Secourir un animal sauvage blessé ou malade

Il est recommandé de ne pas intervenir lorsque vous trouvez un animal sauvage blessé ou malade. La nature suivra son cours. 

Une intervention devrait être réalisée par du personnel spécialisé uniquement lorsque l’animal blessé ou malade se trouve dans un endroit qui pose un risque pour la sécurité des personnes ou des animaux domestiques.

Aider un animal sauvage blessé ou malade

La mort d’un animal blessé ou malade fait partie d’un processus naturel dans lequel l’humain ne devrait pas interférer. Plusieurs animaux ont une espérance de vie courte en milieu naturel. Ils meurent rarement de vieillesse. Parmi les causes fréquentes de mortalité chez les animaux sauvages, on compte la prédation, les accidents routiers, la famine et les maladies.

La mort d’un animal est souvent bénéfique, voire essentielle pour d’autres organismes vivants. Par exemple, plusieurs prédateurs comptent sur ces proies pour nourrir leurs petits et assurer leur survie.

Si l’animal blessé ou malade se trouve sur votre propriété et qu’il s’agit d’un animal de petite taille qui ne risque pas de vous mordre ou de vous blesser, comme un petit oiseau, une intervention de votre part pourrait néanmoins être possible.

S’assurer que l’animal sauvage est réellement blessé ou malade

Si vous souhaitez signaler un animal qui semble blessé ou malade ou lui venir en aide, vérifiez d’abord qu’il est bien blessé ou malade. Évitez de trop vous approcher de l’animal sauvage et de le manipuler. Un animal sauvage peut avoir un comportement imprévisible en tout temps.

Les signes les plus souvent notés chez des animaux malades ou blessés sont :

  • Plaie, saignement ou blessure évidente;
  • Difficulté à respirer ou respiration bruyante;
  • Écoulement des yeux ou des narines, paupières collées;
  • Difficulté à se déplacer, à se lever ou à tenir sa tête droite ou relevée;
  • Fatigue ou abattement marqué;
  • Fourrure ou plumes souillés autour de l’anus;
  • Zones de peau sans poils ou plumes;
  • Incapacité des oiseaux à voler, avec une aile pendante.

Il ne faut pas confondre un animal blessé ou malade avec un jeune animal qui est caché dans la végétation et qui attend le retour de ses parents. Plusieurs espèces laissent leurs jeunes sans surveillance entre les périodes d’alimentation. Consultez la page Intervenir auprès d'un animal sauvage orphelin pour plus d’information à ce sujet.

Avant de venir en aide à un animal sauvage

Avant d’envisager de capturer un animal sauvage blessé ou malade afin qu’une clinique vétérinaire ou un centre de réhabilitation le prenne en charge, vérifiez avec eux s’ils peuvent le recevoir. Les frais sont à votre charge (p. ex. : euthanasie).

Si l’état de l’animal se détériore, qu’il s’agit d’une espèce qui ne risque pas de vous blesser et qui n’est pas à déclaration obligatoire (p. ex. : un oiseau entré en collision avec une vitre), bien que ce ne soit pas recommandé, vous pouvez le capturer afin de l’apporter à un centre de réhabilitation ou le faire euthanasier par un médecin vétérinaire. Il est interdit de déplacer certains animaux sur de grandes distances Lire le contenu de la note numéro 1 . Lors de toute capture ou manipulation, assurez-vous de porter des gants et de vous laver les mains par la suite.

Que faire en présence d’un animal sauvage blessé ou malade

S’il s’agit d’un animal à déclaration obligatoire, comme un cerf de Virginie, vous devez le signaler à SOS Braconnage – Urgence faune sauvage. Capturer un animal à déclaration obligatoire est interdit, même pour l’apporter à un centre de réhabilitation. Seul un agent ou une agente de protection de la faune peut le faire.

À proximité d’un animal blessé ou malade, vous devez suivre ces consignes de sécurité :

  • Éloignez les animaux domestiques pour diminuer le stress de l’animal et éviter la transmission de maladies;
  • Évitez de demeurer près de l’animal pour ne pas le stresser davantage;
  • Évitez de manipuler l’animal, surtout à mains nues. Celui-ci pourrait vous blesser ou vous transmettre une maladie, même s’il a l’air en santé. Plusieurs animaux peuvent présenter un danger, par exemple : un coup de tête d’un cerf, un coup de bec d’un héron ou une léchure d’un bébé raton laveur qui pourrait transmettre la rage aux humains;
  • Apprenez aux enfants à respecter ces consignes. En cas de contact avec un animal sauvage, ils doivent aviser un adulte sans tarder.

Quoi faire en cas de contact

Si vous avez été mordu, griffé ou en contact avec la salive d’un animal sauvage, qu’il soit en apparence sain, malade, blessé ou mort, vous devez :

  • Nettoyer la plaie, même si elle est mineure, avec de l’eau et du savon pendant 10 à 15 minutes;
  • Contacter rapidement Info-Santé 811 pour obtenir un suivi médical adéquat.

Si votre animal de compagnie a été en contact avec un animal sauvage ou mordu par lui, consultez rapidement un médecin vétérinaire. Ce dernier évaluera le risque de transmission de certaines maladies qui pourraient être présentes chez les animaux sauvages (p. ex. : rage, distemper, leptospirose, etc.) et vous conseillera sur les mesures à prendre.

  • Note de bas de page numéro 1
    Le déplacement de certains animaux comme le raton laveur, la mouffette rayée, le cerf de Virginie ou les canidés sauvages à une distance de plus de 75 kilomètres de leur lieu de découverte, ou de la rive sud vers la rive nord du fleuve Saint‑Laurent, est interdit. Cela s’applique tout particulièrement au déplacement d’un animal orphelin, blessé ou malade vers un centre de réhabilitation. Retour à la référence de la note numéro 1

Dernière mise à jour : 8 janvier 2024

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