Contexte

Les premiers cas d’infection au virus Zika ont été rapportés dans les années 50, en Afrique et en Asie. Le virus a causé une première épidémie en 2007 en Micronésie (île de Yap) dans le sud-ouest de l’océan Pacifique. Entre 2013 et 2015, d’autres éclosions importantes ont été signalées dans des îles et des archipels de la région du Pacifique. En 2015, ce virus est apparu au Brésil en Amérique du Sud. Il s’est ensuite propagé en Amérique centrale, dans les Caraïbes et au Mexique, où l’on rapporte des cas d’acquisition locale du virus. En 2016, une transmission locale du virus Zika a été identifiée pour la première fois à Brownsville, au Texas, et à Miami-Dade, en Floride. Cette transmission a été limitée. Aucun autre cas acquis sur la portion continentale des États-Unis n’a été rapporté depuis 2018.

Pour connaître les endroits où il y a un risque de transmission du virus Zika, consultez la liste des pays où il y a des cas récents et continus d’infection par le virus Zika Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. du gouvernement du Canada.

Description

Le virus Zika se transmet principalement par la piqûre d’un moustique infecté. Les moustiques qui transmettent le plus souvent ce virus sont présents dans plusieurs pays, mais ils ne sont pas établis au Québec ni ailleurs au Canada. Nos conditions climatiques ne sont pas favorables à leur développement.

La période d’incubation du virus Zika est de 3 à 14 jours. La majorité des personnes infectées par ce virus (75 à 80 %) ne présentent que peu ou pas de symptômes. Lorsque des symptômes sont présents, ils sont généralement bénins et durent de 2 à 7 jours. Les principaux symptômes sont les suivants :

  • fièvre peu élevée (38,5 °C ou moins);
  • douleurs musculaires ou articulaires avec gonflement possible des articulations des mains et des pieds;
  • yeux rouges;
  • rougeurs sur la peau avec présence de petites bosses sur le visage et sur le corps;
  • faiblesse, manque d'énergie et maux de tête.

Dans de rares cas, le virus Zika peut causer des maladies plus graves telles que : 

  • le syndrome de Guillain-Barré (une complication neurologique);
  • des anomalies congénitales (par exemple la microcéphalie) pouvant affecter l’enfant à naître lorsqu’une femme est infectée par le virus pendant sa grossesse. 

Traitements

Actuellement, il n’existe ni vaccin ni traitement contre l'infection au virus Zika. Des vaccins expérimentaux sont toutefois à l’étude. La plupart des personnes infectées guérissent sans traitement.

Transmission

Le virus se transmet généralement par la piqûre d’un moustique infecté. De plus, le virus peut aussi être transmis sexuellement lors des relations sexuelles vaginales, anales et orales. La présence du virus Zika a été identifiée dans le sperme des hommes infectés jusqu’à plusieurs semaines après l’infection. Le virus a aussi été trouvé dans les sécrétions génitales féminines pendant une dizaine de jours après le début de la maladie. La durée réelle de l'élimination du virus dans les sécrétions génitales féminine demeure encore peu connue.

La femme enceinte peut aussi transmettre le virus à son fœtus pendant sa grossesse.

La transmission du virus Zika lors de transfusion sanguine est aussi possible, mais très rare. Par mesure de précaution, Héma-Québec a ajouté un nouveau critère d'admissibilité pour les donneurs de sang. Depuis le 7 février 2016, une personne ayant séjourné ailleurs que dans la portion continentale des États-Unis ou en Europe doit attendre 21 jours après son retour au Canada pour faire un don de sang. Cette mesure vise à prévenir les risques liés à la transmission du virus Zika et de virus similaires comme les virus de la fièvre dengue et du chikungunya.

Surveillance du virus Zika au Québec

Bien que l’infection par le virus Zika ne soit pas une maladie à déclaration obligatoire au Québec, elle fait l’objet d’une vigilance depuis janvier 2016.

Les cas d’infection au virus Zika confirmés par le Laboratoire de santé publique du Québec sont signalés aux autorités de santé publique régionales. Les autorités de santé publique communiquent avec les personnes infectées pour savoir :

  • l’endroit (région, pays) où elles ont été infectées;
  • le mode de transmission (par moustique, transmission sexuelle, etc.);
  • les signes, les symptômes et les complications.

En date du 7 mars 2019, aucun cas d’infection au virus Zika n’a été rapporté depuis le début de l’année. Le nombre cumulatif de cas rapportés depuis le début de la surveillance est de 118, répartis comme suit :

  • 88 cas en 2016
  • 23 cas en 2017
  • 7 cas en 2018

Près de la totalité de ces cas ont été acquis à la suite de voyages dans un pays où il y a une transmission locale du virus Zika par moustiques.

