2019-2024 de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, à contribuer au développement de débouchés pour les composts, digestats de biométhanisation et autres matières résiduelles fertilisantes. Cette politique incite notamment les municipalités à remplacer l'enfouissement des matières résiduelles organiques par leur traitement par compostage ou biométhanisation en vue de leur recyclage.

La Politique bioalimentaire 2018-2025 - Alimenter notre monde a pour objectif, entre autres, d'encourager les approches concertées pour protéger la santé et l'environnement. Le Plan d'agriculture durable 2020-2030 s'inscrit dans son sillage et vise notamment à améliorer la santé et la conservation des sols ainsi que la gestion des matières fertilisantes.

En plus d'accroître les connaissances sur l'utilisation des MRF en milieu agricole, le projet favorisera des collaborations et la concertation de plusieurs acteurs du milieu. Le projet sera en effet réalisé conjointement par l'Université Laval, l'Université McGill et l'Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), avec la collaboration du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et de RECYC-QUÉBEC.

Citations

« Le développement durable de nos entreprises agricoles est de première importance. En finançant des recherches comme celle de l'Université Laval et de ses partenaires, le gouvernement du Québec participe à l'amélioration de la gestion des matières résiduelles fertilisantes et, du même souffle, à l'atteinte des objectifs québécois en matière de développement durable. Je suis fier de pouvoir aider à ce que l'accroissement de notre autonomie alimentaire se fasse dans le souci de la protection de notre environnement et de nos ressources. »

M. André Lamontagne, ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec

« Dans une approche d'économie circulaire, il importe de s'assurer de la pleine et entière valorisation de la matière organique de qualité, et ce, jusqu'à son retour à la terre. C'est pourquoi le gouvernement souhaite continuer de bâtir son expertise en investissant dans le développement et la consolidation des connaissances sur les matières résiduelles fertilisantes. Comme la recherche et développement ainsi que l'accompagnement des parties prenantes constituent des façons efficaces d'y arriver, je suis heureux de ce nouveau projet qui saura, j'en suis sûr, soutenir les agricultrices et les agriculteurs dans leur volonté de contribuer à une meilleure gestion des matières résiduelles au Québec et à la croissance d'une économie sobre en carbone. »

M. Benoit Charette, ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval

« Cette recherche en collaboration, initiée par les chercheurs de la Faculté et des autres institutions québécoises, est hautement porteuse en termes d'avancement et de transfert des connaissances. Elle permettra d'outiller davantage le monde agricole sur l'utilisation écologique des matières résiduelles fertilisantes. Plus précisément, les résultats permettront de démontrer la valeur agricole de ces résidus, de favoriser leur valorisation et de bonifier les critères de référence et les normes règlementaires relatifs à leur recyclage sécuritaire. Au nom de ma Faculté, nous accueillons avec enthousiasme et fierté ce projet structurant qui participe à notre volonté d'être un fer de lance du secteur bioalimentaire afin d'apporter des solutions concrètes à l'agriculture durable. »

Mme Hélène Jacques, vice-doyenne à la recherche, Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, Université Laval

« L'Université McGill s'investit comme partenaire dans le développement des compétences relativement à l'utilisation responsable des matières résiduelles fertilisantes ainsi que dans la mise en œuvre du Plan d'agriculture durable 2020-2030. Je tiens à remercier le gouvernement du Québec pour cet important investissement en santé, en environnement et dans l'avenir de la production agricole. »

Mme Martha Crago, vice-principale à la recherche et à l'innovation, Université McGill

« Nous sommes très heureux de participer à cette mise en commun d'expertises. S'impliquer auprès de l'équipe de recherche afin que les travaux sur les débouchés efficaces et performants soient cohérents avec la réalité du terrain, c'est une force de RECYC-QUÉBEC. Il s'agit d'un excellent moyen d'atteindre ensemble les objectifs de valorisation de la matière organique, mais aussi de réduction du gaspillage des ressources. »

Mme Sonia Gagné, présidente-directrice générale, RECYC-QUÉBEC

« Le développement d'une agriculture durable au Québec est la mission première de l'IRDA. La valorisation des matières résiduelles fertilisantes dans une perspective d'économie circulaire est un objectif important pour le développement d'une agriculture durable. L'IRDA est fier de contribuer, avec ses partenaires, au développement de connaissances qui permettront aux producteurs agricoles de faire une utilisation judicieuse de ces matières résiduelles fertilisantes. »

M. Alain Vachon, président et chef de la direction, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement

Faits saillants

  • Les MRF regroupent les matières résiduelles qui ont la capacité d'améliorer la nutrition des végétaux ou les propriétés du sol.
  • L'utilisation des MRF en agriculture présente plusieurs avantages, notamment en contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, en améliorant la santé des sols et en ayant le potentiel de remplacer une partie des engrais de synthèse.
  • Les enjeux associés à certaines MRF, dont celles provenant des résidus organiques municipaux ou contenant des boues d'épuration, seront approfondis dans ce projet.
  • Les objectifs sont :
    1) d'évaluer la valeur fertilisante de différents types de MRF et leur effet sur les propriétés du sol ;
    2) de documenter les enjeux environnementaux associés à l'utilisation de MRF et de recommander des procédures de suivi.
  • Ce projet mobilisateur favorisera la collaboration et la concertation de plusieurs acteurs du milieu dans le domaine de l'utilisation des MRF en agriculture.
  • L'aide financière couvrira les années 2021-2022 à 2023-2024.

Liens connexes

Politique bioalimentaire 2018-2025 - Alimenter notre monde

Plan d'agriculture durable 2020-2030

Politique québécoise de gestion des matières résiduelles

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Cision Consulter le contenu original : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/December2021/06/c5086.html

Dernière mise à jour : 6 décembre 2021