Description
Le virus du Nil occidental ou VNO est un arbovirus qui fait partie de la famille des Flaviviridae. Les moustiques infectés par ce virus peuvent le transmettre aux animaux comme aux humains.
Le virus se maintient dans la nature par son cycle de transmission entre les oiseaux et les moustiques qui en sont le réservoir. Dans la plupart des régions du Québec, les cas d’infection sont observés entre les mois d’avril à octobre.
Pour plus de détails concernant le risque d’infection chez les humains, visitez la page Virus du Nil occidental (VNO).
Dans cette page :
Animaux à risque
Le virus du Nil occidental touche diverses espèces animales, tant domestiques que sauvages.
Le cheval, les oies et les corvidés, comme les corneilles et les geais, sont particulièrement sensibles à ce virus. Les chevaux âgés et non vaccinés, ainsi que les jeunes oies, sont plus susceptibles de développer des symptômes graves de la maladie.
Sont également à risque plusieurs espèces d’oiseaux sauvages et quelques espèces domestiques.
Signes de la maladie
La très grande majorité des animaux infectés ne présentent aucun symptôme. Certains chevaux peuvent mourir sans montrer de signe de maladie.
Dans certains cas chez les équins, on peut toutefois observer un ou plusieurs symptômes au début de la maladie :
- détérioration de l’état général et diminution de l’appétit;
- faiblesse;
- boiterie;
- fièvre dans 25 % des cas.
Par la suite, d’autres symptômes peuvent aussi survenir :
- dépression, léthargie, somnolence;
- vision altérée;
- tremblements ou fasciculations musculaires du museau, de la tête, du cou;
- hyperexcitabilité visuelle, auditive, au toucher;
- manque de coordination ou ataxie;
- tournis ou tête penchée;
- difficulté à avaler qui peut évoluer jusqu’à une incapacité;
- paralysie partielle ou complète de la face, de la langue, d’un ou de plusieurs membres;
- coliques;
- position couchée en décubitus latéral;
- convulsions;
- coma et mort.
Transmission et période d’incubation
Le virus du Nil occidental se transmet par les piqûres de moustiques porteurs du virus. Après avoir piqué un oiseau infecté, les moustiques peuvent transmettre le virus à leur descendance, à d’autres oiseaux, à des chevaux, à d’autres animaux et à des humains.
Seuls les oiseaux semblent développer des niveaux significatifs de virémie (virus dans le sang) pour servir de source d’infection. Les oies sont les hôtes naturels connus du virus du Nil occidental parmi les espèces aviaires domestiques.
La virémie des équins comme celle des humains est insuffisante pour transmettre naturellement le virus. Les chevaux malades ne peuvent donc pas infecter d’autres chevaux, animaux ou humains. Il faut toutefois se protéger lors de prélèvements sanguins ou d’une autopsie vétérinaire, car le virus se transmet par le sang ou par le contact avec certains tissus d’un cheval atteint.
Attention! Un animal infecté indique la présence de moustiques porteurs du virus dans son environnement immédiat ou dans un endroit qu’il a récemment fréquenté.
Délai entre l’entrée du virus dans le corps de l’animal et l’apparition de la maladie
Chez les chevaux, la période entre la contamination et l’apparition des premiers signes de la maladie varie entre sept et dix jours.
L’état des chevaux s’améliore généralement entre le troisième et le septième jour après le début des symptômes. Si cette amélioration est significative, 90 % d’entre eux seront complètement guéris après un à six mois, alors que les autres garderont des séquelles neurologiques. Environ le tiers des chevaux qui montrent des signes de la maladie meurent ou doivent être euthanasiés.
Traitement
Il n’existe aucun traitement contre le virus du Nil occidental. Un traitement de soutien est parfois utilisé pour réduire la gravité des symptômes.
Protection et prévention
Les mesures pour prévenir la maladie sont la vaccination et le contrôle des moustiques.
Vaccination
Il est recommandé de faire vacciner les chevaux chaque printemps avant l’apparition des moustiques.
Pour un cheval non vacciné, une jument gravide ou un poulain, il peut y avoir des doses de rappel. Il faudra alors commencer la vaccination plus tôt. Consultez votre médecin vétérinaire afin d’établir un protocole de vaccination efficace et de protéger votre animal.
Contrôle des moustiques
Il est nécessaire d’assécher les plans d’eau stagnante sur le terrain. Éliminez tout matériel dans lequel celle-ci peut s’accumuler comme les bacs, les chaudières, les vieux pneus, les déchets. Ce sont des lieux privilégiés pour la reproduction des moustiques.
Chaque semaine, nettoyez et désinfectez aussi les mangeoires.
Pendant les périodes d’activité des moustiques, surtout à l’aube et au crépuscule, gardez les animaux à l’intérieur. Des moustiquaires doivent empêcher l’intrusion des insectes dans l’écurie.
Vous pouvez utiliser un insectifuge ou un insecticide approprié. Certains produits autorisés semblent efficaces sur une courte période pour protéger les chevaux contre les piqûres d’insectes. Il faut toutefois s’assurer de respecter les recommandations du fabricant.
Surveillance
Tout cas suspect d’infection au virus du Nil occidental doit être signalé à un médecin vétérinaire praticien.
Les médecins vétérinaires et plusieurs intervenants participent à la surveillance et à la prévention des risques associés au virus chez les animaux et les humains. Chaque année, des oiseaux sauvages décèdent de cette maladie et des humains sont infectés.
De l’information concernant l’évolution de la situation au Québec est disponible sur la page Résultats annuels de surveillance intégrée du VNO de l’Institut national de santé publique du Québec.
Dernière mise à jour : 23 février 2023