Râle jaune

Râle jaune. © Dominic Sherony

Nom français
Râle jaune

Autre(s) nom(s) français
Marouette jaune

Nom anglais
Yellow rail

Autre(s) nom(s) anglais
Little yellow rail, Yellow-brested gallinul, Clicker, Water sparrow

Nom scientifique
Coturnicops noveboracensis

Grand groupe
Oiseaux

Espèce à statut
Menacée

Description

Le râle jaune, petit oiseau qui rappelle la caille, se déplace facilement dans la végétation aquatique. C'est une espèce menacée.

Identification

Taille

De 15 cm à 19 cm.

Poids

60 g.

Coloration    

Le plumage du râle jaune est chamois, marqué de quelques barres noires et blanches.

Traits caractéristiques

Comme chez tous les râles, son corps est comprimé sur les côtés. Ses longs doigts permettent à l’oiseau de se déplacer facilement dans la végétation aquatique. En vol, le râle jaune se distingue par une tache blanche sur l’aile. Il a une queue très courte.

Répartition

Le râle jaune se reproduit presque exclusivement au Canada et dans le nord des ÉtatsUnis. Son aire de répartition au Québec représente environ le quart de son aire de répartition mondiale. Il niche par endroits dans la portion sud du Québec, principalement le long du fleuve SaintLaurent, jusqu’en Gaspésie, et le long de la rivière Saguenay. Des mentions ont été signalées l’été en AbitibiTémiscamingue, mais très peu de nids y ont été découverts jusqu’à présent. L’île aux Grues, en aval de Québec, est un site de nidification important, en plus d’être un site d’alimentation et de rassemblement pour la mue. La presque totalité des mentions durant la période migratoire proviennent des basses-terres du SaintLaurent.

Le râle jaune passe l’hiver aux ÉtatsUnis, de l’est du Texas jusque dans les Carolines.

Présence au Québec

Origine

Indigène

Statut de résidence des populations

Cette espèce vit au Québec de façon saisonnière, durant la période de reproduction uniquement.

État de la situation

Au Canada, la population de râle jaune compte environ 10 000 individus. Selon les estimations, la population a décliné de près de 30 % depuis les années 2000.

Très peu de données sont disponibles pour établir la tendance démographique du râle jaune au Québec. Son comportement discret et furtif le rend difficile à détecter dans son environnement. Néanmoins, les spécialistes estiment que plus de 1 000 couples nichent le long de la côte sud de la baie James.

Rang de précarité

Le rang de précarité provincial (rang S) pour cette espèce est S3B.

Observation

Vous pouvez transmettre vos observations de râles jaunes au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, sur eBird Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. ou sur iNaturalist Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Habitat

En période de nidification, le râle jaune habite de préférence la partie supérieure des marais d’eau douce et d’eau saumâtre de grande étendue, où la végétation est dense et courte. Les marais à carex dense ou couverts d’autres plantes basses sont les milieux qu’il affectionne plus particulièrement.

Alimentation

Le râle jaune se nourrit surtout de coléoptères et d’autres petits arthropodes. Il mange aussi des graines de graminées.

Reproduction

La femelle pond entre sept et dix œufs et elle assume seule l’incubation. Elle ne produit qu’une couvée par année, mais peut en produire une autre si la première ne survit pas. Le mâle ne participe pas au soin des jeunes et n’est plus associé à la femelle une fois l’incubation amorcée.

Comportement

Le râle jaune est parmi les oiseaux les plus rares et les plus méconnus au Québec en raison de son comportement discret et furtif ainsi que du type d’habitat qu’il fréquente. Au lieu de s’envoler à l’approche d’un humain, le râle jaune reste sur place, caché dans la végétation. De plus, le mâle vocalise beaucoup plus la nuit que le jour. Quant à la femelle, elle ne chante pas.

Menaces pour l’espèce

Les principales menaces qui pèsent sur le râle jaune sont :

  • l’endiguement et l’assèchement par drainage ou remblayage qui causent la dégradation et la perte de son habitat;
  • le développement urbain, commercial et agricole.

Désignation et rétablissement

Le râle jaune possède les statuts suivants selon :

  • la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (Québec) : espèce désignée menacée depuis 2009;
  • la Loi sur les espèces en péril (Canada) : Consultez le Registre public des espèces en péril Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. pour en savoir plus.

Apprenez-en plus sur le processus de désignation des espèces fauniques au Québec.

AMERICAN ORNITHOLOGICAL SOCIETY (AOS) (2017). Checklist of North and Middle American Birds, [En ligne] [http://checklist.aou.org/taxa/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

ENVIRONNEMENT CANADA (2013). Plan de gestion du Râle jaune (Coturnicops noveboracensis) au Canada, série de plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, iii + 26 p.

COMITÉ SUR LA SITUATION DES ESPÈCES EN PÉRIL AU CANADA (2009). Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le râle jaune (Coturnicops noveboracensis) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, vii + 36 p.

DAVID, N. (1996). Liste commentée des oiseaux du Québec, Association québécoise des groupes d’ornithologues, Montréal, Québec, 169 p.

ROBERT, M. (1995) « Râle jaune », p. 438-441, dans J. GAUTHIER et Y. AUBRY (dir.), Les oiseaux nicheurs du Québec : atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Association québécoise des groupes d’ornithologues, Société québécoise de protection des oiseaux, Service canadien de la faune, Environnement Canada, région du Québec, Montréal, 1 295 p.

ROBERT, M., B. JOBIN, F. SHAFFER, L. ROBILLARD et B. GAGNON (2004). “Yellow Rail distribution and numbers in Southern James Bay, Québec, Canada”, Waterbirds, 27 : 282-288.

ROBERT, M., P. LAPORTE et F. SHAFFER (1995). Plan d’action pour le rétablissement du râle jaune (Coturnicops noveboracensis) au Québec, Service canadien de la faune, 38 p.

ROBILLARD, L., M. ROBERT, B. JOBIN, F. SHAFFER et B. GAGNON (2005). « Les marais du sud-est de la baie James : un véritable havre pour le Râle jaune (Coturnicops noveboracensis) », Le Naturaliste canadien, 129 : 26-29.

REGROUPEMENT QUÉBECOISEAUX (RQO) (2019). Liste des oiseaux du Québec, version d’avril 2019. [En ligne] [https://quebecoiseaux.org/index.php/fr/publications/liste-des-oiseaux-du-quebec Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

ROBERT, M., M.-H. HACHEY, D. LEPAGE et A. R. COUTURIER (dir.) (2019). Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Regroupement QuébecOiseaux, Service canadien de la faune (Environnement et Changement climatique Canada) et Étude d’Oiseaux Canada, Montréal, xxv + 694 p.

SPECIES 2000 & ITIS CATALOGUE OF LIFE (2019). Catalogue of Life: Monthly edition. [En ligne] [http://www.catalogueoflife.org/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

Dernière mise à jour : 29 avril 2024

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