Pic à tête rouge
Nom français
Pic à tête rouge
Autre(s) nom(s) français
Mélanerpe à tête rouge, pic tricolore, pic noir à domino rouge, pic-à-bois
Nom anglais
Red-headed woodpecker
Autre(s) nom(s) anglais
Woodcock, Wood pick, Wood pecker, Redhead
Nom scientifique
Melanerpes erythrocephalus
Dans cette page :
Description
Le pic à tête rouge est un oiseau de taille moyenne et l’une des neuf espèces de pics-bois du Québec. Le pic à tête rouge est désigné menacé au Québec.
Identification
Taille
20 cm.
Poids
72 g.
Coloration
Le mâle et la femelle sont semblables et sont tous deux très colorés. Leur ventre est blanc crème, leur tête est complètement rouge et leurs ailes sont noires, marquées d’un grand triangle blanc au centre. Les juvéniles se distinguent des adultes par la couleur de leur tête, de leur cou et du haut de leur poitrine, qui varie de brun grisâtre à rouge cramoisi.
Répartition
Le pic à tête rouge est présent seulement en Amérique du Nord. Aux États‑Unis, son aire de répartition est concentrée dans les États du centre-ouest. Au Canada, l’espèce est présente en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario et au Québec. À l’occasion, elle est observée dans l’ouest du pays et dans les Maritimes.
Le pic à tête rouge passe l'hiver aux États‑Unis, bien qu’il demeure parfois au Québec. Les observations de l’espèce en hiver concernent probablement des individus visitant des aires d’alimentation situées en milieux urbains et agricoles.
Présence au Québec
Origine
Indigène
Statut de résidence des populations
Cette espèce vit au Québec de façon saisonnière, durant la période de reproduction uniquement.
État de la situation
Moins de 1 % de la population mondiale de pic à tête rouge se trouve au Canada. La population canadienne de pic à tête rouge est estimée entre 2 000 à 3 000 couples, soit entre 4 000 et 6 000 individus matures. La population est considérée en déclin. Entre 1970 et 2016, la population aurait diminué de plus de 58 % au Canada.
La présence de l’espèce est rare et irrégulière au Québec. Auparavant, il lui arrivait de nicher occasionnellement dans les régions bordant la vallée du sud du Saint‑Laurent comme l’Outaouais, Montréal, la Montérégie et l’Estrie. En 2016, on estimait qu’entre 0 et 3 couples nichaient au Québec. Aujourd’hui, le pic à tête rouge est considéré comme un nicheur rare qui se reproduit sporadiquement au Québec.
Rang de précarité
Le rang de précarité provincial (rang S) pour cette espèce est S1B.
Observation
Vous pouvez transmettre vos observations de pics à tête rouge au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, sur eBird ou sur iNaturalist .
Habitat
Le pic à tête rouge fréquente surtout les forêts dominées par les chênes et les hêtres. L’espèce fréquente aussi d’autres types de milieux comme les plaines inondables, les prairies, les parcs urbains, les brûlis et le bord des rivières et des routes.
En période de reproduction, le pic à tête rouge choisit des aires ouvertes qui comptent une grande densité d’arbres morts et dispersés lui procurant un emplacement potentiel pour le nid ou un perchoir.
Alimentation
Le pic à tête rouge est probablement l’espèce la plus omnivore parmi les pics d’Amérique du Nord. Il capture des insectes en vol (coléoptères, papillons, cigales, criquets, abeilles, etc.) et se nourrit de glands et de faines (fruits du hêtre) en hiver. À l’occasion, il mange des œufs et des oisillons d’autres espèces d’oiseaux ainsi que des noix et des fruits. Il est l’un des seuls pics au monde à cacher des réserves de nourriture.
Reproduction
Le pic à tête rouge est monogame. La femelle pond entre 3 et 10 œufs, et les deux membres du couple participent à la couvaison et au nourrissage des jeunes. Le nid occupe une cavité creusée dans un arbre mort ou une souche, dans un pieu de clôture ou un poteau.
Menaces pour l’espèce
Les principales menaces qui pèsent sur le pic à tête rouge sont :
- l’intensification de l’agriculture, qui cause la perte et la dégradation de son habitat;
- la diminution du nombre d’arbres morts encore debout (chicots) qu’il recherche pour y installer son nid ou cacher de la nourriture;
- la compétition avec l’étourneau sansonnet pour les mêmes sites de nidification;
- les collisions avec des structures ou des véhicules.
Désignation et rétablissement
Le pic à tête rouge possède les statuts suivants selon :
- la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (Québec) : espèce désignée menacée depuis 2009;
- la Loi sur les espèces en péril (Canada) : Consultez le Registre public des espèces en péril pour en savoir plus.
Apprenez-en plus sur le processus de désignation des espèces fauniques au Québec.
Pour en savoir plus
AMERICAN ORNITHOLOGICAL SOCIETY (AOS) (2017). Checklist of North and Middle American Birds. [En ligne] [http://checklist.aou.org/taxa/ ]
COMITÉ SUR LA SITUATION DES ESPÈCES EN PÉRIL AU CANADA (2018). Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Pic à tête rouge (Melanerpes erythrocephalus) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, xi + 69 p.
DAVID, N. (2002). Pic à tête rouge, QuébecOiseaux, vol. 114, Hors-série 2002, p. 58‑60.
DAVID, N. (1996). Liste commentée des oiseaux du Québec, Association québécoise des groupes d’ornithologues, Montréal, Québec, 169 p.
ENVIRONNEMENT ET CHANGEMENT CLIMATIQUE CANADA (2021). Programme de rétablissement du Pic à tête rouge (Melanerpes erythrocephalus) au Canada, série de programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement et Changement Climatique Canada, Ottawa, x + 128 p.
LEMIEUX, S. (1995). « Pic à tête rouge », p. 642-643, dans J. GAUTHIER et Y. AUBRY (dir.), Les oiseaux nicheurs du Québec : atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Association québécoise des groupes d'ornithologues, Société québécoise de protection des oiseaux, Service canadien de la faune, Environnement Canada, région du Québec, Montréal, 1 295 p.
REGROUPEMENT QUÉBECOISEAUX (RQO) (2019). Liste des oiseaux du Québec, version d’avril 2019. [En ligne] [https://quebecoiseaux.org/index.php/fr/publications/liste-des-oiseaux-du-quebec ]
ROBERT, M., M.-H. HACHEY, D. LEPAGE et A. R. COUTURIER (dir.) (2019). Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Regroupement QuébecOiseaux, Service canadien de la faune (Environnement et Changement climatique Canada) et Étude d’Oiseaux Canada, Montréal, xxv + 694 p.
SPECIES 2000 & ITIS CATALOGUE OF LIFE (2019). Catalogue of Life: Monthly edition. [En ligne] [http://www.catalogueoflife.org/ ]
Dernière mise à jour : 29 avril 2024