L’animal n’est pas un « bien meuble ».
Il est considéré légalement comme un être doué de sensibilité ayant des impératifs biologiques.
Dans cette page :
Répondre aux besoins essentiels
Les propriétaires et les personnes qui ont la garde d’un animal sont responsables de répondre en tout temps à ses besoins essentiels.
Un animal doit :
- avoir de l’eau et de la nourriture de bonne qualité;
- être gardé dans un lieu salubre, propre, convenable, suffisamment éclairé et assez grand pour bouger librement sans se blesser;
- être protégé contre la chaleur ou le froid excessifs et les intempéries;
- recevoir les soins nécessaires lorsqu’il est blessé, malade ou souffrant;
- être transporté convenablement dans un véhicule approprié.
En cas de négligence ou de maltraitance, les contrevenants s’exposent à des amendes et à des peines d’emprisonnement.
Protection des animaux
La Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal établit des règles pour assurer la protection des animaux et vise à garantir leur bien-être et leur sécurité tout au long de leur vie.
Le gouvernement du Québec est responsable de l’application et du respect de cette loi ainsi que de la Loi sur la protection sanitaire des animaux et des règlements qui s’y rattachent. Il effectue :
- la coordination des activités d’inspection des lieux où sont gardés les animaux et la surveillance pour que ces animaux soient traités convenablement;
- la réception et le traitement des plaintes relatives à des manquements liés à la sécurité et au bien-être des animaux;
- la délivrance de permis aux exploitants d’un lieu de recueil de chats ou de chiens ainsi qu’aux propriétaires ou gardiens de 15 chats ou chiens, ou plus.
Pour connaître les responsabilités des municipalités et de chaque gouvernement, consultez la page Réglementation en matière de santé et de bien-être des animaux.
Espèces animales concernées
La Loi protège un grand nombre d’espèces animales :
- les animaux domestiques comme le chat, le chien, le lapin, le bœuf, le cheval, le porc, le mouton, la chèvre, la poule et leurs hybrides;
- le renard roux et le vison d’Amérique gardés en captivité à des fins d’élevage en vue du commerce de la fourrure.
Un animal de compagnie est un animal domestique ou sauvage qui vit auprès de l’humain en tant que compagnon à des fins d’agrément.
Les animaux sauvages qui sont des animaux de compagnie bénéficient aussi de l’application des règles sur le bien-être animal, comme le perroquet, la perruche, le canari ou le pinson, le lézard, le serpent ou la tortue, le rat, la souris, le hamster ou la gerbille et le hérisson africain à ventre blanc.
Autres espèces désignées
Le gouvernement ajoute une quarantaine d’autres espèces à la liste des animaux déjà visés par la Loi. Il élargit ainsi la portée de celle-ci à l’ensemble des animaux d’élevage.
L’ajout concerne les espèces sauvages élevées en captivité dans le but de faire le commerce de la fourrure, de la viande ou d’autres produits alimentaires.
Le règlement entrera en vigueur le 6 octobre 2022, sauf pour les exigences concernant les poissons, pour lesquelles la date a été fixée au 6 octobre 2024.
Liste des espèces désignées et leurs hybrides
Plusieurs espèces s'ajouteront à la liste cette année et l'an prochain.
Date d’entrée en vigueur : 6 octobre 2022
Mammifères : bison d’Amérique, buffle d’eau, cerf rouge ou wapiti, cerf Sika, cerf de Virginie, daim, mouflon à manchettes, mouflon, renard arctique, sanglier, tahr de l’Himalaya et yak
Oiseaux : autruche, canard colvert, canard musqué, caille des blés, caille du Japon, colin de Virginie, coq de bruyère, dindon sauvage, émeu, faisan, francolin, nandou d’Amérique, oie cygnoïde, oie cendrée, perdrix, pigeon biset et pintade de Numidie
Autres animaux : abeille à miel gardée à des fins d’élevage
Date d’entrée en vigueur : 6 octobre 2024
Poissons : bar rayé, doré jaune, loup tacheté, omble chevalier, omble de fontaine, perchaude, saumon de l’Atlantique ou ouananiche, touladi, truite arc-en-ciel et truite brune
Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation encadrera le bien-être et la sécurité de ces animaux.
Cependant, certaines exigences du Règlement sur les animaux en captivité continueront d’être appliquées par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
pour les espèces visées. Ces exigences concernent notamment les normes de confinement, le signalement des animaux échappés, la déclaration de maladie et certains éléments touchant les sangliers et les grands cervidés.
Portez plainte
D’ici l’entrée en vigueur du règlement, vous devez déposer votre plainte en lien avec le bien-être animal des autres espèces désignées au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs .
À compter de l’entrée en vigueur du règlement, il sera possible de porter plainte pour maltraitance, soins inappropriés ou négligence envers les animaux qui appartiennent aux autres espèces désignées, à la centrale de signalement :
Interdictions et pénalités
Au Québec, c’est tolérance zéro pour les personnes qui maltraitent un animal.
Certains comportements sont interdits par la Loi. Ainsi, personne n’a le droit de causer de la détresse à un animal ou de l’abandonner.
Un animal est en détresse lorsqu’il est soumis à un traitement qui occasionne des douleurs aiguës, de l’anxiété ou une souffrance excessive. C’est aussi le cas lorsqu’il subit un traitement qui pourrait causer sa mort ou des lésions graves.
Les combats d’animaux sont défendus ainsi que la possession d’équipement de combat.
Certaines activités sont encadrées et autorisées par un permis seulement. Par exemple, les propriétaires et gardiens d’animaux qui possèdent 15 chats ou chiens ou plus doivent obtenir un permis. Pour plus d’information, consultez la page Obligations des propriétaires et gardiens d’animaux .
Amendes élevées et peines sévères
Un animal ne doit jamais subir d’abus ou de mauvais traitement.
À la suite d’une plainte suivie d’une inspection, les contrevenants s’exposent à :
- une amende pouvant atteindre 250 000 $ pour une première offense;
- des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 18 mois en cas de récidive.
Il faut savoir que les médecins vétérinaires et les agronomes ont l’obligation de dénoncer tout cas d’abus ou de négligence envers un animal. Toute autre personne qui rapporte des cas d’abus ou de mauvais traitement envers un animal ne peut pas être poursuivie en justice.
Afin d’empêcher les comportements inacceptables, d’autres mesures particulières sur le bien-être et la sécurité de l’animal sont aussi en vigueur. Pour en savoir plus, consultez le Guide d’application de la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal (PDF 893 Ko).
Capsules vidéo
Cette série de capsules vidéo donne de l’information sur différents aspects de la Loi sur le bien-être et la sécurité des animaux.
Dernière mise à jour : 20 mai 2022