Situation au Canada

Selon l’Agence de santé publique du Canada (ASPC), le risque de contracter le virus Zika est faible pour les Canadiens. Il se limite principalement aux personnes qui voyagent ou qui vivent dans des régions où le virus circule. Au Canada, des cas d’infection au virus Zika ont été confirmés chez des personnes qui ont été infectées à l’extérieur du pays, par transmission sexuelle ou par transmission de la mère à son fœtus. Les données sur ces cas sont fournies dans la page Surveillance du virus Zika Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. du gouvernement du Canada.

Informations aux voyageurs

Les voyageurs qui visitent ou qui prévoient visiter des pays où il y a des cas récents et continus d’infection par le virus Zika Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. devraient prendre des mesures individuelles pour prévenir les piqûres de moustiques. Ils devraient par exemple :

  • utiliser un chasse-moustique en tout temps lors d'activités extérieures, même pendant le jour;
  • porter des vêtements protecteurs (vêtements longs);
  • placer des moustiquaires aux portes et aux fenêtres.

Vous trouverez d’autres exemples de mesures pour prévenir les piqûres de moustiques dans la page Se protéger des piqûres de moustiques et de tiques.

Ces mesures protègent contre les piqûres de moustiques qui peuvent transmettre plusieurs maladies telles que l’infection au virus Zika, le chikungunya, la malaria, la dengue, etc.

Les voyageurs qui se rendront dans les régions où circule le virus Zika devraient aussi se protéger adéquatement en utilisant une méthode barrière lors de relations sexuelles (par exemple avec un condom) pour prévenir la transmission du virus. L’utilisation d’un condom est recommandée lors des relations sexuelles vaginales, anales et orales avec tout partenaire, pendant toute la durée du voyage. Les hommes devraient continuer d’utiliser un condom jusqu’à 3 mois après leur retour de voyage et les femmes devraient envisager l’utilisation de méthodes barrières pour protéger leur partenaire sexuel pendant au moins 2 mois après leur retour de voyage. Ces recommandations ont été révisées par l’Agence de santé publique du Canada le 18 janvier 2019, en fonction de l’évolution de la situation et des connaissances sur la maladie. Toutefois, il est toujours recommandé aux voyageurs de sexe masculin ayant une partenaire enceinte de continuer à s’abstenir de rapports sexuels non protégés pendant la durée de la grossesse.

Pour connaître les conseils de santé recommandés aux voyageurs qui prévoient se rendre dans les pays où il y a transmission active du virus Zika, veuillez consulter les conseils de santé aux voyageurs Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. du gouvernement du Canada.

Précautions particulières

Femmes enceintes

  • Les femmes enceintes devraient reporter tout voyage prévu dans un pays où il y a des cas récents et continus d’infection par le virus Zika Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..
  • Par prudence, comme il peut y avoir un risque potentiel de transmission du virus dans les secteurs adjacents à ceux où une transmission locale active du virus Zika par les moustiques est connue, il est recommandé à la femme enceinte de songer à reporter tout voyage dans ces secteurs. Les femmes enceintes qui ne peuvent reporter leur voyage devraient en discuter avec le professionnel de la santé qui assure le suivi de leur grossesse. Elles devront aussi appliquer rigoureusement les mesures de protection personnelle recommandées pour se protéger des piqûres de moustiques. Au retour, leur médecin pourrait leur recommander une prise de sang. Selon le résultat, un suivi de grossesse particulier pourrait leur être offert.
  • Comme les connaissances actuelles concernant la transmission sexuelle du virus Zika sont encore limitées, il est recommandé aux femmes enceintes d’utiliser une méthode barrière (par exemple un condom) lors des relations sexuelles vaginales, anales ou orales avec tout partenaire ayant voyagé dans une zone de transmission du virus Zika pendant toute la durée de leur grossesse.

Femmes qui prévoient devenir enceintes et leur partenaire

  • Les femmes qui planifient une grossesse devraient reporter tout voyage prévu dans un pays où il y a des cas récents et continus d’infection par le virus Zika Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..
  • Par prudence, comme il peut y avoir un risque potentiel de transmission du virus dans les secteurs adjacents à ceux où une transmission locale est connue, il est recommandé à la femme qui prévoit devenir enceinte de songer à reporter tout voyage dans ces secteurs.
  • Les femmes qui voyagent dans une zone de transmission du virus Zika devraient utiliser un moyen de contraception efficace durant tout leur voyage. Elles devraient aussi poursuivre la contraception jusqu’à 2 mois après leur retour, pour éviter de devenir enceintes.
  • Les femmes qui désirent devenir enceintes devraient aussi se protéger si elles ont des relations sexuelles avec un partenaire qui a voyagé dans une zone de transmission du virus Zika. En effet, la présence du virus Zika a été décelée dans le sperme d’hommes infectés pendant plusieurs semaines après l'infection. Les femmes devraient attendre 3 mois après le retour de voyage de leur partenaire masculin avant d’avoir des relations sexuelles non protégées, ou 2 mois s’il s’agit d’une partenaire féminine.

Liens utiles