Écrevisse à taches rouges

Nom français
Écrevisse à taches rouges

Nom anglais
Rusty Crayfish

Nom scientifique
Faxonius rusticus

Grand groupe
Invertébrés

Sous-groupe
Mollusques et crustacés

Description

L’écrevisse à taches rouges est une espèce exotique envahissante présente au Québec.

Identification

Taille

10 cm.

Coloration

La couleur de sa carapace varie entre le grisbleu et le brunvert foncé.

Traits caractéristiques

L’écrevisse à taches rouges possède une tache de couleur rouge rouille de chaque côté de sa carapace. Dans certains cours d’eau, il arrive cependant que ces taches rouges soient absentes ou effacées.

La présence de bandes noires à l’extrémité de ses pinces permet aussi de la reconnaître.

Distinction

L’écrevisse à taches rouges peut être confondue avec l’écrevisse à pinces bleues, l’écrevisse à rostre caréné et l’écrevisse marbrée.

Les deux premières sont indigènes et la marbrée a aussi été introduite. L’écrevisse à taches rouges a une taille supérieure à celle de ses congénères. Ses pinces sont particulièrement robustes par rapport à celles de l’écrevisse à pinces bleues et de l’écrevisse marbrée.

Bien que ce soit plus difficile à observer, les espèces présentent des différences quant à leurs organes reproducteurs. Toutefois, la présence des pointes noires aux extrémités des pinces demeure un moyen de distinguer cette espèce des autres.

Espèces similaires

Écrevisse à pinces bleues

Écrevisse à rostre caréné

Écrevisse marbrée

Répartition

Utilisée comme appât vivant par les pêcheurs, l’écrevisse à taches rouges se répand dans de nouveaux cours d’eau depuis ses premières mentions en Ontario, au début des années 1960. Depuis, elle s’est établie dans plusieurs régions du sud et du nordouest de cette province.

 Jusqu’au début des années 2000, la présence au Québec de l’écrevisse à taches rouges n’était connue qu’à quelques stations dans la région de l’Outaouais. La liste des mentions s’est allongée dans cette région (bassin des rivières Blanche et Gatineau). Des captures se sont ajoutées dans la partie québécoise supérieure de la rivière aux Brochets en Montérégie, entre la frontière et Frelighsburg, ainsi qu’à Stanbridge East.

Présence au Québec

L’écrevisse à taches rouges est un envahisseur qui provient des ÉtatsUnis, plus précisément du bassin versant de la rivière Ohio.

La première mention d’écrevisse à taches rouges au Québec a été rapportée au début des années 2000. Le vecteur par lequel l’écrevisse à taches rouges est venue coloniser les eaux québécoises est inconnu. Il est possible qu’elle se soit propagée par des seaux de poissonsappâts vidés par des pêcheurs sportifs, ou encore par l’eau des aquariums vidés dans les milieux naturels par des amateurs de poissons ornementaux (aquariophiles).

Origine

Exotique

Statut de résidence des populations

Cette espèce vit au Québec toute l’année.

État de la situation

L'écrevisse à taches rouges est établie au Québec. Elle est présente dans les régions de Lanaudière et Laurentides, Montréal, Laval et Montérégie ainsi que l’Outaouais.

Signalement

L'écrevisse à taches rouges est une espèce envahissante. Sa présence dans un plan d’eau doit nous être signalée. Consultez la procédure pour savoir comment nous signaler la présence d’une espèce exotique envahissante animale.

Habitat

L’écrevisse à taches rouges est un crustacé d’eau douce qui fréquente les lacs, les rivières, les étangs et les ruisseaux. Elle ne creuse pas de terrier, mais elle se réfugie dans les interstices des roches ou des débris qui tapissent les fonds où elle préfère évoluer.

En Ontario, les lacs à fond rocheux du Bouclier canadien où elle a été introduite correspondent ainsi à son habitat de prédilection. Elle peut cependant fréquenter les substrats comme le sable, l’argile, le limon ou encore les zones envahies de plantes aquatiques.

Dans les cours d’eau, elle s’adapte autant dans les zones de faible ou de fort courant, mais une condition essentielle pour son maintien est une qualité d’eau convenable tout au long de l’année.

Alimentation

L’écrevisse à taches rouges s’alimente d’escargots, de palourdes, de sangsues, d’insectes aquatiques, d’autres crustacés et, enfin, d’œufs de poissons.

Reproduction

L’écrevisse à taches rouges se reproduit au printemps et au début de l’automne.

Pendant l’accouplement, le mâle saisit la femelle et maintient fermement ses pinces avec les siennes. Il presse ses gonopodes (organes ou stylets copulateurs) contre le gonopore (orifice génital) de la femelle et libère ses spermatozoïdes qui s’écoulent le long des stylets avant d’atteindre le gonopore.

Quelques semaines plus tard, la femelle pond de 80 à 600 œufs et les protège sous son abdomen. Après l’éclosion, soit environ deux semaines plus tard, les larves restent accrochées à la femelle jusqu’à leur seconde mue avant de quitter définitivement la mère.

Elle atteint la maturité sexuelle lorsqu’elle mesure environ 3,5 cm, ce qui se produit généralement entre la première et la deuxième année de vie.

Prévention et contrôle de son introduction

La prévention est cruciale. Une fois l’espèce établie dans un plan d’eau, son éradication est presque impossible. Son contrôle demande alors des actions récurrentes et coûteuses.

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Conséquences de son introduction

L’écrevisse à taches rouges est plus agressive que les espèces d’écrevisses indigènes. Dans tous les endroits où elle s’est établie, elle a complètement éliminé les écrevisses indigènes et perturbé l’équilibre des écosystèmes aquatiques. Dans le nord de l’Ontario, elle a déplacé deux espèces d’écrevisses qui se trouvent aussi au Québec, l’écrevisse à pinces bleues et l’écrevisse à rostre caréné. Il y a par ailleurs possibilité d’hybridation entre l’écrevisse à taches rouges et celle à rostre caréné, dont les descendants peuvent aussi menacer les espèces natives.

Étant donné que les femelles portent les œufs sur elles, l'introduction d’une seule d’elles dans un milieu propice peut engendrer une nouvelle population. Il ne faut donc jamais vider les seaux de poissons-appâts dans un plan d’eau.

L’écrevisse à taches rouges est très vorace. Elle peut affecter l’industrie de la pêche en diminuant l’abondance des plantes aquatiques dont elle se nourrit et en détruisant ainsi l’habitat d’autres invertébrés ou les refuges pour des poissons. Elle réduit aussi la diversité des espèces par son régime alimentaire. Elle a donc un impact sur les populations de poissons puisqu’elle restreint les ressources alimentaires dont ils ont besoin pour leur survie.

Dernière mise à jour : 29 avril 2024

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