Description

La lymphocystose est une maladie causée par un virus qui s’attaque aux cellules de la couche profonde de la peau (derme) et parfois aux organes internes chez les poissons.

Animaux sauvages à risque

La lymphocystose a été rapportée chez plus de 125 espèces de poissons et est fréquemment observée chez les dorés jaunes. Toutefois, elle ne semble pas affecter les salmonidés (ex. : les saumons et les truites), les poissons-chats et les cyprinidés (ex. : les carpes). La maladie touche surtout les poissons adultes. 

Signes de la présence de la maladie

Les poissons infectés présentent de petits nodules, gris-blanc à rosâtres, légèrement translucides et d’environ 1 mm de diamètre. Les nodules peuvent être disséminés sur la surface du corps ou sur les nageoires. En cas d’infection légère, les nodules prennent l’aspect de sable sur le corps. Lorsqu’ils sont groupés en amas, ils prennent alors l’aspect d’une framboise. Des nodules peuvent également être trouvés dans la bouche, sur les branchies, plus rarement sur la paroi abdominale et à la surface des viscères. L’évolution de la maladie est lente et s’effectue sur plusieurs semaines. Elle s’avère rarement mortelle et les poissons peuvent se rétablir spontanément.

Deux autres maladies peuvent être responsables d’excroissances sur des poissons, soit le sarcome dermique du doré et le lymphosarcome. 

Transmission et persistance dans l’environnement

Cette maladie contagieuse atteint les poissons présentant une blessure ou une perte d’écaille. Elle se transmet par contact direct entre les poissons, notamment lors des rassemblements en période de fraie. À ce moment, les cellules infectieuses se rompent et libèrent les particules virales qui contaminent les poissons. 

Certains poissons peuvent être porteurs du virus. Celui-ci peut se manifester à la suite d’un stress. Une forte densité de population ou la manipulation des poissons sont des facteurs qui favorisent le développement de la maladie. Le virus de la lymphocystose peut survivre dans l’eau pendant une semaine.

Protection et prévention

Risque pour la santé des animaux sauvages

La lymphocystose ne semble pas avoir d’effet significatif sur les populations de poissons sauvages. 

Risque pour la santé des animaux domestiques

La lymphocystose peut affecter les poissons d’ornement. Aucun traitement n’est nécessaire puisque la maladie régresse spontanément. En cas de contamination, il est préférable de mettre l’animal en quarantaine afin qu’il ne transmette pas le virus aux autres.

Risque pour la santé humaine

La maladie n’est pas connue pour être transmissible à l’humain. Le poisson demeure comestible. Il est tout de même recommandé de retirer manuellement toutes les masses visibles. L’adoption de certaines pratiques lors de la préparation et de la cuisson des poissons sauvages demeure également pertinente. 

Surveillance et contrôle 

La présence au Québec de la lymphocystose est connue. Vous n’avez pas à déclarer des poissons suspects. Pour interrompre la transmission, ne jetez pas les parties des poissons non utilisées à l’eau. Vous devez plutôt les mettre aux ordures ou les brûler.

Vous pouvez désinfecter avec de l’eau de Javel (200 mg/L ou plus) les pièces d’équipement qui ont été en contact avec un poisson atteint.

Dernière mise à jour : 8 janvier 2024

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