Un accident radiologique se traduit par un rejet de matières radioactives à l’extérieur des conteneurs ou des installations prévus pour les retenir. Un tel accident peut se produire si une complication se présente lors du transport ou de l’utilisation de matières radioactives à des fins médicales ou industrielles ou encore si un problème grave de fonctionnement survient à l’intérieur d’une installation nucléaire.

Au Canada, les risques d'incident radioactif ou nucléaire sont très faibles en raison des contrôles rigoureux dont font l'objet le transport et l'utilisation des matières radioactives.

Quels sont les risques au Québec ?

Les Laboratoires Nucléaires Canadiens de Chalk River sont situés dans la province de l’Ontario, sur la rive ontarienne de la rivière des Outaouais, à quelque 200 kilomètres au nord-ouest des villes de Gatineau et d’Ottawa. En cas d’accident radiologique dans ces laboratoires, plusieurs municipalités du Québec, situées sur le territoire de la municipalité régionale de comté de Pontiac, pourraient être touchées à divers degrés. C’est pourquoi des mesures de protection ont été mises en place Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. pour protéger la population, la chaîne bioalimentaire et l’environnement.

Située dans la région du Centre-du-Québec, la centrale nucléaire Gentilly-2 a, pour sa part, cessé ses activités en décembre 2012. L’installation nucléaire ne représente plus un danger pour les populations avoisinantes grâce aux travaux de déclassement entrepris en 2013.

Que faire avant

Renseignez-vous sur les installations à risque dans votre région et sur les mesures de protection mises en place.

Si vous avez des comprimés d’iode à la maison, conservez-les dans un lieu sécuritaire tempéré (de 15 °C à 30 °C), non accessible aux enfants et à l’abri de la lumière et de l’humidité.

En situation d'urgence ou de sinistre, vous êtes la première personne responsable de votre sécurité et de celle de votre famille ainsi que de la sauvegarde de vos biens. En cas de sinistre, les municipalités sont toutefois responsables d’aider les citoyens touchés et mettent en œuvre les mesures nécessaires.

Lorsque la capacité d’intervention d'une municipalité est insuffisante, le gouvernement du Québec lui prête assistance en déployant des ressources gouvernementales pour faciliter le retour à la normale, en fonction de ce qui est prévu dans le Plan national de sécurité civile.

Que faire pendant

Abritez-vous à l’intérieur d’une habitation et demeurez-y tant que les autorités le demandent. Les matières radioactives rejetées dans l’environnement sont invisibles et inodores.

Fermez les portes et les fenêtres et arrêtez les systèmes de ventilation, de chauffage ou de climatisation. Les pièces situées au centre du bâtiment ou au sous-sol offrent une meilleure protection.

Suivez les médias sociaux de votre municipalité et d’Urgence Québec (Facebook Urgence Québec Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. et Twitter @urgencequebec Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.) et écoutez les médias régionaux pour connaître l’état de la situation et les mesures à prendre.

Ne tentez pas de retourner à votre domicile si vous vous êtes abrité ailleurs; votre sécurité est assurée par le personnel sur place, par les policiers ou par les pompiers.

N’allez pas chercher vos enfants à l’école ou au service de garde, car ils y sont à l’abri et en sécurité.

Ne vous abritez pas dans votre voiture si un abri sûr, comme une habitation, se trouve à proximité, car un véhicule ne vous protège pas des matières radioactives aussi bien qu’un bâtiment.

Remontez les fenêtres de votre véhicule et n’activez pas la ventilation si vous n'avez pas d'autre choix que de vous y abriter. 

Comprimés d’iode

Des comprimés d’iode sont disponibles pour les populations habitant à proximité de sites nucléaires. Les résidents demeurant dans un rayon de neuf kilomètres autour de la cheminée du réacteur des Laboratoires Nucléaires Canadiens de Chalk River ont reçu ces comprimés.

Si la Direction de santé publique de votre région le recommande, prenez des comprimés d’iode selon la dose prescrite. C’est une façon de réduire le danger de contamination. En effet, la prise de comprimés d’iode permet de saturer la glande thyroïde en iode stable (non radioactif). Ainsi saturée, la thyroïde n’est plus en mesure d’absorber ni de fixer l’iode radioactif, qui est alors éliminé naturellement par l’organisme.

Les comprimés d’iode protègent uniquement la glande thyroïde contre l’iode radioactif. Leur utilisation complète la mise à l’abri qui, elle, préserve le corps entier des radiations.

Il y a très peu de personnes pour lesquelles la prise d’iode stable est contre-indiquée, à l'exception des personnes présentant : 

  • une allergie connue à l’iode (l’allergie aux fruits de mer ou aux produits de contraste utilisés lors des examens radiologiques ne représente pas une contre-indication);
  • une maladie de la thyroïde, de type hyperthyroïdie, associée à une maladie cardiaque;
  • une des maladies rares suivantes : dermatite herpétiforme, vasculite hypocomplémentique, myotonie congénitale, pemphigus vulgaire et iodermie tubéreuse.

Les effets secondaires associés à la prise de comprimés d’iode sont très rares. Des malaises bénins et passagers peuvent se présenter occasionnellement. Ces manifestations disparaissent sans traitement dans la majorité des cas.

Que faire après

Respectez les consignes des autorités. Si la situation l’exige, ces dernières peuvent : 

  • interdire la consommation de denrées alimentaires fraîches et d'eau ou la pratique de certaines activités à l'extérieur;
  • ordonner l’évacuation préventive d’un secteur avant un rejet de matières radioactives ou l’évacuation d’un secteur, dans le périmètre proche de l’accident, en cas d’exposition prolongée à des rejets radioactifs.

Suivez les médias sociaux de votre municipalité et d’Urgence Québec et écoutez les médias régionaux pour connaître les consignes et les recommandations à suivre pour un retour à la normale sécuritaire.

Prêtez attention à vos réactions et à celles de vos proches après avoir vécu un sinistre :

  • anxiété, détresse ou pleurs fréquents;
  • manque d’intérêt ou d’énergie;
  • agressivité;
  • difficultés de concentration ou confusion;
  • augmentation de la consommation d’alcool ou de drogue.

De l’aide psychosociale vous est offerte. Du personnel spécialisé en intervention psychosociale est disponible pour vous soutenir, vous conseiller et vous diriger vers des ressources adaptées à vos besoins ou à ceux de vos proches. Communiquez avec Info-Social, au numéro 811, et choisissez l’option 2 pour parler à l’une de ces personnes. Ce service est gratuit et confidentiel, et il est offert 24 heures par jour, 7 jours par semaine.

Pour plus d’informations sur les réactions suivant un sinistre et sur des moyens pouvant vous aider, consultez la page Aller mieux à la suite d’un sinistre.

Dernière mise à jour : 8 mars 2024

Évaluation de page

L’information sur cette page vous a-t-elle été utile?
Avis général

Des questions ou besoin de renseignements?

Communiquez avec Services Québec