Garrot d’Islande, population de l’Est
Nom français
Garrot d’Islande, population de l’Est
Autre(s) nom(s) français
Garrot de Barrow, garrot islandais, canard de Barrow
Nom anglais
Barrow’s boldeneye - Eastern population
Autre(s) nom(s) anglais
Goldeneye, Brasseye, Cock pie-duck, Great-head
Nom scientifique
Bucephala islandica, pop. 1
Grand groupe
Oiseaux
Espèce à statut
Vulnérable
Dans cette page :
Description
Le garrot d’Islande, aussi connu sous le nom de garrot de Barrow, est un canard plongeur de taille moyenne. Cette espèce est désignée vulnérable au Québec.
Identification
Poids
Mâle : 1 150 g; femelle : 800 g.
Coloration
La femelle a le dos et les flancs brun pâle, tandis que sa tête est d’un brun foncé. Son bec est orange vif en hiver et au printemps. Le mâle a le dos noir parsemé de quelques taches blanches. Ses flancs et sa poitrine sont blancs. Il a la tête de couleur violacée et porte un croissant blanc à la base du bec.
Traits caractéristiques
Avec sa tête de couleur violacée et son croissant blanc à la base du bec, le garrot d’Islande se distingue du garrot à œil d’or. Ce dernier a la tête verte et porte un rond blanc à la base du bec.
Espèce similaire
Garrot à œil d’or
Répartition
La population de garrot d’Islande de l’Est du Canada se trouve en grande majorité au Québec. Son aire de nidification s’étend principalement au nord de l’estuaire et du golfe du Saint‑Laurent, dans la forêt boréale.
Peu de temps après le début de la période de couvaison, les mâles s’envolent vers leurs sites de mue. Ces sites comprennent les eaux côtières de la baie d’Hudson, de la baie d’Ungava et de la baie Frobisher (île de Baffin) ainsi que quelques baies du nord du Labrador.
Présence au Québec
Origine
Indigène
Statut de résidence des populations
Cette espèce vit au Québec toute l’année.
État de la situation
La population mondiale compte au moins 200 000 individus, et plus de 95 % de celle-ci niche et hiverne au Canada, à l’ouest des Rocheuses. Ailleurs dans le monde, une petite population résidente se maintient en Islande (environ 2 000 individus). La population de l’Est du Canada est estimée à environ 6 800 individus.
Rang de précarité
Le rang de précarité provincial (rang S) pour cette espèce est S3.
Observation
Vous pouvez transmettre vos observations de garrots d’Islande au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, sur eBird ou sur iNaturalist .
Habitat
En hiver, le garrot d’Islande, population de l’Est, réside le long de l’estuaire du Saint‑Laurent. L’espèce est surtout observée sur la rive nord de l’estuaire, qui est généralement plus dégagée que la rive sud, où la glace recouvre une bonne partie du rivage.
Alimentation
En dehors de la saison de reproduction, les garrots s’alimentent de crustacés et de mollusques des eaux côtières. En période de reproduction, ils mangent des insectes aquatiques et des crustacés qui se trouvent en abondance dans les lacs alcalins.
Reproduction
La femelle pond une fois par année, généralement de 6 à 12 œufs. Les œufs sont pondus dans des cavités d’arbres, souvent dans le bouleau blanc et le tremble. Les arbres choisis pour la nidification sont de grande dimension et sont à un stade avancé de décomposition. Ils sont généralement situés à une distance de 90 m à 250 m de l’eau. Ce sont les femelles qui s’occupent de l’élevage des jeunes.
Menaces pour l’espèce
Les principales menaces qui pèsent sur le garrot d’Islande, population de l’Est, sont :
- l’exploitation forestière, qui élimine les arbres utilisés par le garrot pour la nidification et qui facilite l’accès des humains aux plans d’eau utilisés lors de la période de reproduction;
- l’ensemencement des lacs fréquentés par le garrot, celui-là diminuant l’abondance des invertébrés dont il se nourrit;
- les activités nautiques sur les plans d’eau qui servent de sites de nidification.
Désignation et rétablissement
Le garrot d’Islande, population de l’Est, possède les statuts suivants selon :
- la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (Québec) : espèce désignée vulnérable depuis 2009;
- la Loi sur les espèces en péril (Canada) : Consultez le Registre public des espèces en péril pour en savoir plus.
Apprenez-en plus sur le processus de désignation des espèces fauniques au Québec.
Pour en savoir plus
AMERICAN ORNITHOLOGICAL SOCIETY (AOS) (2017). Checklist of North and Middle American Birds. [En ligne] [http://checklist.aou.org/taxa/ ]
COMITÉ SUR LA SITUATION DES ESPÈCES EN PÉRIL AU CANADA (2000). Évaluation et Rapport de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada sur le Garrot d’Islande (Bucephala islandica) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, vii + 70 p.
DAVID, N. (1996). Liste commentée des oiseaux du Québec, Association québécoise des groupes d’ornithologues, Montréal, Québec, 169 p.
ENVIRONNEMENT CANADA (2013). Plan de gestion du Garrot d’Islande (Bucephala islandica), population de l’Est, au Canada, série de plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, iv + 16 p.
REGROUPEMENT QUÉBECOISEAUX (RQO) (2019). Liste des oiseaux du Québec, version d’avril 2019. [En ligne] [https://quebecoiseaux.org/index.php/fr/publications/liste-des-oiseaux-du-quebec ]
ROBERT, M., M.-H. HACHEY, D. LEPAGE et A. R. COUTURIER (dir.) (2019). Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Regroupement QuébecOiseaux, Service canadien de la faune (Environnement et Changement climatique Canada) et Étude d’Oiseaux Canada, Montréal, xxv + 694 p.
ROBERT, M. (2002). Garrot d’Islande, QuébecOiseaux, vol. 114, hors-série 2002, p. 48-50.
ROBERT, M., R. BENOÎT et J.-P. SAVARD (2000). Status Report on the eastern population of the Barrow’s Goldeneye (Bucephala islandica) in Canada, rapport soumis au Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, 61 p.
SAVARD, J.-P. (1995). « Garrot d’Islande », p. 332-335 dans GAUTHIER, J., et Y. AUBRY (dir.), Les oiseaux nicheurs du Québec : Atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Association québécoise des groupes d’ornithologues, Société québécoise de protection des oiseaux, Service canadien de la faune, Environnement Canada, région du Québec, Montréal, 1 295 p.
SPECIES 2000 & ITIS CATALOGUE OF LIFE (2019). Catalogue of Life: Monthly edition. [En ligne] [http://www.catalogueoflife.org/ ]
Dernière mise à jour : 29 avril 2024