Satyre fauve des Maritimes

Un satyre fauve des Maritimes posé sur une brindille.
Satyre fauve des Maritimes. © Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick

Nom français
Satyre fauve des Maritimes

Nom anglais
Maritime ringlet

Nom scientifique
Coenonympha nipisiquit

Grand groupe
Invertébrés

Sous-groupe
Insectes

Espèce à statut
Menacée

Description

Ce petit papillon est très rare : il n’est observable qu’au Québec et au Nouveau-Brunswick. Il est le seul insecte inscrit sur la liste des espèces fauniques menacées ou vulnérables au Québec.

Identification

Taille

De 3,2 à 3,6 cm.

Traits caractéristiques 

Les ailes de ce petit papillon sont brun clair à brun orangé avec une bordure grisâtre. Le dessous des ailes antérieures porte une tache oculaire jaune pâle avec un centre noir. Les femelles portent toujours cette tache, alors qu’elle est parfois absente chez les mâles.

Répartition

Le satyre fauve des Maritimes vit exclusivement au Québec et au NouveauBrunswick. Sur le territoire québécois, il a seulement été observé dans la baie des Chaleurs, en Gaspésie, plus particulièrement dans l’estuaire de la rivière Nouvelle, à Penouille, à SaintOmer et à Saint-Siméon-de-Bonaventure.

Présence au Québec

Origine

Indigène

Statut de résidence des populations

Cette espèce vit au Québec toute l'année.

État de la situation

Dix populations sont connues : quatre au Québec et six au NouveauBrunswick, dont deux y ont été introduites. La plus grande population compte environ 26 000 individus et se trouve dans l’estuaire de la rivière Nouvelle.

Seulement trois populations sont suffisamment importantes pour avoir une chance raisonnable de persister à long terme. La répartition très restreinte de l’espèce à l’échelle mondiale augmente le risque de disparition de l’espèce dû, par exemple, à une catastrophe naturelle ou d'origine humaine.

Rangs de précarité

Les rangs de précarité pour cette espèce sont :

  • Rang G : G1
  • Rang N : N1
  • Rang S : S1

Observation

Vous pouvez transmettre vos observations de satyres fauves des Maritimes au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec ou sur iNaturalist Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Habitat

L’habitat du satyre fauve des Maritimes est restreint aux marais salés où pousse la spartine étalée, la plante hôte dont se nourrissent les chenilles. Aussi, les abords du marais doivent offrir en abondance des sources de nectar pour nourrir les adultes.

Alimentation

La chenille du satyre fauve des Maritimes se nourrit principalement de la spartine étalée. Une fois adulte, le papillon se nourrit du nectar des fleurs de plusieurs espèces, mais surtout du limonium de Caroline, mieux connu sous le nom de lavande de mer.

Reproduction

Le satyre fauve des Maritimes se reproduit à la fin de l’été, de la mi-juillet à la mi-août. La femelle dépose les œufs à la base des plants de spartine étalée. Les petites larves éclosent et se nourrissent jusqu’en octobre. Elles hiberneront alors à la base de la plante jusqu’au printemps. Elles se transforment en chrysalide vers la mi-juin. Les adultes peuvent vivre jusqu’à deux semaines.

Menaces pour l'espèce

Les menaces qui pèsent sur le satyre fauve des Maritimes au Québec sont :

  • la détérioration de son habitat naturel par l’empiètement et les activités humaines;
  • les contaminants agricoles et industriels;
  • les inondations et l’érosion;
  • les changements climatiques avec, notamment, la hausse appréhendée du niveau des océans.

Désignation et rétablissement

Le satyre fauve des Maritimes possède les statuts suivants selon :  

  • la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (Québec) : espèce désignée menacée;
  • la Loi sur les espèces en péril (Canada) : Consultez le Registre public des espèces en péril Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. pour en savoir plus.

Apprenez-en plus sur le processus de désignation des espèces fauniques au Québec.

GOUGE, A. (2002). Inventaire du satyre fauve des Maritimes (Coenonympha tullia nipisiquit) dans la région de la baie des Chaleur au Québec. Société de conservation des milieux humides du Québec. 7 p.

INTEGRATED TAXONOMIC INFORMATION SYSTEM (ITIS) (2018). Integrated Taxonomic Information System. [En ligne] [https://www.itis.gov/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

NATURESERVE (2020). “An Online Encyclopedia of Life”, dans le site de NatureServe Explorer, [En ligne]. [https://explorer.natureserve.org/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.]

LE TIRANT, S. et M. LEBOEUF (2012). Papillons et chenilles du Québec et des Maritimes. Éditions Michel Quintin, Waterloo, Québec. 392 p.

SPECIES 2000 & ITIS CATALOGUE OF LIFE (2018). Catalogue of Life: Monthly edition. [En ligne] [http://www.catalogueoflife.org Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre./].

Dernière mise à jour : 29 avril 2024

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