Professeur au Département de littérature, théâtre et cinéma de l’Université Laval, je dirige le Laboratoire international associé « Arts, société et mieux-être », créé à l’Hiver 2022 dans le cadre d’un Partenariat privilégié avec l’Université Nice-Côte d’azur (UCA). C’est à ce titre que je suis l’invité de l’EUR CREATES (Lettres, sciences humaines et sociales), de la Villa Arson (Arts) et du laboratoire CI3P (Partenariat avec les Patients et le Public, médecine) pour l’année universitaire 2023-2024. Ce Laboratoire est né à l’occasion d’un concours de la Commission permanente de coopération franco-québécoise (CPCFQ) à l’automne 2021, autour du projet « Penser et faire avec les artistes : quels mieux-vivre dans la cité en temps de crise ? ». Depuis, plusieurs projets franco-québécois sont déjà en cours, dont un wébinaire international transdisciplinaire autour du « prendre soin ».
Me voici installé en famille depuis le mois d’août dans l’un des villages perchés sur les hauteurs de l’arrière-pays, un peu en retrait de l’agitation de la cité balnéaire. La dimension humaine du village et la scolarisation des enfants ont grandement facilité notre intégration. Pour autant, Nice n’est pas loin, et un trajet d’une trentaine de minutes permet d’y accéder sans difficulté. Des rencontres ont eu lieu dès la rentrée avec les équipes des trois sites d’UCA. Une programmation a été confirmée dans ses grandes lignes. Ainsi, du 16 au 20 octobre, une délégation du LIA-ASME de Québec composée d’enseignants-chercheurs, de créateurs et de doctorants était en mission à Nice, avec des rencontres de travail, des présentations de projets et des conférences prévues tout au long de la semaine autour de la thématique de l’« habiter » dans sa relation au « prendre soin » :
- Que veut dire prendre soin d’un lieu ?
- Comment un lieu peut-il prendre soin de nous ?
- Quels sont les effets sur nous de ce(ux) qui nous habite(nt) ?
- ...
Ces moments sont précieux, car ils permettent des rencontres in vivo particulièrement favorables au partage et à l’élaboration de projets.
Pour ma part, ma proximité géographique avec les équipes niçoises facilite grandement la familiarisation avec les personnes, ce qui induit de la confiance, ainsi que la compréhension fine d’une culture organisationnelle différente de celle qui m’est familière, ce qui confère une capacité à apprécier les situations sans préjugé, et donc à contourner les éventuels obstacles pour, in fine, établir un vrai dialogue dans l’appréciation non plus exclusivement académique, mais plus largement humaine des personnes engagées. Or, il ne faut pas compter pour rien l’importance du facteur humain dans la réussite des échanges internationaux, qu’ils soient universitaires ou de tout autre nature.
Je vous en dirai davantage bientôt.
Thierry Belleguic 
, directeur du Laboratoire international associé Arts, société et mieux-être (LIA-ASME) de l’Université Laval (Québec) et de Université Nice-Côte d’Azur-Villa Arson.
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